Nouvelles du jeudi 4 octobre 2018

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Prochaine AG de SUD Education 31-65
Mardi 16 octobre à partir de 18h au local de Babinet

1 – Tous et toutes en grève le 9 octobre !

Public, privé : le 9 octobre, en grève et dans la rue, construisons le rapport de force ! – Appel de la fédération SUD éducation :

Suppressions d’emplois massives dans les services publics, baisses de salaire, statut détricoté, destruction des CHSCT, mise en place de la machine de tri social Parcoursup, réformes rétrogrades du système éducatif… Le gouvernement se lance dans une offensive d’ampleur. Le 9 octobre, à l’appel de Solidaires, la CGT, FO, construisons le rapport de force pour imposer le progrès social !
Suppressions massives d’emplois dans la fonction publique

Le gouvernement envisage la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires. Il compte les supprimer dans la santé, dans les services des impôts… mais aussi bien sûr dans l’éducation nationale. Le nombre de postes aux concours est en chute libre. Les réformes du lycée professionnel conduiront à la suppression de nombreux enseignements de spécialité, aboutissant à 7 000 suppressions de postes. Au lycée, la mutualisation des enseignements, les projets de visio-conférence pour les options et la semestrialisation des cours projetée aboutira à de nombreuses suppressions de postes.
Dégradation des conditions de travail

Le dédoublement des classes en CP et CE1 en REP, les effectifs actuels ne le permettent pas. Nos conditions de travail, qui n’ont déjà rien de brillant, seront amenées à se dégrader encore dans une période de hausse démographique. Et le gouvernement s’apprête à essayer de dissoudre les commissions paritaires et surtout les CHSCT !
Une université du tri social

Dans les universités, Parcoursup s’est donné à voir pour ce qu’il est : une machine à broyer les étudiant-e-s, en particulier des classes populaires. Avec Parcoursup, qui a réussi l’exploit d’être moins efficace encore qu’APB, les mécanismes de ségrégation sociale ont joué à plein. Le projet politique est clair : empêcher les classes populaires d’entrer à l’université.
Un gouvernement qui s’attaque aux fonctionnaires

Nos salaires stagnent depuis plusieurs années malgré le retour de l’inflation. Les augmentations de salaires promises par le gouvernement précédent en échange d’une acceptation par certaines organisations syndicales du PPCR ont été renvoyées aux calendes grecques. La seule réponse du gouvernement à la revendication d’une augmentation générale des salaires consiste à individualiser encore davantage les rémunérations en visant à faire du « mérite » un facteur déterminant dans le cadre du plan « Action publique 2022 ».

Un gouvernement qui privatise le service public ferroviaire, qui organise la faillite des universités, détruit les hôpitaux, bref : qui s’attaque à tous les services publics, est un gouvernement qui s’en prend à tous les mécanismes de solidarité.
Précarité au programme

Alors que près d’un personnel sur cinq est contractuel dans les trois fonctions publiques, cette proportion est d’un personnel sur quatre dans l’Éducation nationale, conséquence logique du refus d’ouvrir des postes au concours. Ces contrats sont bien souvent d’une durée inférieure à l’année scolaire, ce qui plonge les collègues dans la plus grande précarité. À travers les recrutements d’AESH uniquement en CDI et sans concours, le ministère expérimente à grande échelle des dispositifs de destruction du statut de fonctionnaire.
Il faut faire cesser ces attaques. Le 9 octobre, par une grève interprofessionnelle, défendons un service public de qualité, le statut de fonctionnaire, nos conditions de travail, exigeons des augmentations de salaire. Remettons le progrès social au goût du jour.

2 – Evaluer, évaluer, évaluer

De nombreux établissements tentent de résister aux évaluations nationales dans le département:
– dans le premier degré, quelques écoles ont refusé de les faire passer, et de très nombreuses écoles ne les feront pas remonter.
– dans le second degré, certain-e-s collègues ont écrit une lettre aux parents pour les informer des conséquences de ces évaluations et justifier leur opposition.

Il faut continuer d’y résister et pour cela, n’hésitez pas à nous faire part de la situation dans votre établissement. Plus nous serons nombreux-ses et au courant, plus nous pourrons faire poids !

Et ce n’est pas tout !

SUD éducation a pris connaissance d’un rapport parlementaire consacré à l’évaluation déposé le 27 septembre par deux députés. Celui-ci déplore l’inefficience de l’évaluation du système éducatif français. Plutôt que de déplorer le manque de moyens du système éducatif, le rapport pleurniche sur le fait que seulement 3 millions d’euros sont consacrés à l’évaluation du système éducatif !

Les rapporteurs-trices déplorent en particulier le fait qu’en France, “l’évaluation des établissements est pratiquement inexistante”. En ce qui concerne les personnels, le rapport préconise de compléter les rendez-vous de carrière par des “rendez-vous intermédiaires”. Pour le premier degré, le rapport va même jusqu’à préconiser de donner aux directeurs-trices “une mission de co-évaluation des enseignant-e-s” ! L’objectif ? “Corriger le caractère lissé de l’avancement” de carrière. En clair : poursuivre toujours plus l’individualisation des rémunérations.

Au total, ce rapport montre une nouvelle fois le consensus qui règne dans la classe dirigeante au sujet du renforcement de l’évaluation. Rappelons que le gouvernement a annoncé dans le communiqué du 2 août dernier la perspective de mettre en oeuvre une évaluation des établissements à partir du 1er semestre 2019.

La fédération SUD éducation le dit clairement : nous sommes contre cette logique d’évaluation qui, dans une logique d’austérité budgétaire et de réduction des dépenses publiques, aboutira à une mise en concurrence généralisée des personnels et des établissements, et à une standardisation des pratiques pédagogiques.

 

3 – Formation des enseignant-e-s: reprise en main autoritaire des ESPE par le ministère

Communiqué de la fédération SUD éducation:

SUD éducation a pris connaissance des projets ministériels concernant la gouvernance des ESPE. Espérant agir en toute discrétion, le ministère a glissé les dispositions relatives à l’ESPE dans la loi sur la scolarisation obligatoire dès trois ans. C’est raté. Ces projets entrent dans le cadre de la réforme de la formation des enseignant-e-s que nous avons qualifiée dès le mois de juin de dangereuse. Voici l’analyse de SUD éducation.

Le ministère compte jouer un rôle plus important dans la gouvernance des ESPE. Pour cela, il entend avoir la main sur la désignation des directeurs et directrices d’ESPE. En effet, jusqu’à présent, c’était le Conseil des ESPE, donc les pairs, qui proposait au ministre un nom pour la direction de l’ESPE ; dorénavant, ce sera un jury, présidé par le recteur ou la rectrice, le ou la président-e d’Université, ainsi que trois personnes “qualifiées”. Ce rôle prépondérant donné au recteur ou à la rectrice est le signe d’une reprise en main par le ministère, qui montre une nouvelle fois l’étendue de son autoritarisme.

D’autre part, le ministère compte bien avoir la main sur le contenu des formations. Pour la formation des professeur-e-s des écoles, par exemple, le projet du ministère est d’imposer 50% de français et de mathématiques, 20% de pédagogie, 15% de recherche, et laisser une part de 15% dévolue au choix des universités. On retrouve là l’orientation réactionnaire du ministère en matière pédagogique : tout pour les prétendus “fondamentaux”, les miettes pour la pédagogie.

Anti-pédagogique et autoritaire : ce premier volet augure mal de la poursuite de la réforme de la formation des enseignant-e-s. Les orientations en ce qui concerne la place du concours ne sont pas tranchées, les ministres devant rendre leur décision courant 2019.

À n’en pas douter, ce seront encore une fois les droits et les garanties statutaires des futur-e-s enseignant-e-s qui seront attaqués, dans la droite lignée de CAP 2022. Il en ira de même pour leur liberté pédagogique, dans le cadre de la mise au pas réactionnaire menée actuellement par le ministre.

 

4 – Communiqué de presse de SUD Santé Sociaux 31 suite à la manifestation pour déféndre le droit à l’IVG

 » Vendredi nous étions un peu plus de 500 à personnes de 5 à 85 ans à manifester à Toulouse pour défendre le droit et l’accès à l’avortement en France et dans le monde.

Alors que l’égalité Femmes/Hommes a été déclarée grande cause nationale, la préfecture de police a encore une fois refusée l’accès au centre ville à une manifestation aux revendications féministes, et les manifestant·es se sont retrouvé·es face à un barrage de police au niveau du Pont Neuf.

Plusieurs manifestant·es, dont un enfant, ont été violemment aspergé·es de poivre et molesté·es alors que cette marche était plus que pacifique .

Sud santé sociaux 31 tient à exprimer son indignation face à cette violence et cette atteinte à la liberté de manifestation en centre ville qui dure depuis des années à Toulouse.  »

 

5 – Rassemblement pour soutenir et sauver l’aquarius

SOS MEDITERRANEE LANCE UN APPEL URGENT A MOBILISATION CITOYENNE

Ces derniers mois, l’Aquarius, affrété par SOS MEDITERRANEE et opéré en partenariat avec Médecins sans Frontières (MSF), a été la cible de manœuvres politiques visant à criminaliser ses équipes et à mettre un terme à sa mission vitale de sauvetage. Après la fermeture des ports italiens et les difficultés récurrentes à trouver un lieu sûr pour débarquer les rescapés, l’Aquarius a été attaqué à deux reprises par l’Etat du pavillon – Gibraltar en août puis Panama qui a annoncé son intention de radier le navire de ses registres. Sans pavillon, l’Aquarius serait contraint de rester à quai, alors qu’aux portes de l’Europe, en l’absence de tout navire de sauvetage civil en Méditerranée centrale, les morts se multiplient. Autant de vies qui disparaissent en silence, tandis que les Etats européens ferment les yeux.

L’Aquarius doit retourner en mer au plus vite pour sauver des vies. SOS MEDITERRANEE et MSF appellent à une mobilisation citoyenne urgente à l’échelle européenne afin de demander à tous les Etats d’Europe :
– De prendre toutes les mesures pour permettre à l’Aquarius de reprendre sa mission de sauvetage le plus rapidement possible;
– De faire respecter le devoir d’assistance aux personnes en détresse en mer;
– D’assumer leurs responsabilités étatiques en établissant un véritable modèle de sauvetage en Méditerranée.

Le samedi 6 octobre, SOS MEDITERRANEE appelle à une mobilisation citoyenne à l’échelle européenne pour soutenir et sauver l’AQUARIUS. Les États européens doivent respecter l’obligation de sauvetage en mer, conformément au droit international, avant toute considération politique.

A Toulouse, RDV le samedi 6 octobre à 14h30, Place Saint Pierre, pour un grand rassemblement citoyen avec comme seul signe distinctif un vêtement orange, aux couleurs des gilets de sauvetage et de l’Aquarius.