Communiqué de SUD Education 31 à propos du fichage des réfractaires à la « Réforme » du collège

Charb prof de demain 672x372COMMUNIQUE DE PRESSE DU 8 OCTOBRE 2015  :
fichage des réfractaire à la « réforme » du collège

L’an passé, le collège Bellefontaine a décidément révélé un potentiel de préfiguration insoupçonné.

Ainsi faut-il rappeler que le chef d’établissement dont les insuffisances professionnelles ont été largement révélées, avait entrepris dans ses rapports à charge un classement des collègues en trois catégories : meneurs/suiveurs/victimes.
Sud Education avait, à maintes reprises, dénoncé les pratiques de répression contraires à l’expression démocratique des droits syndicaux et des opinions des personnels, lesquels ne sauraient être tenus dans l’obligation d’un quelconque devoir de réserve.

Il semblerait que l’exemple fut instructif pour le rectorat de Toulouse.

Car, voilà que changeant d’échelle et tirant partie d’une enrichissante expérience de surveillance et de fichage des personnels, les services du rectorat envisagent de tester un « outil de pré-repérage et un protocole de formation ajusté pour les situations complexes » comme l’a révélé une dépêche de l’AEF en date du 2 octobre 2015. Autrement dit, un système de classement des enseignants dans les établissements en fonction de leur degré d’adhésion ou de refus à la réforme du collège expérimentée dans l’académie. On s’interroge sur les « protocoles » de remédiation dont on nous signale qu’ils sont en cours d’élaboration.

La méthode et les buts avoués s’inscrivent dans un contexte global de soumission à une pensée unique et de répression des luttes. L’opposition à la réforme du collège est massive dans le monde enseignant. Sous des apparences de dialogue et de concertation, on cherche en fait à discréditer et faire taire les voix discordantes par des méthodes qui n’ont rien à envier à celles du pire management d’entreprise, voire à certaines pratiques policières de régimes autoritaires. Le vocabulaire choisi parle de lui-même. Le climat général qui autorise ce genre de « réflexion » au sein de l’administration est alarmant.

Mme la rectrice a déjà, l’an passé, avec ses décisions pour le collège Bellefontaine, cautionné nombre de pratiques inacceptables. Avec ce nouvel épisode, et malgré les dénégations de son communiqué du 7 octobre, elle réduit à néant la maigre confiance que pouvaient encore accorder les personnels à leur administration.

Mme la rectrice est la garante de l’intégrité des droits des personnels dont elle est le supérieur hiérarchique. Or, elle couvre un système de fichage à grande échelle qui n’est que la négation des droits constitutionnels de ces personnels.

Mme la rectrice devrait donc en tirer les conséquences qui s’imposent et démissionner.