Compte rendu de l’AG educ 1er dégré du 13 février

Journée de grève du 13 février: AG et rassemblement

10h: ASSEMBLEE GENERALE avec plus de 80 personnes, la plupart du 1er degré mais certain-e-s collègues venaient également du 2nd degré

Etat des lieux dans les écoles:

Les CP et CE1 à 12

L’annonce de continuer le dédoublement en CE1 en REP+ de la même façon (i ce n’est pire) que pour les CP l’an passé inquiète. Les locaux étaient déjà insuffisants, ils le seront encore plus puisque les moyens restent constants et la mairie ne veut pas entendre parler de préfabriqués…

De plus, le seuil du nombre d’élèves par classe en REP + est de 21. Déjà peu respecté dans de nombreuses écoles, surprise!! Les CP et CE1 dédoublées comptent dans la moyenne d’élèves par classe ce qui aboutit à des classes de CE2 CM1 CM2 très chargées, sans ouverture de classes. A Lalande par exemple, la moyenne sera à 28 élèves par classe. Le constat est qu’il y a bel et bien une volonté de casser ce seuil définitivement. Sans parler des inclusions d’élèves d’ULIS, bien évidemment toujours pas comptabilisé-e-s dans le calcul de ces moyennes. Aujourd’hui, on prévoit 15 écoles sur 28 qui dépasseront le seuil à la rentrée prochaine.

Lors des dernières instances, la question des différences d’effectifs entre les classes de CP et CE1 et les autres a été posée. La réponse est que les enseignant-e-s de CP et CE1 à 12 en REP+ proposeront un tiers de leur temps de classe à l’école, temps organisé et préparé par l’équipe pédagogique. Cela impose directement une façon de faire aux équipes, et plus largement un management global forcé.

Aussi, le manque de locaux présuppose qu’il faudra séparer certaines classes avec des cloisons comme certaines écoles l’ont fait dès cette année (Bilières, Toulouse) ou bien même envisager un coenseignement, où deux enseignant-e-s feront classe ensemble à 24 élèves. Dans ce cas là, outre les problèmes de volonté, formation et mise en place que cela pose, qu’en sera-t-il des remplacements et des grèves? En effet, comme le rappelle un collègue, si une enseignante est absente, justifiera-t-on son non-remplacement du fait qu’une autre enseignante est dans la classe avec les 24 élèves? De même que si une enseignante se met en grève mais pas l’autre, comment cela sera-t-il géré?

Enfin, la rumeur des postes fléchés sur le prochain mouvement pour ces postes à 12 se confirme. L’exemple du département de l’Hérault est affolant: il y aura un profilage et une sélection (avec entretien et CV) pour tout nouvel arrivant sur une école  REP+ et souhaitant un poste de CP ou de CE1.

La fusion ZIL-Brigade

L’assemblé générale rappelle les conséquences dramatiques de cette fusion, à savoir une attaque directe du remplacement court, qui fait d’ailleurs le lien avec les TZR du second degré, tout le temps nommés sur des remplacements longs, les courts de moins de quinze jours n’étant plus compensés…

Les RASED et les PDMQDC

Rappelons que les RASED et les PDMQDC ont été drastiquement diminués pour cette rentrée scolaire. A priori, vu le contenu des réformes actuelles, ces postes sont voués à disparaitre, laissant les élèves et les personnels démunis et seuls face à de nombreuses situations complexes.

La désorganisation des ATSEM

L’ingérence de la mairie de la ville perdure concernant l’organisation du service des atsem, entrainant des conséquences catastrophiques dans les écoles maternelles.

L’avenir des AVS

Un collègue a mis en garde l’assemblée concernant le non renouvellement des contrats d’AVS. En effet, 70 contrats n’ont pas été renouvelés en janvier et 80 en février… la solution proposée est la mutualisation des missions de l’AVS (un-e pour plusieurs élèves simultanément par exemple).

La précarité

Certain-e-s collègues constatent que la précarité dans l’Education nationale en général est grandissante et alarmante à la fois.

La formation

L’annonce d’une réduction de 10% des postes au concours cette année a été faite, alors même que de nombreux postes supplémentaires sont nécessaires. Dans le même sens, la directrice de l’ESPE a annoncé que le ministère avait pour objectif de modifier l’organisation et le contenu de la formation universitaire. Pourtant, les budgets se réduisent drastiquement… de quoi s’inquiéter de l’avenir des formations des enseignant-e-s…

La hiérarchie

Le constat perdure dans le premier degré: le contrôle hiérarchique se fait de plus en plus ressentir et les injonctions en tous genres sont de plus en plus nombreuses. De moins en moins de libertés et de plus en plus de temps perdu à remplir des paperasses et répondre aux injonctions hiérarchiques.

Tous ces points évoqués nous poussent à continuer de se mobiliser contre ces attaques du gouvernement. Ces offensives sont liées à celles subient actuellement dans les collèges avec les DHG, mais également dans les lycées avec la réforme du bac et dans les universités avec la fusion. Ces attaques sont un danger pour les élèves, qui par le biais de différents outils (LSUN notamment) vont être fiché-e-s et sélectionné-e-s tout au long de leur cursus scolaire. 

=> L’Education de la maternelle à l’université est attaquée de plein front, et si on fait du lien, on constate plus largement que c’est l’ensemble de la fonction publique qui est touchée. C’est une politique globale d’austérité (120 000 suppressions de postes) et de privatisation qui se cache derrière des réformes de « modernisation » de la fonction publique. C’est pourquoi il est important de mobiliser un maximum le 22 mars, journée de grève de la fonction publique, est d’autant plus symbolique puisqu’elle fait référence au début des mouvements de 68.

Certain-e-s collègues proposent de se mobiliser avec le second degré et l’enseignement supérieur à une date antérieure, le mardi 13 est proposé. Cette proposition est remise en cause car elle pourrait avoir un effet démobilisant si près de la date du 22. De plus, la date du 22 serait déjà un moment de faire le lien avec toute la fonction publique. De plus, certains rappellent que nous sommes dans une période de démobilisation des collègues, directement liée à la pénibilité et à la souffrance grandissante au travail. Cependant, une camarade indique les évènements de mobilisation récents: le lycée Gallieni (Caillaut a été mis au placard), le collège de St Gaudens où 47 collègues sur 50 étaient grévistes mais également le collège Bécane de Toulouse où les collègues, fortement mobilisés contre l’organisation des DHG et menaçant d’une grève reconductible ont obtenu nombre de leurs revendications. On ne peut donc pas être si pessimiste au vue de l’actualité, la grève ça paie).

VOTES:
Pour une grève le mardi 13: 18 pour, 14 contre et 39 abstentions.
Pour une action de type « nuit des écoles» le 13 au soir: à l’unanimité pour.
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