Répression des luttes sociales … ça se passe aussi à Toulouse.

repressionDans un contexte national marqué par la répression tous azimuts du mouvement social et par les tentatives systématiques de criminalisation de celui-ci

– dans l’éducation : J.F. Chazerans, prof de philo à Poitiers sanctionné administrativement, Gaëtan, étudiant au Mirail qui écope de 6 mois de prison dont 2 fermes,…
– comme ailleurs : révocation de Yann Le Merrer, secrétaire départemental adjoint de SUD PTT des Hauts-de-Seine,…

 

le collège REP+ de Bellefontaine à Toulouse apparaît comme un cas d’école.

Sud Education 31 dénonce la violente répression syndicale qui s’abat depuis plusieurs semaines sur le collège Bellefontaine en lutte depuis le mois de novembre et qui a mené une grève de trois semaines en décembre.

Comment se traduit cette répression ?

Au niveau administratif d’abord, avec le déploiement de tout un attirail répressif par le chef d’établissement dès la rentrée du mois de janvier : convocations répétées dans le bureau de la direction, intimidations verbales, rétention d’informations, blocage de dispositifs pédagogiques, baisses ciblées et totalement injustifiées de notations administratives ! Plus récemment encore, ce sont de véritables provocations verbales publiques ainsi que des démarches d’intimidation physique que nos collègues ont dû subir.

Sud Education 31 dénonce ces actes que l’administration rectorale semble cautionner, sinon par son assentiment du moins par son silence, accroissant par là même souffrance, stress et angoisse parmi les personnels dont elle est pourtant comptable de l’intégrité physique et morale.

Au niveau judiciaire ensuite, une procédure fondée sur des faits négligeables a été engagée contre une de nos collègues. Cela justifierait, pour l’administration, une mise à pied de 4 mois ! Le caractère disproportionné de la mesure conservatoire, tout comme la lenteur injustifiée d’une procédure judiciaire qui aurait pu être réglée en quelques heures et traîne désormais depuis plusieurs semaines, témoigne d’une claire volonté d’imposer le silence et la peur parmi nos collègues, ce qui est un scandale inacceptable mais hélas de plus en plus répandu dans le mouvement social.

Quelle sera l’étape suivante ? Le non-renouvellement des contrats des personnels précaires AED que leur « statut » expose, par définition, à l’arbitraire ? Le déplacement de certains collègues via des procédures disciplinaires que l’on cherche à provoquer par tous les moyens ? L’utilisation de l’opportune transformation des postes REP+ de l’académie en postes à profil spécifiques SPEA afin d’éloigner de l’établissement des collègues grévistes qui ne répondraient plus aux critères d’un poste qu’ils occupent pourtant depuis de nombreuses années ?

Quand débute la remise en cause des libertés publiques comme celles du droit de grève ? A quel moment commence l’attaque contre le statut de fonctionnaire ?

La situation du collège Bellefontaine n’est pas un cas isolé, particulier, spécifique. Sud Education 31 soutient que la lutte de nos collègues comme le traitement répressif de ses conséquences, concerne le monde de l’éducation dans son ensemble et n’entend pas se taire devant ces cas avérés d’arbitraire, de déni de justice, de droit et de statut.

Le syndicat Sud Education 31 dénonce les tentatives de répression et de criminalisation dans le cas du collège Bellefontaine comme ailleurs et se tient plus que jamais aux côtés de ses collègues.