- Dès l’école primaire, le fichage commence avec le Livret Scolaire Unique Numérique, où sont renseignés des éléments de suivi (PPRE, suivis RASED, PAI, passages en ULIS ou UPE2A, notifications MDPH) et des éléments ayant trait à la vie scolaire (absences, retards, respect du règlement).
- Dans le secondaire, la réforme du baccalauréat, celle du lycée et la mise en place de Parcours Sup, les élèves sont confrontés à un processus de sélection d’un haut niveau de violence symbolique. L’école n’est plus là pour émanciper et créer une société mais bien pour sélectionner une élite et répondre aux besoins du marché.
- Dans le supérieur, la loi Orientation Réussite des Étudiants parfait le processus de sélection et finalise l’ouverture du service public de l’enseignement au profit du patronat.
Contre la détérioration des conditions de travail des personnels de l’éducation.
- une hausse du nombre d’élèves dans les classes de CE2, CM1 et CM2 (ce qui contrevient aux seuils d’ouverture de classe)
- une mise en conflit des équipes enseignantes (qui prendra un CP à 12 élèves ? Qui prendra un CM2 à 28 ?)
- une délégitimation du personnel enseignant quant à la répartition des classes.
- une défaillance des remplacements (il faut bien prendre des enseignant.e.s quelque-part)
- la perte de moyens nécessaires au fonctionnement des écoles en zone prioritaire (plus de dispositif « plus de maîtres que de classes »)
- la continuation d’une disparition des équipes RASED (qui perdent en effectif et leur lieu de travail)
- la spoliation des espaces scolaires (BCD, salles des maître.sse.s, ateliers, salles CLAE, salles RASED utilisées comme classe)
- la négation de la liberté pédagogique (via l’impossibilité de faire des classes multi-niveaux)
- la priorisation de certaines classes et le non respect du rythme d’apprentissage des élèves (où a-t-on vu que les classes de CP et de CE1 étaient primordiales pour les apprentissages ? Les élèves apprennent-ils/elles tou.te.s au même rythme ?
Les écoles en zone prioritaire doivent s’organiser pour défendre les conditions d’apprentissage de leurs élèves et les conditions de travail de leurs enseignant.e.s.
Pour les services publics, nos biens communs, notre richesse, nos zones à défendre ; pour nos salaires et pour nos pensions, dans les entreprises et les services où se crée la richesse ; pour la liberté d’expression, de lutter, de revendiquer, d’agir et de créer notre avenir…
Le gouvernement se sent les mains libres pour dérouler son projet néo-libéral d’ensemble après les ordonnances Travail et le Pacte ferroviaire. Un plan de privatisations est programmé. Toute la protection sociale est dans la ligne de mire. Une contre-réforme structurelle des retraites est projetée. La destruction complète du statut des fonctionnaires et de leurs droits est en marche, avec des réductions massives de postes, la généralisation de la contractualisation, la destruction annoncée du paritarisme.
Le service public d’éducation subit de plein fouet cette politique de régression sociale au service des classes possédantes. Outre les suppressions de postes, du primaire au supérieur en passant par le secondaire (voies générale, technique et professionnelle), les programmes, les méthodes, l’organisation des enseignements, l’orientation des élèves et des étudiant-e-s font l’objet d’une série d’attaques coordonnées. Elles ont pour seule fin d’augmenter encore le tri social opéré par le système scolaire, au détriment des classes populaires.
Seule une mobilisation d’ensemble, massive, durable, déterminée, peut stopper cette marche régressive. Elle reste plus que jamais à construire. Le 28 juin, la CGT, FO, Solidaires appellent à une mobilisation public/privé.
Le 28 juin, par la grève, les manifestations, renforçons nos luttes face à un pouvoir qui ne veut rien entendre !
Tract d’appel local : Grève 28 juin 2018
Tract d’appel de la Fédération : appel_28-juin_fede_sud_educ