Toutes et tous en grève le mardi 10 octobre !

Dans le privé comme dans le public, la logique est la même, c’est pourquoi la riposte doit être commune!!

Quand les salarié-e-s voient leur salaire tirés vers le bas, leur hiérarchie des normes s’amoindrir et la précarité grandir au profit des chefs d’entreprise, quand la loi travail XXL écrase les plus fragiles pour renforcer les plus riches, on pourrait croire que les fonctionnaires sont épargné-e-s… Que nenni! Depuis le début des mobilisations, les secteurs privés et publics se mobilisent ensemble contre cette loi et son monde. Le 10 octobre prochain, ce sont les fonctionnaires qui appellent à la grève et à la manifestation. Voici donc ici un petit récap’ des attaques du gouvernement envers la fonction publique.

ponctionpublique

Qu’en est-il de leur salaire?

-> blocage du point d’indice depuis 2010

-> hausse de la CSG (Contribution Sociale Généralisée)

-> suppression du jour de carence (non-remboursement du premier jour d’arrêt maladie)

Les normes?

-> décentralisation des agent-e-s publics vers les collectivités locales, conduisant à des réglementations distinctes entres les régions, les départements, les académies (ex : sur les règles de recrutement des contractuel-le-s, sur les mutations au mouvement intracadémique)

Les contrats?

-> suppression de 120 000 postes d’ici la fin du quinquennat dont 50 000 dans la fonction publique d’Etat

-> réduction drastique des emplois aidés au mépris des personnel-le-s et des élèves

-> emplois de services civiques pour compenser certains manques

Le temps de travail?

-> La suppression et le non-renouvellement de postes ainsi que la précarisation des contrats ont des conséquences directes sur le temps de travail des fonctionnaires. Dans l’Education nationale, les élèves sont de moins en moins accompagné-e-s et bénéficient d’un suivi souvent peu ou pas adaptés, nécessitant un réajustement de la part des personnel-le-s de l’éducation, des réunions supplémentaires, des suivis réguliers et une adaptation permanente.

-> De plus, avec la réforme du collège et des cycles, les réunions se multiplient.

-> Tout cela s’ajoute à un temps de travail qui dépasse déjà 40 heures par semaine (selon l’exploitation statistique de l’enquête Emploi du temps réalisée de septembre 2009 à décembre 2010 par l’Insee, en France métropolitaine et dans les DOM).

Les carrières?

 

-> autonomie des établissements en augmentant le pouvoir des chefs

 

-> projet ministériel de refonte totale des Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations (PPCR), qui propose des modalités d’évaluation particulièrement inquiétantes (mobilisation du personnel de direction ; nouvelles fiches d’évaluation avec des items tels que « Contribuer à l’action de la communauté éducative », « S’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel »…) car elles incitent les personnel-le-s à adopter une logique individuelle menant à la compétition ou à la culpabilisation.

C’est donc bel et bien une logique globale que met en place le gouvernement en privilégiant les plus riches au détriment des plus fragiles. Dans le privé comme dans le public, nous sommes visé-e-s par des réformes qui  s’inscrivent dans la même stratégie. Plutôt que de morceler les ripostes, l’heure est à unifier nos luttes.

D’ici la prochaine mobilisation commune,

toutes et tous en grève le 10 octobre

pour soutenir les travailleuses et travailleurs de la fonction publique !