Mobilisation contre la précarité le 4 novembre

precariteLe sigle change, la précarité reste ! Le décret du 27 juin 2014, créant les contrats d’Accompagnant-e-s d’élèves en situation de handicap (AESH) n’a apporté de solution satisfaisante ni pour les personnels, ni pour les élèves et parents d’élèves concerné-e-s. La professionnalisation annoncée n’a été qu’un feu de paille.

 

 

  • L’essentiel des contrats est à temps partiel, au prétexte que les élèves n’ont pas 35 heures de cours ; or, le temps de travail des AESH ne prend pas en compte le temps de préparation et de concertation.
  • Les contrats AESH sont annualisés, les heures de travail réparties sur 39 à 45 semaines et dans la plupart des académies, les personnels en Contrat Unique d’Insertion (CUI) se voient imposer des services de 24 heures payés 20 heures, sous prétexte de faire rattraper les vacances scolaires, ce qui est illégal.
  • Les salaires sont scandaleusement bas : entre 590 et 940 euros pour les CDD à temps partiel (temps partiel majoritairement imposé) !
  • Seules les années effectuées sous contrat AESH sont prises en compte pour la CDIsation, ce qui fait que les personnels accompagnants peuvent attendre 8 ans avant d’espérer un CDI, et subissent les pressions liées à la crainte du non-renouvellement, qui est souvent l’issue des accompagnant-e-s (CUI).
  • La formation diplômante annoncée n’est toujours pas mise en place.
  • Le nombre des accompagnant‑e-s d’élèves en situation de handicap reste très insuffisant pour couvrir les besoins ; la majorité est en CUI, ce qui a le double avantage d’être moins cher pour l’employeur et de faire baisser artificiellement les chiffres du chômage.

Ce que vivent les AVS/AESH est emblématique de la façon dont sont traité-e-s les précaires. En effet, l’absence de perspectives, la médiocrité des salaires (pour une grande majorité en dessous du seuil de pauvreté), est le lot des très nombreux/ses précaires de l’Education Nationale (surveillant-es, personnels techniques ou administratifs, enseignant-es contractuel-les), tant ce ministère est un des plus gros pourvoyeurs de précaires.

En Haute-Garonne, les travailleurs/ses précaires dans l’éducation se comptent par milliers : main-d’œuvre corvéable car soumise au chantage à la prolongation de son contrat ; main-d’œuvre bon marché avec la plupart du temps des temps partiels imposés, main-d’œuvre invisibilisée car sans reconnaissance.

La précarité, ce n’est pas seulement des conditions de travail et de vie difficiles pour certain-e-s, c’est aussi une attaque contre les conditions de travail de tous et toutes. Les récentes déclarations de Macron sur les fonctionnaires vont dans ce sens : alors que précarité et chômage ne cessent de s’accroître, les fonctionnaires sont désigné-e-s comme des privilégié-e-s, alors que la garantie de l’emploi est un moyen de faire face à l’arbitraire et au favoritisme.

La seule solution pour garantir l’égalité des droits pour les personnels, comme pour assurer des conditions d’apprentissages décentes pour les élèves, est que toutes les missions au sein de l’Education Nationale soient exercées dans le cadre d’emplois statutaires de la fonction publique.

Parce que la précarité des personnels est inacceptable pour eux et elles comme pour les élèves, parce que cette situation pèse sur les conditions de travail de tout le monde, SUD éducation 31 appelle à la mobilisation le 4 novembre.

Mobilisons-nous toutes et tous, contre la précarité le 4 novembre et pour faire reconnaître les métiers, faire respecter les droits existants, améliorer les conditions de travail et de rémunération, mettre fin à la précarité et obtenir la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de tou-te-s les précaires.

 

Rassemblement le mercredi 4 novembre 2015
15 heures, devant le rectorat de Toulouse (rue Saint-Roch, métro Saint-Agne SNCF)

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