Nouvelles du jeudi 12 avril 2018

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1 – Intervention policière imminente au centre PMF-Tolbiac : pas de matraque dans les facs !!!

Communiqué de l’intersyndicale de Paris I :

Intervention policière imminente au centre PMF-Tolbiac

Ce mercredi 11 avril, Georges Haddad a communiqué avoir demandé « son concours » au préfet de police pour « rétablir le fonctionnement habituel » au centre Pierre Mendès France.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté toute intervention policière au sein et autour de l’Université. Dans le contexte actuel de répression (Nanterre, Lille, Strasbourg etc) du mouvement de contestation sociale des étudiant.e.s et personnels qui défendent légitimement leurs idées, leurs revendications, leur avenir, nous exprimons ici la plus vive inquiétude. La répression ne peut être la réponse apportée à l’opposition à la mise en place de la réforme ORE et de ParcourSup ni à la demande récurrente des moyens garantissant l’accès et la réussite de toutes et tous à l’université.

Nous invitons tou.te.s les étudiant.e.s, personnels administratifs et enseignants, à converger vers le centre Pierre Mendès France, en soutien à leurs collègues mobilisé.e.s, actuellement présent.e.s sur place.

L’intersyndicale de Paris 1, FERC SUP CGT, SNASUB-FSU, SNESUP-FSU, Solidaires Etudiant.e.s, SUD Education et UNEF.

http://www.sudeducation.org/Intervention-policiere-imminente.html

SUD éducation dénonce les violences policières dans les universités :

Lundi 9 avril, les forces de police sont intervenues dans deux universités à Nanterre et à Lille 2. Elles ont délogé avec violence des étudiant-e-s et personnels grévistes et ont usé de gaz lacrymogènes contre des personnes pacifiques.

Plutôt que de répondre aux revendications ce gouvernement fait le choix de la répression. Plusieurs étudiant-e-s avaient été blessé-e-s dans une opération similaire menée à l’université de Bordeaux. Ces attaques contre les étudiant-e-s grévistes encouragent les opérations menées par des groupuscules d’extrême droite comme à Montpellier, Strasbourg, Angers ou Tolbiac (centre PMF-Paris I).

Pour SUD éducation, la police n’a rien à faire dans les universités et surtout pas à en déloger les étudiant-e-s et les personnels qui se réunissent sur leurs lieux de travail et d’étude. Ils et elles en sont les seul-e-s occupant-e-s légitimes. Nous réclamons la libération immédiate et sans poursuites des sept étudiant-e-s de Nanterre interpellé-e-s.
Face à ces violences, nous appelons l’ensemble des personnels du supérieur à se réunir et à refuser d’assurer leurs missions, notamment la surveillance des examens, sous la surveillance de la police.

Si la seule réponse du gouvernement est le recours à la force alors les personnels du supérieur doivent répondre par l’extension des grèves.

http://www.sudeducation.org/Pas-de-matraques-dans-les-facs.html

2 – Non à la formation formatage !

Le ministère vient d’annoncer dans un document de cadrage, le contenu des formations continues qu’il compte imposer dans le cadre des 18h d’animations pédagogiques pour la rentrée 2018.
Si depuis un certain temps déjà, les DSDEN et les IEN imposent des animations pédagogiques dites « obligatoires » qui souvent se limitent aux domaines disciplinaires dit « fondamentaux », on passe avec ce document ministériel à une étape supérieure dans le formatage et l’uniformisation des pratiques pédagogiques.

Le découpage des 18h s’articule autour de trois domaines : la lecture, l’écriture, et des mathématiques dont les contenus sont déclinés en fonction sur les cycles 2 et 3.

Objectif principal : fournir aux enseignant-e-s « un état de la recherche » et formuler « des recommandations pour une pratique quotidienne. »
Traduction : il s’agit de former les enseignant-e-s sur la seule base du lobbying neuroscientifique dont le MEN s’est fait le promoteur, pour mettre en œuvre des pratiques pédagogiques uniformes et formatées.

En maternelle, le MEN prévoit des actions pour « prolonger la réflexion initiée au cours des assises de la maternelle sur la dimension affective dans le développement du jeune enfant. »

Vaste programme, qui lui n’est absolument pas détaillé et est renvoyé à des actions et initiatives locales.
Le MEN précise toutefois que les enseignant-e-s « pourront utilement être conviés aux temps de formation à destination des enseignant-e-s de cours préparatoire ».
Le MEN déclare vouloir former spécifiquement les enseignant-e-s à la maternelle, mais indique qu’ils et elles pourront suivre des animations pédagogiques concentrées sur l’apprentissage de la lecture.

Cela laisse craindre deux avenirs possibles de la maternelle : soit celle d’une école conçue uniquement comme pré-CP, soit celle d’une disparition de la maternelle avec un redéploiement des enseignant-e-s de maternelle en CP et en CE1.

Évidemment, une fois de plus, il n’y a aucune mention du mode de financement que le MEN compte mettre en œuvre pour financer ce programme. Cela enfonce la porte, déjà largement ouverte dans certaines académies, à des formations externalisées menées par des officines dont les seules compétences en matière de formation sont de faire la publicité de leurs manuels, logiciels, méthodes et autres matériels didactiques.

SUD éducation rappelle qu’en l’état actuel des textes, les formations obligatoires, dans le cadre des 18h d’animation pédagogique avec ou sans texte de cadrage, n’existent pas.

http://www.sudeducation.org/Non-a-la-formation-formatage.html

3 – Mobilisons-nous dans l’éducation et construisons les convergences

SUD éducation appelle à amplifier la mobilisation, de la maternelle à l’université pour dénoncer les contre-réformes imposées à marche forcée par le gouvernement dans l’éducation : réforme du lycée et du bac, sélection à l’entrée à l’université avec Parcoursup, formation continue à l’école maternelle, manque de moyens, suppressions de postes, précarité, menaces contre notre statut…
De nombreuses universités s’organisent et sont bloquées dans toute la France. Les personnels de l’éducation ont été très nombreux.ses à se mettre en grève le 22 mars dans le cadre de la journée de défense de la fonction publique. De nombreuses grèves et rassemblements ont eu lieu le 5 avril pour combattre la précarité dans l’éducation.

Des attaques de toutes parts.

Ces contre-réformes s’inscrivent dans une politique globale d’attaques des services publics et du droit du travail, au service des classes dominantes.
De nombreuses luttes se construisent dans différents secteurs : le rail, la santé, les EHPAD, les finances publiques, la justice, l’énergie, les transports aériens, la collecte et le traitement des déchets, la grande distribution et bien sûr à Mayotte.
Organisons-nous pour riposter

Il est nécessaire dans ce contexte de se réunir en assemblées générales dans nos établissements et dans nos secteurs sur le thème de la défense du service public, de nos conditions de travail et de l’importance de la convergence des luttes. Il est temps que nous nous organisions contre toutes ces attaques pour permettre à toutes et tous les salarié-e-s et les usager-e-s, du public comme du privé de se réunir, de lutter, de se mettre en grève et de manifester afin d’étendre largement la mobilisation et de gagner toutes et tous ensemble.

http://www.sudeducation.org/Mobilisons-nous-dans-l-education.html