Nouvelles du jeudi 2 septembre

Les vacances sont terminées !

STOP à la campagne ministérielle dite sur la laïcité

SUD éducation a pris connaissance d’une campagne d’affichage ministérielle concernant la laïcité. Cette campagne mélange les thématiques dans une confusion qui peut s’avérer dangereuse.

En effet, aucune information n’est donnée sur les élèves, qui sont réduit-e-s sur les affiches à leur apparence et à leur prénom. Les affiches leur attribuent implicitement une identité religieuse supposée sur cette base, ce qui relève d’une logique de stéréotypes. 

Les affiches présentent l’école comme permettant de réaliser un certain nombre d’activités épanouissantes et de favoriser le vivre-ensemble. En miroir, ce sont les différences entre les élèves qui sont présentées comme un frein supposé à celles-ci. Les affiches, présentant les différences entre les élèves comme des facteurs de fractures au sein de la société, renvoient en réalité davantage à la campagne gouvernementale sur le “séparatisme” qu’à la laïcité. 

En mélangeant religion, couleur de peau, origine géographique supposées, et en faisant des différences les freins à l’épanouissement et au vivre-ensemble, la campagne d’affichage est sur une pente dangereuse, celle d’un dévoiement raciste et xénophobe de la laïcité, appuyé sur un imaginaire colonial. Malheureusement le ministère est coutumier du fait.

Le ministère doit renoncer à déployer cette campagne d’affichage et s’en expliquer au plus vite, d’autant qu’elle semble s’intégrer, à en croire la conférence de presse du ministre, dans une campagne de communication plus vaste.

L’urgent pour SUD éducation, c’est surtout que l’État cesse de financer le secteur éducatif privé largement confessionnel, et que le ministre s’abstienne d’apporter son soutien public à l’enseignement privé, comme il l’a fait avec la Fondation pour l’école, organisation imprégnée de valeurs catholiques intégristes et opposées à la laïcité. 

À l’opposé de ces valeurs d’intolérance, de division et de réaction, SUD éducation rappelle son attachement à une école publique laïque, gratuite, égalitaire et émancipatrice.

 

Voici une analyse de SUD Education 77 sur les messages que véhicule cette immonde campagne : ICI

 

 

En grève le 23 septembre

En 4 ans, Blanquer a considérablement dégradé le service public d’éducation. Il a montré cette rentrée encore son incapacité à faire face à la crise sanitaire. Entre les évaluations nationales dès le plus jeune âge et l’instauration d’une part de contrôle continu pour l’obtention du baccalauréat, il a imposé une évaluation permanente des élèves au détriment de la relation pédagogique qui doit unir les enseignant-e-s aux élèves. À la toute fin de l’année scolaire, Blanquer a achevé la destruction du bac national et cassé l’indispensable collégialité des écoles. Il s’apprête à démanteler l’éducation prioritaire et la formation initiale. Chaque année, les suppressions de postes amplifient la mise sous pression des personnels. Stop ! Enseigner devient une lutte ! SUD éducation réaffirme la nécessité de mettre en place un plan d’urgence pour l’éducation qui remette l’intérêt des élèves et des personnels au cœur de la politique éducative et salariale du ministère.

L’école de Blanquer broie les élèves et les personnels : à l’inverse, SUD éducation défend sans relâche le projet d’une école plus égalitaire.

Comment changer l’école? 

  • Réduire les effectifs des classes pour enseigner autrement et favoriser la réussite des élèves.
  • Titulariser, recruter davantage, former mieux, rémunérer plus.
  • Gagner les moyens pour une école ouverte à tou-te-s les élèves : les élèves à besoins particuliers doivent bénéficier de l’accompagnement nécessaire à leur réussite.
  • Créer un vrai secteur médico-social de l’Éducation nationale.

 

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 23 septembre.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale pour formuler leurs revendications et à décider des moyens d’action pour ancrer cette grève dans la durée.  

Bâtissons l’école pour la société de demain, plus juste et plus égalitaire ! 

 

Tract SUD Education grève 23 septembre

 

Face à l’urgence sanitaire, sociale et environnementale, imposons un autre avenir ! – Tract de SUD éducation

Le dérèglement climatique menace à court terme l’ensemble de la population : incendies, épidémies, montées des eaux, réchauffement climatique, chute de la biodiversité… il faut agir sur les causes de ce dérèglement. La crise sociale et la crise environnementale vont de pair : le gouvernement et le patronat sacrifient la planète et sa population à la recherche du profit logique du capitalisme. Les inégalités sociales s’accroissent à mesure que la crise environnementale s’aggrave. Des centaines de millions de personnes vivent dans une extrême pauvreté alors que le nombre de milliardaires n’a jamais été aussi élevé. 

Avec l’Union Syndicale Solidaires, SUD éducation porte des revendications concrètes pour la justice sociale et environnementale. 

Nos revendications syndicales visent à imposer dans nos secteurs des mesures de redistribution et  de partage des richesses mais aussi de construction d’une société plus solidaire et plus écologique. La reconversion écologique et sociale passe entre autres par le développement des services publics (transports, santé, éducation…), nous avons donc un rôle à jouer dans notre secteur. 

Pour bâtir l’école solidaire de demain, SUD éducation revendique un plan d’urgence pour l’éducation. 

La crise sanitaire a mis en lumière le délabrement de l’école d’aujourd’hui, conséquence des gouvernements successifs : sans un abondement important de moyens, les inégalités qui se sont déjà creusées vont continuer à s’accroître.

Les baisses constantes de moyens et les réformes successives menées par le ministre Blanquer ne font qu’accroître les inégalités. Il faut d’urgence : 

– recruter des personnels en créant des postes statutaires afin de réduire le nombre d’élèves par classe et mieux accompagner les élèves dans leur scolarité,

– mener une réflexion collective  pour que l’école soit un véritable moteur d’une transformation sociale et écologique de la société décidée par les personnels et les usager-e-s  : le « tout-numérique » de Blanquer, l’état du bâti scolaire (amiante, aération, consommation énergétique, végétalisation des cours de récréation…) sont deux enjeux de taille.

SUD éducation appelle à construire une grève d’ampleur le 23 septembre et à débattre dès maintenant des moyens de l’ancrer dans la durée pour : 

– gagner les moyens de faire face à la crise sanitaire,

– gagner les moyens pour transformer l’école ! 

Tract imposons un autre avenir

 

Paroles des peuples Zapatistes – A peine 500 ans après

Les Zapatistes ont entamé une tournée mondiale d’une délégation d’une centaine de personnes, majoritairement de femmes. Elles et ils sont en Europe depuis juillet et jusqu’à octobre 2021. Elles et ils sont venues à Toulouse le 8 juillet.

Depuis de nombreuses années, l’union syndicale Solidaires est impliquée dans la solidarité avec les communautés zapatistes qui luttent contre le système capitaliste et patriarcal et mettent en pratique la transformation sociale en construisant leur autonomie politique et économique, mais aussi leurs propres systèmes de santé et d’éducation. Elles ont besoin de nous et de la solidarité internationale.

Paroles des peuples Zapatistes, lues le 13 août 2021 par L’Escadron maritime zapatiste, appelé « Escadron 421 » :

« Soeurs, frères, froeurs,

Compañeros, compañeras, compañeroas,

Par nos voix parlent les communautés zapatistes.

Nous voulons d’abord vous remercier.

Vous remercier de nous avoir invités.

Vous remercier de nous avoir reçus.

Vous remercier de nous avoir logés.

Vous remercier de nous avoir nourris.

Vous remercier d’avoir pris soin de nous.

Mais surtout vous remercier de vous être mis d’accord, malgré vos différences et vos contrariétés, pour ce que nous faisons aujourd’hui. Cela vous paraîtra peut-être peu de chose, mais pour nous, les peuples zapatistes, cela est très grand.

Nous sommes des zapatistes de racine maya.

Nous sommes d’une géographie appelée le Mexique et nous avons traversé l’océan pour vous dire ces paroles, pour être avec vous, pour vous écouter, pour apprendre de vous.

Nous sommes du Mexique et, en vous et avec vous, nous avons trouvé affection, soin, respect.

L’État mexicain et ses gouvernements ne nous reconnaissent pas comme des citoyens nationaux de cette géographie. Nous sommes étranges, étrangers, indésirables, inopportuns sur les mêmes sols qui furent cultivés par nos prédécesseurs.

Pour l’État mexicain, nous sommes « extemporáneos ». C’est ce que dit l’acte de naissance que, suite à de nombreux frais et voyages entre nos villages et les bureaux du mauvais gouvernement, nous avons pu obtenir. Et nous l’avons fait pour pouvoir arriver jusqu’à vous.

Mais nous ne sommes pas arrivés jusqu’ici pour nous plaindre. Ni même pour dénoncer le mauvais gouvernement que nous subissons.

Nous vous disons seulement ceci parce que c’est ce mauvais gouvernement qui a exigé à l’État espagnol de demander pardon pour ce qui est arrivé il y a 500 ans.

Vous devez comprendre que, en plus en plus d’être sans vergogne, le mauvais gouvernement du Mexique est aussi ignorant de l’histoire. Et il la déforme et l’arrange à sa convenance.

Ainsi donc, laissons de côté les mauvais gouvernements que nous subissons chacun dans nos géographies respectives .

Eux ne sont que des contremaîtres, les employés dociles d’un plus grand criminel. »

[…] Lire la suite de ce texte en PJ.

Paroles peuples zapatistes 13 aout 2021