Jours noirs….

jours noirs
attentatsLes jours noirs ne font peut être que commencer. Après l’horreur des attentats de Paris, la sidération et l’effroi peinent à retomber tant semble s’emballer la machine politique.
A Sud Education, comme ailleurs, nous avons ressenti le choc d’un tel événement et éprouvons une immense tristesse face à laquelle tout un chacun se sent impuissant, fragile et démuni. Parce qu’il est touché, la principe de vie en commun n’apparaît que plus essentiel. Plus que jamais la question centrale est celle de la société.

Sans prétendre que les problèmes révélés par les attentats soient simples, nous affirmons que rien ne se réglera par les seuls instruments de la geste guerrière et du flicage permanent.

Les décisions politiques prises dans l’urgence de l’immense émotion suscitée sont alarmantes. Ce n’est pas en remettant en cause nos libertés, déjà bien amoindries, en instaurant un état d’exception permanent, en dessinant un modèle de société fondé sur le cycle infernal de la peur, de la stigmatisation et de la surenchère sécuritaire que les solutions à moyens et courts termes seront trouvées. En voulant constitutionnaliser les mesures d’exception de la Ve République on prépare le boulevard pour l’arbitraire et la société du contrôle. Le gouvernement applique une politique dictée par la droite et l’extrême-droite. Comment prétendre défendre les libertés en les affaiblissant ?

Sur le plan géopolitique,  force est de constater que ce n’est pas promouvant une réaction brutale et absurde, compte tenu de la complexité de la situation, que les difficultés s’amenuiseront. Bien au contraire.

Quel modèle de société voulons-nous ? Celui de l’extrême droite fondé sur la peur, la haine et le repli identitaire ? A moins qu’on veuille nous engager dans une société telle que se présente la société israélienne par exemple. Dans tous les cas, nous ne pouvons pas imaginer l’émancipation dans une société d’apartheid, de crainte de « l’autre » et de marchandisation sécuritaire.

Le  syndicalisme est un  outil démocratique   avec lequel on lutte collectivement  pour une société d’égalité , de justice sociale et par conséquent  de paix. Plus que jamais nous devons donner réalité à ces principes. Plus que jamais les sociétés, dans le monde, ont besoin d’éducation, de culture, d’égalité et de nouveaux modèles politiques émancipateurs.

Plus que jamais nous devons porter nos revendications et nos objets de lutte pour les réimposer dans le débat. Plus que jamais se pose la question du dépassement du capitalisme mondialisé mortifère.

En France comme partout dans le monde, il est plus que temps d’en finir avec l’austérité, d’en finir avec la casse du service public d’éducation, d’en finir avec la criminalisation des luttes, d’en finir avec la destructions des acquis sociaux, d’en finir avec ce qui crée le désespoir et le délitement social . La justice sociale et les libertés publiques sont les conditions d’existence de  de la société pour laquelle nous luttons.

 

Samedi 21 novembre à Toulouse, manifestation unitaire, départ à 14h30 place Jeanne d’Arc

Le tract d’appel unitaire

A lire les communiqués de la fédération Sud Education, de Solidaires.

A lire également le communiqué de la CGT