Nouvelles du jeudi 31 mai 2018

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Prochaine AG SUD Education 31-65
mardi 5 juin à partir de 18h00 au local de Babinet

1 – Contre une rentrée 2018 au rabais : le premier degré en grève lundi 4 juin !

SUD Education 31-65 appelle à la grève lundi 4 juin, jour de tenue du CDEN, à l’AG le matin et au rassemblement à 13 heures place St  Etienne.
L’AG de grévistes est primordiale un jour de grève afin que chaque gréviste puisse s’emparer au mieux de cette journée et pouvoir décider collectivement de la suite à donner.

Nous vous ferons savoir rapidement où et à quelle heure se tiendra l’AG des personnels grévistes le matin du 4 juin.

2 – Etats généraux à propos de la jeunesse  (Au Mirail)

Communiqué de L’Assemblée Parents – Enseignants – Habitants :

« Nous continuons à préparer les « Etats Généraux à propos de la jeunesse ».
Le thème est : La jeunesse : un danger ? ou :  la jeunesse en danger ?
La prochaine réunion de préparation se tient le VENDREDI 8 JUIN à 17h, Atelier B à Reynerie.
Le texte d’appel est joint, il est aussi sur le blog : https://assembleeparentsenseignantshabitants.wordpress.com/
Pour appeler à la réunion du 8 Juin, nous avons pris des rendez-vous auxquels nous invitons chacun à participer si possible :
Marché Reynerie, les Jeudis 31 Mai et 7 Juin à 10h30 (devant l’ancienne CAF)
Nous continuons un porte à porte : on se retrouve vendredi 1° Juin à 14h15 (devant l’ancienne CAF) »

3 – Comme prévu, Parcoursup est un fiasco !

Il y a bien une sélection à l’entrée de l’université, c’est à présent évident pour tout le monde. Des élèves ont demandé l’université et n’y ont pas de place. Le libre accès à l’enseignement supérieur pour les bachelier.e.s semble être définitivement passé du principe à l’histoire.

Le gouvernement annonce que plus de la moitié des lycéen.ne.s ont déjà reçu une réponse positive. Et les autres ? C’est un tableau global, qui ne rend pas compte des écarts entre les filières, les lycées, les territoires. Ces inégalités sont révélateurs d’un tri social opéré par Parcoursup.

Comparaison avec APB en 2017

– 80 % des candidat.e.s avaient eu une réponse positive à l’ouverture des résultats.
– 50 % avaient obtenu leur premier choix à l’ouverture des résultats (pas du tout le cas aujourd’hui).
– La situation n’était pas réglée pour 20 % des candidat.e.s à l’ouverture des résultats.

28 000 élèves n’ont eu que des NON, parmi lesquel.le.s de nombreux élèves de lycée pro. Le gouvernement prétend leur trouver dès à présent une place, mais où ? Il n’y a actuellement de place nulle part.

Sur 150 premières classes renseignées dans notre formulaire, la proportion d’élèves sans aucune réponse positive (= seulement des NON ou des EN ATTENTE) est de :

65 % en filière pro
61 % en filière technologique
50 % en ES
51 % en S
48 % en L

Le projet mégalomaniaque de classer toute une classe d’âge en notant les élèves jusqu’à 7 décimales n’est rien d’autre que la généralisation du tirage au sort qui était jusque là restreint à une infime minorité (moins d’1 % l’an dernier). Il y a tellement de critères qui entrent en compte qu’il s’agit là d’une gigantesque loterie. C’est de surcroît une entreprise délétère à 4 semaines du baccalauréat, puisque les élèves sont invité-e-s à prendre connaissance de leur rang de classement, qui ne fait qu’engendrer le découragement, la démobilisation, la perte de confiance en soi voire le décrochage.

Heureusement, le gouvernement a trouvé un critère infaillible : sélectionner sur la base du lycée d’origine. L’entreprise de tri social dénoncée par SUD éducation et l’interfédérale de l’éducation depuis des mois est indéniable : les élèves venant des voies professionnelle, technologique et/ou dont l’établissement d’origine est situé dans certains quartiers sont discriminé-e-s.

Ainsi, les remontées récoltées par SUD éducation via le formulaire mis à disposition des enseignant-e-s et lycéen-ne-s permet d’établir sur les 150 premières classes de terminale que :

61 % des élèves n’ont aucune réponse positive en filière technologique
65 % des élèves n’ont aucune réponse positive en filière professionnelle.

SUD éducation réclame la publication par le ministère des résultats détaillés par académie et par lycée du 1er tour de Parcoursup.
De plus, sur les élèves ayant reçu au moins une réponse positive, plusieurs ont obtenu des… formations à distance ! Sans compter les vœux très loin des souhaits de l’élève, placés par « sécurité ».

La loi ORE met en place la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur. SUD éducation réclame son abrogation et la création des places nécessaires pour l’accueil de toutes et tous les étudiant-e-s dans la filière de leur choix. Il faut un investissement de 3 milliards par an pendant 10 ans dans l’enseignement supérieur et la recherche !
Vous trouverez une série d’exemples et le lien vers le formulaire de recension de SUD éducation ci-dessous.

Formulaire de recension de SUD éducation : http://www.sudeducation.org/Dressons-le-bilan-de-terrain-de

Suite de l’article ici.

3 bis – Parcoursup, ce sont les lycéens qui en parlent le mieux :

4 – Réforme de l’enseignement professionnel : derrière l’opération de communication, une nouvelle régression

Communiqué de presse de la fédération SUD éducation – lundi 28 mai 2018 :

Jean-Michel Blanquer vient de dévoiler une réforme de l’enseignement professionnel qui provoque de vives inquiétudes chez les PLP :

• le développement de l’apprentissage, la mixité des parcours et des publics sont une menace sur le statut des PLP, les 18h hebdomadaires, et les formations sous statuts scolaire ;
• la baisse des horaires disciplinaires, mesure budgétaire, va affaiblir le contenu des formations ;
• les regroupements de spécialités ont déjà montré leur effet désastreux pour les élèves comme pour les personnels avec l’exemple dramatique du Bac GA ;
• alors que les élèves de bac pro sont les premières victimes de la loi ORE et de Parcoursup, rien n’est prévu pour les améliorer les débouchés post-bac ;
• toujours pas de pondération, pas d’indemnités de CCF, c’est une réforme sans un euro en plus ni pour les PLP, ni pour les élèves.
Le Ministre répète à l’envi que l’enseignement professionnel est sa seconde priorité, après la maternelle, collège, la réforme du baccalauréat général, l’instauration de la sélection à l’université… Il ne suffit pas d’agiter un Harvard du professionnel, il faut des actes.

Or les suppressions de postes prévues dans les DHG 2018/2019 des LP ne nous semblent pas aller dans le sens d’un meilleur encadrement dont les élèves de LP ont grandement besoin. Pas plus que la suppression de la taxe d’apprentissage prévue par le projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Aujourd’hui, les établissement s’en servent pour financer des projets, l’accès à la culture ou favoriser l’ouverture sur le monde en organisant visites, sorties, pièces de théâtre etc. Bien que génératrice d’inégalités en établissement, la taxe d’apprentissage participait largement à leur financement, comblant les insuffisance de l’état et des régions.

Pour SUD éducation, donner la priorité à l’enseignement professionnel, c’est lui donner les moyens de fonctionner correctement. Non seulement, M. Blanquer fait tout l’inverse mais en plus il mène une politique idéologique de généralisation des contrats d’apprentissage. Les PLP ne laisseront pas attaquer leur statut et saborder l’enseignement professionnel.

http://www.sudeducation.org/eforme-de-l-enseignement.html

5 – Fin des CAP : à la place des droits, le management

Le gouvernement, dans le cadre du plan « Action publique 2022 », annonce un dynamitage en règle des CAP, les fameuses commissions administratives paritaires auxquelles ont recours l’ensemble des fonctionnaires au cours de leur carrière. Il s’agit là d’une offensive directe sur le statut des fonctionnaires, et notamment celles et ceux de l’Éducation nationale. Et ce qui se profile derrière est connu : mobilité sur profil, avancement au mérite, fragilisation des droits.
Les CAP, qu’est-ce que c’est ?

Les Commissions administratives paritaires désignent un ensemble d’instances réunissant membres de l’administration et représentant-e-s du personnel à parts égales. Ces instances ont été instaurées en 1982, et existent dans les trois versants de la Fonction publique. Elles ont des compétences assez variées, mais qui s’articulent toutes autour d’un axe : la gestion de la carrière des personnels. Concrètement, y sont examinés par exemple les changements d’échelon, de grade, les détachements, les disponibilités, les congés formations, mais aussi et surtout la mobilité (les mutations entre académies ou au sein des académies pour le second degré, entre les départements ou au sein des départements pour le premier degré) et les procédures disciplinaires.
Quel est le but du gouvernement ?

Le 25 mai, le ministre de l’action et des comptes publics, Gérard Darmanin, a transmis aux organisations syndicales, dont Solidaires Fonction publique, un document intitulé : « Chantier dialogue social – définir un nouveau modèle de dialogue social dans la fonction publique ». Les axes mis en avant par le ministre sont explicites : « garantir et fluidifier les mobilités individuelles des agents », améliorer la « prise en compte de la valeur professionnelle pour la promotion et l’avancement », le tout sous couvert de « simplifier le fonctionnement des CAP ».

http://www.sudeducation.org/Fin-des-CAP-a-la-place-des-droits.html

6 – Le 5 juin : Non à la fermeture des CIO et à la régionalisation de l’orientation !

Le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » étudié à l’Assemblée nationale à partir du 12 avril prévoit le transfert de l’information sur l’orientation aux régions. En effet, l’article 10 du projet de loi stipule que c’est la région, et non plus l’État, qui « délivre l’information nécessaire sur toutes les voies de formation aux élèves et aux étudiants ». Ainsi, « les missions exercées par les délégations régionales de l’office national d’information sur les enseignements et les professions en matière de diffusion de la documentation ainsi que d’élaboration des publications à portée régionale relatives à l’orientation scolaire et professionnelle des élèves et des étudiants sont transférées aux régions[…] ».

Ces quelques lignes dans le projet de loi prévoient le démantèlement pur et simple du service public d’orientation tel qu’il existe :
—  les DRONISEP seraient entièrement transférés aux régions, personnels inclus. L’ONISEP serait maintenu au niveau national pour la communication du MEN concernant les procédures et l’information sur les formations éducation nationale (bac, horaires..), mais perd la compétence d’information sur les métiers, et sera fragilisée en terme d’accès à l’information par la disparition des DRONISEP.
—  les CIO seraient tout simplement fermés, l’avenir des personnels restant dans le flou : soit affectés aux établissements (psyEN), soit aux rectorats ou aux DSDEN (DCIO), le tout sans aucune certitude.
Les conséquences sont catastrophiques pour les personnels, avec une gestion brutale des affectations et de l’organisation du travail à prévoir, mais aussi pour les usagers. L’ONISEP fournit une information utile sur l’ensemble du territoire via ses délégations régionales. Les CIO offrent un espace plus serein pour les familles et les élèves pour échanger autour de l’orientation, éloigné des pressions pouvant exister en établissement. En dehors du public scolaire, les CIO reçoivent des publics fragiles, véritables laissés-pour-compte de la réforme : familles primo-arrivantes, jeunes déscolarisés ou en réinsertion…
Derrière la régionalisation de l’orientation se renforce l’école du tri social, la territorialisation, la privatisation :

– privatisation rampante du service public d’information sur l’orientation : la mise en œuvre de Parcoursup favorise déjà l’émergence d’un juteux marché de « coachs » scolaires, facturant des lettres de motivation et des stratégies d’orientation. La fermeture des CIO va favoriser ce processus, et il s’agit donc à terme de la privatisation d’un pan entier du service public d’éducation.
– adaptation de l’orientation aux besoins locaux en terme de main-d’œuvre : même si l’information sur les filières dans un cadre national n’évitait pas l’adaptation de l’école aux exigences du patronat, son transfert aux régions va le renforcer en orientant les élèves vers les besoins spécifiques des bassins économiques concernés.
– renforcement de la territorialisation de l’école : le transfert aux régions de l’information sur l’orientation est dans la droite lignée de la loi sur la refondation de l’école de 2013 et entre en cohérence avec les projets de régionalisation de la formation professionnelle.

Retrouvez le tract ici.

7 – Les cheminots prennent le château de Foix !

Une vidéo à voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=yNH2lVpUyVw&feature=youtu.be