La colère monte dans le 31 !!

iconovox-faujour-00193718sLa colère monte dans le 31. Les luttes se multiplient un peu partout dans le département et dans l’académie. Le succès de la manifestation du 26 janvier en a témoigné.  D’apparence plurielles, elles renvoient toutes cependant à une même logique : l’austérité et les restrictions budgétaires sont en train de tuer à petit feu le service public d’éducation !

Manifestement les collègues ne se résignent pas à cette perspective.

 

  • Ce vendredi 5 février, des enseignants du premier degré seront en grève pour revendiquer des remplaçants qui font désormais systématiquement défaut lors des absences. Les collègues grévistes ont rendez-vous à l’école Daurat, 19 rue Jean Gilles, 31100 Toulouse à 8h30. Pique nique à 12h à l’école Bastide.
  • A Salies-du-Salat au collège des 3 vallées, depuis plusieurs semaines la grande majorité des enseignants refuse les stages de formations sur la réforme du collège fixés en dehors des heures de service. Nul doute qu’ils ne sont pas les seuls à s’opposer ainsi à une hiérarchie de plus en plus oppressante et menaçante (retrait de salaire envisagé).

  • Au collège George Sand à Toulouse c’est aussi l’attitude obtuse de la hiérarchie locale, doublée d’un climat scolaire très dégradé qui a poussé les collègues à débrayer vendredi 29 janvier. Ils ont été reçus en urgence à l’IA. Ils ont fait valoir les difficiles conditions d’exercice de leur métier, notamment du fait des difficultés sociales et médicales accrues d’un public pour lequel les dispositifs spécialisés manquent de plus en plus. Le reportage de France 3.
  • A ce titre les dispositifs ULIS accueillant les élèves en situation de handicap sont menacés. Les effectifs explosent et les personnels AVS restent dans la précarité. Un rassemblement est prévu mercredi 10 février à 14h devant le rectorat.
  • Mais aussi : les fermetures annoncées des classes SEGPA, au moins pour le niveau 6e. 3 collèges du département : Bellefontaine, Raymond Badiou à Toulouse et François Cazes à St Béat expérimentent un dispositif qui va lourdement pénaliser les conditions d’apprentissage des élèves et d’enseignement de nos collègues. Il n’y aura plus de classe mais seulement un nombre d’heures alloué au dispositif (il s’agit du même principe que le dispositif UPE2A qui a fait disparaître les classe d’accueil pour les élèves allophones). Sous couvert d’intégration dans les classes, on cherche en fait à faire des économies sur le dos des élèves les plus fragiles.

Ailleurs dans les lycées dont les dotations (DGH) sont à la baisse, accentuant les effets de concurrence entre équipes, entre collègues, générant tensions et lourds dysfonctionnements pédagogiques.

Dans le reste de l’académie le collège Pasteur à Lavelanet (09) a été en grève vendredi 29. Lundi 1er février, les parents d’élèves bloquaient l’établissement. La cause : bien que classé REP, le collège voit sa dotation en baisse de 36 heures avec des besoins pourtant constants.

Des collèges ont également effectué des débrayages suite  à Cahors pour contester l’augmentation du nombre d’élèves par classe ainsi que les formations imposées sur la réforme.

Partout la hiérarchie se durcit parce qu’elle doit faire passer des mesures qui, sous des prétextes fallacieux ne visent qu’à faire des économies budgétaires.

Partout les conditions se dégradent pour les élèves comme pour les enseignants.

Partout la souffrance au travail explose.

Partout le mécontentement s’amplifie.

L’austérité en est la cause première.