Nouvelles du jeudi 5 décembre 2019

1) L’AG de grévistes de l’éducation vote la reconduction de la grève jusqu’à mardi 10 décembre!!!

Dès aujourd’hui, dans l’éducation comme dans tous les secteurs, on se bat pour partir à la retraite sereinement et solidairement. Une nouvelle réforme des retraites qui met en branle des décennies d’acquis sociaux obtenus par la lutte. Une réforme qui touche tout le monde, privé et public, mais plus particulièrement les bas‐salaires et les carrières discontinues donc majoritairement les femmes.

A la hauteur de l’enjeu, l’AG de grévistes de l’éducation vient de reconduire la grève jusqu’au mardi 10 décembre !

258 grévistes se sont prononcés pour la reconductible!

Et comme dit la chanson même si « Demain c’est loin… », la jeunesse ne s’y trompe pas et les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s sont aussi dans la lutte et dans la rue :

L’AG de l’université du Mirail a voté le blocage et la grève, sera en masse à la manif et appelle à une prochaine AG demain à 12h30 au Mirail. Ce matin, plusieurs lycées étaient bloqués et des collèges paralysés! Le lycée Stéphane Hessel était fermé, très forte mobilisation au lycée Bellevue, 80% de grévistes à Berthelot…et encore bien d’autres mobilisés! Un tiers des écoles sont fermées aujourd’hui, plusieurs le seront également demain puisque sur 80% de collègues en grève dans le premier degré, beaucoup sont celles et ceux qui reconduisent demain, et jusqu’à mardi!

Et d’ici la retraite comment on bosse ? Comment on vit ? Comment on s’aime ? On gagne sur les retraites, et on ne lâche rien sur les conditions de travail, d’études, de logement !

De la maternelle à l’université, pour ne pas perdre sa vie à la gagner, pour relever la tête au boulot, pour un autre horizon que la précarité, contre l’augmentation du poids de la hiérarchie, contre Blanquer et sa vision élitiste de l’école et de la société, contre un racisme qui s’affranchit de toutes limites, contre la dissimulation par la hiérarchie des violences sexuelles, pour que la maltraitance institutionnelle cesse : tou.te.s autant que nou sommes, on s’organisent, on bloquent, on manifestent !

D’ailleurs, pour le 6, le 7, le 8, le 9 et le 10 ça s’organise déjà sérieusement. Demain matin, une tournée des bahuts s’organise, puis un appel à rejoindre l’AG des étudiant-e-s et un rassemblement à 13h devant le palais de justice en soutien à Odile Maurin, militante fortement réprimée et violentée qui passe au tribunal demain. Ensuite, on part tous et toutes en manif interpro à 14h (voir ci-dessous). 

Voilà l’appel de l’inter-luttes de Toulouse déjà soutenu par Solidaire 31, CNT 31, Sud Culture 31, Coordination des intermittents et Précaire Midi-Pyrénées, Droit au Logement 31, Act Up Sud-Ouest, Association Eunomia, Extinction Rebellion Toulouse, ANV COP21 Toulouse, Collectif OC des luttes contre la précarité, des Gilets Jaunes…

Si vous croisez le marchand de sable, ramenez le aujourd’hui à la manif à 14h, et les jours qui suivent aussi, on va rêver grave tou.te.s ensemble !

Puis on continue la lutte le samedi au côté des gilet-e-s jaunes et on enchaine avec probablement des actions sur la journée de lundi. Mardi 10, une nouvelle AG des grévistes de l’education aura lieu et décidera de la suite du programme. C’est donc bien chargé d’ici là, et on continue jusqu’à la victoire !!!

-> Vous pouvez retrouver ici le Compte rendu de l’AG de grévistes de ce matin

2) AED & AESH : droit de grève comment ça se passe ?

Petit rappel sur le droit de grève à destination des AED et AESH.

⮊ Retraites : toutes & tous concerné-es, je fais grève !

Le droit de grève est constitutionnel : tou-te-s les salarié-e-s ont le droit de faire grève, quel que soit leur statut. Dans la fonction publique, la grève est conditionnée par le dépôt d’un préavis de grève. SUD éducation dépose un préavis qui couvre l’ensemble des personnels pour tous les jours de l’année.

Dans l’Éducation nationale, la grève est d’au minimum 1 jour, on ne peut pas faire grève seulement une heure. Il n’y a aucune obligation à se déclarer gréviste à l’avance, ni à l’écrit, ni à l’oral pour les AESH et les AED, dans le 1er ou le 2nd degré.

Le jour même c’est à l’administration de constater votre absence et d’en trouver la raison. De même, après la grève vous n’avez aucun document à remplir ou à signer (généralement, l’administration remet un « constat de service non fait », il n’y a pas à le retourner). On ne peut pas vous reprocher d’avoir fait grève, ni de ne pas avoir prévenu. 🗣 Si vous subissez des pressions, contactez-nous.

⮊ Retrait de salaire

Faire grève entraîne une retenue de salaire correspondant à 1/30e de la rémunération mensuelle, quel que soit votre temps de travail ce jour là. Dans le cas d’une grève reconductible, si par exemple vous faites grève un vendredi et le lundi suivant, l’administration peut vous retirer 4/30e de votre salaire, mais ce n’est pas systématique (décision du conseil d’État du 7/07/78, arrêt Omont). En revanche, si vous travaillez le lundi, les jours du week-end ne peuvent pas vous être retirés. Le prélèvement des jours de grève doit être échelonné.
⚠ Dans l’éventualité où durant une journée de grève vous travaillez sur plusieurs établissements sous couvert de différents contrats de travail d’assistant-e-s d’éducation, on ne peut pas vous retirer plusieurs fois votre salaire.

-> En savoir plus ici

3) La bataille des mots s’annonce rude, soyons à l’offensive !

Au cours de la journée de formation inter-pro du vendredi 22 novembre organisée par Solidaires 31, un groupe de travail s’est penché sur la question « des mots » (les mots du capitalisme / les nôtres). Voici le fruit de ce travail collectif: tract-lesmots

N’hésitez pas à le mettre sur vos sites, vos pages facebook, à le faire tourner dans vos réseaux et sur vos lieux de travail, à en faire des tirages pour les diffusions prévues ces prochains jours, à le faire suivre à vos adhérent-es…

La bataille des mots s’annonce rude, soyons à l’offensive !

4) L’Assemblée parents-habitants-enseignants reçue au Conseil Départemental

Suite à la fermeture des collèges Badiou et Bellefontaine, les élèves ont été envoyé-e-s dans des collèges de Toulouse et sa périphérie pour cause de « mixité sociale » comme ils disent. Et puisque le Conseil Départemental est vraiment sympa, il a proposé aux familles de financer les trajets. En effet, certains élèves se retrouvent à traverser Toulouse deux fois par jour pour aller se « mixer », alors c’était la moindre des choses parait-il. 

De nombreuses familles ont refusé cette procédure et ont demandé des dérogations dans des collèges plus proche de leur lieu de vie (et oui parce que quand on vient du Mirail, ça ne va plus de soi, il faut faire une demande pour que notre enfant fasse sa scolarité publique pas loin de chez soi…). 

Nouveau rebondissement: les familles qui se sont vues accordées la dérogation ne sont plus soutenues financièrement pour le trajet de leur enfant. Encore une situation inacceptable qui s’ajoute à la longue liste de ces tristes évènements que sont les fermetures de deux collèges d’un quartier. C’est pourquoi, l’assemblée parents-enseignants-habitants a demandé à être reçue par le Conseil départemental. Une délégation a eu une audience le 27 novembre dernier mais le mépris du département perdure… Un petit topo de FRANCE 3 à visionner ici si vous voulez quelques images.e 27 novembre sur la délégation de l’Assemblée reçue par le Conseil Départemental.

Bref…figurez-vous que ça bouge encore à la Reynerie, qui n’est pas prête à se taire!

5) Violences sexistes et sexuelles: SUD Education dit toujours NON

Alors que Macron avait annoncé faire de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles la « Grande cause de son quinquennat », SUD éducation remarque qu’aucune mesure n’a été mise en place ni pour prévenir les violences sexistes et sexuelles au travail ni pour accompagner les victimes.

Tribune violences sexistes et sexuelles dans l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur et la recherche publiée dans Le Monde du 22 novembre

-> matériel Sud éducation : Tract et 4 pages « Violences sexistes et sexuelles : elles doivent cesser ! »

Le 4 pages de Sud éducation :

  • Violences sexistes et sexuelles : des chiffres inquiétants !
  • Harcèlement sexuel : comment le repérer ?
  • Quelques exemples de harcèlement sexuel au travail
  • Revendications : SUD éducation revendique l’application de la circulaire du 9 mars 2018

6) Amiante dans les établissements scolaires: SUD Education alerte sur une urgence sanitaire

Le ministère fait fi de son obligation de protection des élèves et des personnels.

L’amiante est présente dans de nombreuses écoles et établissements scolaires. Elle est la cause de maladies mortelles. Les élèves et les personnels sont donc exposé-e-s à ce risque. La loi impose depuis 2005 que les écoles et établissements doivent disposer de dossiers techniques amiante (DTA) s’ils sont construits avant 1997, date de l’interdiction de l’amiante en France. Presque 90 % des écoles et 70 % des collèges sont concernés.

Ces dossiers techniques amiante qui listent les lieux où l’amiante est présente sont majoritairement inexistants, incomplets ou inaccessibles selon un rapport interne au ministère présenté au CHSCT ministériel en avril dernier. Plus inquiétant, il en va de même pour le document de « recherche avant travaux » qui permet d’éviter les risques liés à l’entretien régulier des lieux et à la démolition. L’amiante se répand ainsi dans l’atmosphère des classes au gré de perçage de trous et autres menus travaux.

La sécurité et la santé des élèves et des personnels sont menacées. Pourtant, le ministère a l’obligation légale de protéger les élèves et les personnels. Conformément à la circulaire fonction publique du 28 juillet 2015, il ne peut pas rejeter sa responsabilité sur les collectivités territoriales propriétaires des bâtiments et responsables de la réalisation des documents. Sa responsabilité est pleine et entière, aggravée par l’absence d’un véritable service de médecine de prévention. Son immobilisme est coupable.

SUD éducation revendique :

  • la réalisation des documents techniques amiante et recherche avant travaux et leur mise à disposition du public et des organisations syndicales,
  • le respect de la réglementation pour protéger les élèves et les personnels : affichage spécifique « amiante », travaux d’entretien avec équipements et protection…
  • le suivi médical pour l’ensemble des personnels exposés, qui nécessite le recrutement de médecins de prévention.

-> Lire plus ici

7) Vive la solidarité internationale: défendons le Rojava!

Depuis le 9 octobre, l’armée turque a réalisé une opération militaire avec ses supplétifs djihadistes visant à envahir toute la région du Rojava, le Kurdistan syrien.
Avec le projet du confédéralisme démocratique, la charte de ROJAVA permet d’avoir le pluralisme, l’émancipation des femmes et l’écologie.
L’agression militaire turque vise à détruire ce projet démocratique et fera resurgir le djihadisme de Daech.
Défendons le Rojava,
Défendons le système démocratique mise en place
Défendons l’humanité
Vive la Solidarité internationale  !!

RENDEZ VOUS samedi 7 décembre à 12h au métro Jean Jaurès pour protester contre l’invasion militaire!