Bilan des élections professionnelles

voteLe résultat des élections professionnelles est une déception pour Sud Education en général.

Ces résultats sont disponibles ici sur le site du ministère :
http://www.education.gouv.fr/pid31640/resultats-des-scrutins-nationaux-et-deconcentres-des-elections-professionnelles-2014.html

 

 

A l’échelle nationale :

si nous conservons un commissaire paritaire national nous perdons le siège au Comité Technique Ministériel remporté au plus fort reste en 2011. Globalement le nombre de voix se maintient.
De façon très positive en revanche, SUD Education associé à SUD Recherche obtient un siège au CTM ESR (comité technique ministériel pour l’enseignement supérieur et la recherche).

Voir ici les communiqués de la fédération :
http://www.sudeducation.org/Resultats-du-vote-au-Comite.html
http://www.sudeducation.org/Resultats-du-vote-au-CTMESR-SUD.html

A l’échelle académique :

SUD Education conserve le siège à la CAPA des certifié-e-s et échoue à une vingtaine de voix à obtenir un siège à la CAPA des agrégé-e-s.
Pour le CTA (comité technique académique ) nous enregistrons un léger recul de 60 voix par rapport à 2011 et obtenons 5,11% des suffrages exprimés, soit un peu moins que la moyenne nationale (5,24%). Dans l’académie nous  demeurons à la 5e place derrière la FSU, l’UNSA, le SGEN et FO, devant le SNALC. Au niveau de la seule Haute Garonne, ce dernier est à 10 voix devant nous. Toujours dans le 31, les votes dans le 1er degré font apparaître une sensible baisse (seulement 110 voix au total). Dans l’ensemble du 1er degré de l’académie le recul est assez net.

Tous ces résultats ne sont pas complètement significatifs compte tenu de la forte abstention et des irrégularités observées, mais appellent toutefois à des réflexions qui vont se poursuivre dans les semaines et mois qui viennent.

Analyses 

Paradoxalement SUD Education ne perd pas des voix au niveau national. Nous en gagnons 60. Ce qui signifie que nous nous maintenons. Nous sommes dépassés par la poussée de FO et du SNALC.

Quels enseignements tirer de cela ? Les réponses sont forcément complexes et nuancées, notamment compte tenu de la très forte abstention (plus de 55%). Toujours est-il que notre vision du syndicalisme peine à progresser. Mais il s’agit d’une analyse globale que nous devons faire collectivement, au sein de chaque syndicat.

Cependant le mode de scrutin et sa scandaleuse procédure électronique, la multiplication des tâches bureaucratiques et administratives pour l’inscription jusqu’à la complexité du vote en lui-même, objectivement fait pour décourager les électeurs ne nous ont pas aidé.

Par ailleurs la loi de représentativité syndicale qui, depuis 2010, impose de disposer d’un siège au CTM est également un scandale puisqu’elle charge ces scrutins d’enjeux cruciaux, tout en imposant une vision de ce que doit être le syndicalisme enseignant.

Enfin, il apparaît clair que le scrutin en lui-même a été entaché de nombreuses irrégularités, de ruptures d’équité entre les organisations syndicales ainsi, et c’est plus grave, que de tentatives de fraudes, voire de fraudes avérées. (par exemple l’utilisation du numen pour voter au nom de quelqu’un d’autre ! )

Pour ces raisons, la Fédération SUD éducation dépose aujourd’hui, mardi 9 décembre 2014, auprès du Ministère de l’Éducation nationale un recours administratif en annulation des résultats des élections professionnelles, préalable à une éventuelle action contentieuse

A ce titre, un appel est lancé aux adhérents et sympathisants : si vous avez été témoins ou objets d’une tentative de fraude de la part d’un autre syndicat, si vous n’avez pas pu voter ( c’est arrivé dans bien des cas) ou si vous avez subi un empêchement quelconque, faites nous remonter votre témoignage.
La fédération Sud Education verra ce qu’elle pourra en faire compte tenu des irrégularités  qui ont émaillé le scrutin.