Nouvelles du jeudi 10 janvier 2019

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Prochaine AG SUD Education 31-65 le mardi 22 janvier à 18h au local de Babinet

1 – Liquidation du Carmi : plus d’interpètes n’interviennent dans les écoles et collèges toulousains

Le Centre d’assistance et de ressources en médiation et interprétariat (Carmi) employait des interprètes intervenant dans les écoles et collèges de Toulouse auprès des élèves et des familles qui ne parlent pas le français. Le Carmi était une branche du CCPS.
Le Comité de Coordination pour la Promotion et en Solidarité des communautés en difficulté (CCPST) a été cédé à une autre association. La branche interprétariat (Carmi) n’a pas été reprise vu qu’elle était déficitaire. Le 14 décembre 2018 le Carmi a été officiellement liquidé et ses interprètes licenciés.

Plusieurs écoles ont sollicité les services de la mairie afin d’avoir des explications, voici la réponse qui leur a été faite :
 » J’ai demandé aux différents services concernés (Ville et Métropole le cas échéant) de me donner les informations afin d’avoir une vision d’ensemble du problème.
Ce que je peux dire à ce stade c’est que la Ville n’a en aucun cas fait baisser les subventions à cette association (CCPS et donc CARMI).
Nous recherchons actuellement quels sont les éventuels autres financeurs pour voir si leurs subventions ont évolué.

Je reviens vers vous dès que j’ai des éléments concrets à vous donner sur ce dossier très complexe. »

Les écoles toulousaines sont maintenant dans l’attente, vis à vis de la mairie, de savoir vers qui elles doivent se tourner pour faire appel à des interprètes.

2- Réforme des lycées, où en est-on ?

Suite à une assemblée générale des collectifs mobilisés contre les réformes des lycées du 9 janvier, une grève le jeudi 17 janvier a été décidée et sera suive par l’intersyndicale de l’éducation, contre les réformes Blanquer.

L’AG de mercredi a également pris la décision de mettre en place une enquête comme outil facilitant la démocratie participative et les discussions au sein des collectifs et entre les collectifs reliés à  » la chaîne des bahuts ».

Cela dans le but de permettre aux collectifs de se positionner sur l’ensemble des actions envisagées et d’enregistrer leur réponse au nom du collectif pour lequel ils répondent. Il est également possible de répondre à titre individuel ou à quelques collègues si vous êtes en lien avec l’inter-collectifs notamment si le collectif est en cours de construction dans votre établissement.

L’AG demande à tous les établissements mobilisés de répondre avant le lundi 14 janvier à 14 heures afin de faire une synthèse le 14 au soir.
Pour accéder cliquez sur le lien suivant : https://sphinx-campus.com/d/s/m8b4yz

3 – Pas de chef-fe à l’école

Courrier commun des organisations syndicales SNUipp FSU ; SNUDI-FO ; CGT-UNSEN et SUD-éducation, adressé au ministère.

Pas de supérieur hiérarchique à l’école

Les organisations syndicales SNUipp FSU, SNUDI-FO, CGT-UNSEN et SUD-éducation ont pris connaissance des récentes déclarations du ministre de l’Éducation nationale annonçant une future loi pour la création d’un statut de directeur-trice d’école. Nos organisations dénoncent une nouvelle fois le fait que cette annonce soit faite dans les médias avant même que les organisations syndicales n’en soient elles-mêmes informées et que l’agenda social prévoit des discussions sur cette question en 2019. Ceci n’est pas acceptable.

Ce nouveau statut entraînerait la mise en place d’un lien de subordination entre ces nouveaux personnels de direction et leurs collègues adjoint-es, pouvant conduire à des relations managériales au sein des équipes et une nouvelle organisation administrative de l’école, ce que nous refusons.

Le Ministre de l’Éducation nationale reprend aujourd’hui le vieux projet de créer un statut hiérarchique de directeur-trice à la tête d’un établissement doté d’un fonctionnement autonome que les mobilisations importantes des enseignants du premier degré, ont permis de bloquer jusqu’à aujourd’hui. : « Maîtres directeurs » de Monory en 1986 (décret retiré), expérimentation de l’article 86 de la loi Fillon de 2004 (abrogé en 2011), décret EPEP De Robien en 2006-2007 (jamais publié).

Pour les organisations syndicales SNUipp FSU, SNUDI-FO, CGT-UNSEN et SUD-éducation ce projet, s’il voyait le jour, conduirait à une modification en profondeur de l’école publique et à son morcellement :

  • Regroupement d’écoles autour du collège avec tutelle hiérarchique de la-du principal-e ;
  • Recrutement par concours des future-es directeur-trices dans les écoles de 10 classes ou plus ;
  • Fusion d’écoles pour arriver à 10 classes ou plus ;
  • Déplacement de classes élémentaires CM1 et CM2 dans le collège.

Il en résulterait :

  • Une menace sur l’existence même de l’école maternelle et plus largement une perte de l’identité du 1er degré ;
  • Une réduction du nombre d’écoles et le développement d’écoles à taille inhumaine ;
  • Un renforcement du poids des collectivités territoriales dans le fonctionnement des écoles et des inégalités entre les écoles ;
  • Une remise en question de la place spécifique du conseil des maîtres et de l’ensemble des relations entre les personnels ;
  • Une possible remise en cause du statut des PE fonctionnaires d’État.

Il attaquerait la place spécifique du conseil des maîtres et l’ensemble des relations entre les personnels.

Nos organisations se prononcent contre tout statut de directeur-trice et tout statut d’établissements autonomes. Elles porteront leurs revendications pour une meilleure reconnaissance de la direction d’école, passant notamment par une augmentation des décharges de service, une amélioration financière, une aide administrative pour chaque directeur et directrice avec des emplois statutaires de la Fonction publique.

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4 – Rentrée 2019, les suppressions de postes continuent !

Le ministère a communiqué au Comité technique ministériel du 19 décembre la répartition des créations de postes à la rentrée 2019.

Pour le premier degré, dans 13 académies sur 31 il n’y a aucune création de postes alors que toutes vont devoir dédoubler des classes de CE1.

Cette inégalité est d’autant plus forte que des académies comme Lille et Marseille se retrouvent avec très peu de nouveaux postes alors que d’autres académies sont très favorisées comme Paris qui perd des élèves et se retrouve pourtant avec 40 nouveaux postes.
En tout, plusieurs centaines de postes vont manquer à la rentrée prochaine. Le ministre compte sans doute puiser à nouveau dans les maîtres.sse.s + restant.e.s.
Pourtant, le ministère promet, à qui veut l’entendre, que partout les taux d’encadrement s’amélioreront. Une belle amélioration, avec des classes surchargées en dehors des classes dédoublées en CP et Ce1 Rep. sans oublier les postes Rased et les remplaçant.e.s à recréer !

Dans le second degré, le ministre joue à l’enfumage.

Au lieu de présenter les créations ou suppressions de postes, le ministère a présenté des “moyens annoncés” incluant des heures supplémentaires pour camoufler les suppressions massives de postes. Une première qui empêche de connaître la réalité jusqu’à l’arrivée des dotations horaires des établissements.
Sous prétexte de renforcer le pouvoir d’achat des professeur.e.s, le ministre mise sur sa volonté de doubler les heures supplémentaires obligatoires pour que ce qu’il appelle les « moyens annoncés » correspondent à des équivalents temps pleins. En fait, ces heures supplémentaires ne remplaceront pas des enseignant.e.s qui ne peuvent être à deux postes à la fois. Ces milliers de faux postes vont rendre les emplois du temps encore plus invivables, aggravant les conditions de travail déjà malmenées.
Et comme pour le premier degré, ce sont les mêmes académies qui seront les plus maltraitées.

SUD éducation revendique :

  • Le maintien de tous les postes dans l’éducation nationale et un budget à la hauteur des besoins ;
  • Le maintien d’un réel service public national de l’éducation, contre les inégalités scolaires sur le territoire ;
  • Une réduction des effectifs par classe et la mise en place d’un dédoublement systématique par un cadrage national ;
  • L’abrogation de la réforme du lycée et du bac ;
  • Des établissements polytechniques avec un enseignement qui garantisse à tou.te.s les élèves l’appropriation de tous les types de savoirs – qu’ils soient manuels, techniques, artistiques ou théoriques – reposant sur des pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices.

5 – Conseil départemental : grève à la Maison des Solidarités de Bagatelle

Vendredi 21 décembre, suite à l’annonce du Conseil Départemental (CD) de la suppression de 13 postes de travailleurs sociaux et de secrétaires sur le quartier, tous les agents de la Maison des Solidarités de Bagatelle se sont mis en grève.
Cette suppression de postes intervient dans le cadre de la territorialisation de l’action sociale initié par le Département de la Haute-Garonne.
Les Quartiers Prioritaires Politique de la Ville (QPPV) sont les grands perdants de cette réorganisation, avec la suppression de 22 postes sur le Grand Mirail (Bagatelle, La Faourette, Basso-Cambo).
Le syndicat SUD CT31 dénonce cette hémorragie de moyens humains sur des quartiers dont la demande sociale est extrêmement importante. Le syndicat demande instamment à l’exécutif de garantir le maintien des effectifs dans les QPPV, tout en effectuant le nécessaire renforcement des moyens humains alloués aux zones rurales actuellement en souffrance.

Une AG a eu lieu mardi 8 janvier dans les salons du CD. Deux actions ressortent de cette AG :

  • Une action prévue aujourd’hui (10/01) à l’occasion des voeux du président du CD.
  • Une action secrète est prévue le 21 janvier.

6 – AG Féministe « toutes en grève » dimanche 13 janvier

L’AG se déroulera au 1, rue Delpech, 3100 Toulouse de 13h à 16h

« Pour rappel: nos AG sont ouvertes à TOUTES celles qui se définissent comme femmes ou qui sont perçues comme femmes par la société. De plus aucune parole, aucun comportement sexiste, raciste, lesbophobe, transphobe, homophobe, islamophobe, antisémite, etc, ne sera toléré.

Nous les femmes réalisons 66% du travail mondial. Pourtant, nous ne percevons que 10% des revenus et ne détenons que 1% de la propriété.
Voilà les chiffres de notre exploitation générale et planétaire !

Alors le 8 mars, on fait la grève internationale des femmes ! […] « 

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7 – Communiqué de Solidaires 31 « Contre les violences policières : la liberté de manifester « 

Communiqué de Solidaires 31 – samedi 05 janvier 2019

Contre les violences policières : la liberté de manifester

Le mouvement des Gilets Jaunes ne faiblit pas, samedi dernier 29 décembre, en plein milieu des sacro-saintes vacances de « Noël », plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans Toulouse.

Face à cette mobilisation et cette détermination le gouvernement répond de plus en plus violemment par l’intermédiaire de son bras droit qu’est l’institution policière. En effet, les fausses mesures de Macron annoncées en décembre dernier n’ont pas dupé le mouvement des Gilets Jaunes, au contraire.

Gazages, y compris en plein visage, matraquage au sol, menaces de répression si les langues se délient, tirs de flashball qui ont encore mutilé, ces pratiques vécues par les manifestant-es et nos militant-es sont inadmissibles.

Le durcissement du pouvoir par le biais de son appareil policier n’est qu’un aveu de la fébrilité du gouvernement et de sa peur du mouvement social qui le remet en cause.

Solidaires 31 dénonce les violences d’une police d’État au service du capitalisme qui se protège de tout débordement social.

Solidaires 31 soutiendra, par tous les moyens à sa disposition, les victimes de violences policières.

Solidaires 31 demande l’arrêt de l’utilisation de toutes les armes qui mutilent ou tuent.

8 – Loi anticasseurs et atteintes à la liberté de manifestation : les syndicats de la magistrature réagissent

Communiqué du Syndicat des Avocats de France : « Proposition de loi anticasseurs : une atteinte à la liberté d’expression »

En annonçant l’adoption d’un nouvel arsenal sécuritaire pour répondre aux manifestations des gilets jaunes, le Gouvernement remet en cause une composante essentielle de la Liberté d’expression, liberté fondamentale à valeur constitutionnelle.

Résolument aveugle à la réalité des problèmes sociaux que révèle le mouvement des gilets jaunes, il tente de les discréditer en les accusant de remettre en cause les institutions, amalgamant leurs aspirations démocratiques et sociales aux violences verbales et physiques de certains manifestants.

Dans sa calamiteuse gestion de l’ordre public, le Gouvernement abuse déjà des gardes à vue et menaces de poursuites pénales pour limiter l’accès aux manifestations, et laisse aux forces de police la dangereuse liberté d’utiliser arbitrairement flashballs et grenades qui a pourtant déjà fait de nombreuses victimes.

Le Gouvernement franchit aujourd’hui un cap : il souhaite soumettre le droit de manifester à une autorisation préalable, contrôler l’accès aux manifestations et ficher les manifestants par la police, hors contrôle judiciaire.

Ce faisant il renverse un principe essentiel du maintien de l’ordre dans un Etat démocratique : celui de la liberté de manifester, qui n’est qu’exceptionnellement interdite en cas de risque d’atteinte à l’ordre public.

Dans le monde en marche la liberté devient l’exception : les parlementaires et le Gouvernement tentent de remettre en cause une institution, celle de la liberté d’expression.

Il est urgent que le Gouvernement revienne à la raison républicaine et cesse d’user de violence institutionnelle et répressive pour répondre aux revendications populaires qui s’expriment aujourd’hui.

Voir sur le site du SAF

Communiqué du Syndicat de la Magistrature : « Ne bradons pas la liberté de manifester ! »

Les annonces faites hier soir par le Premier ministre ont été présentées de manière trompeuse sous le prisme d’une réponse évidente à une situation qui dégénère. Elles constituent en réalité de nouveaux reculs massifs pour les droits fondamentaux, au premier chef desquels le droit de manifester.

Pour mieux feindre l’innocuité des mesures présentées, Edouard Philippe s’est d’abord risqué à un parallèle audacieux entre les casseurs dans les enceintes sportives et ceux qui opèrent pendant des mobilisations. Puisque le dispositif d’interdiction de stade et de fichage des hooligans « a bien fonctionné », c’est tout simple, il suffit de le transposer aux manifestations. A en croire le Premier ministre, le niveau de protection du droit de manifester ne constitue pas un enjeu différent de celui du droit d’assister à un match. Si dans ce dernier cas la liberté de circulation est aussi en jeu, ce qui justifie de veiller au principe de proportionnalité entre les atteintes qui y sont portées et la nécessité de prévenir les violences et dégradations, un paramètre supplémentaire vient s’ajouter s’agissant du droit de manifester : celui de la liberté d’expression.

Dans le détail, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement reprenait globalement à son compte la proposition de loi déposée par Bruno Retailleau et adoptée par le Sénat qui sera discutée à l’Assemblée nationale dès début février.

A l’extension sans fin du cadre pénal, permettant des interpellations et des gardes à vue en amont de tout acte de violences ou de dégradation avéré, s’ajoutent dans ce projet de nouveaux dispositifs restrictifs de droits relevant de la seule autorité administrative.

D’abord, un nouvel avatar des périmètres de « protection » instaurés dans la lignée de l’état d’urgence en matière de terrorisme : les personnes se verront refuser l’accès aux lieux de manifestation et leurs abords en cas de refus des fouilles et palpations, à partir de six heures avant la manifestation.

Ensuite, l’instauration d’interdictions de manifester décidées par les préfets, qui reposeront sur deux critères cumulatifs. Le premier, vise « toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public ». Le second critère vise soit des personnes ayant été condamnées pénalement notamment pour violence, soit des personnes « appart[enant] à un groupe ou entr[ant] en relation de manière régulière avec des individus incitant, facilitant ou participant à la commission de ces mêmes faits ». Ces critères sont là encore voisins de ceux permettant depuis la fin de l’état d’urgence à l’autorité administrative de décider d’assignation à résidence ou de visites domiciliaires. Ces décisions seront prises sur la base de présomptions, déterminées par des notes blanches non sourcées. Le droit administratif poursuit ainsi sa mutation pour devenir le socle de véritables restrictions de libertés sans contrôle du juge a priori et sans l’imputation d’un fait précis dont la preuve résulterait d’une enquête contradictoire.

Nul besoin d’expliciter les dangers que recèle la création d’un fichier qui sera alimenté majoritairement par ces interdictions administratives elles-mêmes éminemment contestables, sur la base d’informations des services du renseignement concernant « l’appartenance » supposée « à un groupe » ou les « relations » supposées d’un individu avec d’autres.

Autre annonce, car le droit pénal n’est jamais en reste, l’interdiction de dissimuler totalement ou partiellement son visage deviendrait un délit. Si le texte prévoit que seules les personnes ayant la volonté de dissimuler leur identité seront punissables, – et non ceux qui couvrent leur visage en raison de gaz lacrymogènes ou pour se protéger du froid – la preuve de l’intention réelle pourra être difficile à rapporter, et, surtout, dans l’attente d’éléments complémentaires, l’interpellation et la garde à vue seront rendues possibles. Après le délit d’attroupement en vue de commettre des violences ou dégradations créé en 2010, dont l’interprétation extrêmement large – permettant de prendre des « dispositions préventives » selon la ministre de la Justice – a fait le « pivot du maintien de l’ordre » ces dernières semaines, le gouvernement souhaite ainsi ajouter de nouvelles cordes pénales à son arc pour interpeller des personnes en l’absence de tout fait de dégradations ou violences avérées.

Le gouvernement poursuit la logique d’érosion de l’Etat de droit et des libertés individuelles à l’œuvre depuis des années, par une hypertrophie de la police administrative s’entremêlant avec un droit pénal de plus en plus malléable. Les effets de cette déliquescence ne sont pas théoriques, comme l’ont montré ces dernières semaines les gardes à vue massives d’adultes et de lycéens, par la suite largement remis en liberté sans aucune suite pénale.

Qui voudra demain être fouillé et palpé pour pouvoir accéder à un lieu de rassemblement, qui prendra le risque d’une mesure de garde à vue pour s’être protégé de gaz lacrymogènes avec une écharpe ou des lunettes de piscine, ou encore celui de devoir rembourser collectivement des dégâts causés par d’autres ?

En fait de « loi anti-casseurs », il s’agit plutôt d’un projet « anti-manifestants » bien commode pour étouffer toute contestation à la source.

Voir sur le site du SM

9 – Manifester en masse pour faire céder le gouvernement : communiqué de Solidaire

L’Union syndicale Solidaires appelle à manifester sur l’ensemble du territoire avec ou sans gilet, ce samedi 12 janvier lors de l’acte 9 des gilets jaunes et lors des manifestations des samedis qui suivront.

Solidaires met à disposition cet appel ainsi qu’un préavis pour la fonction publique* afin de permettre, dans le privé comme dans le public, à toutes celles et tous ceux qui travaillent de se mettre en grève en ces occasions.

A un mouvement massif, déterminé et qui ne se satisfait pas de miettes, le gouvernement répond : « grand débat » et répression brutale.

Si le grand débat est hypothétique, la répression est bien là. Depuis de début du mouvement, 5 339 personnes ont déjà été placées en garde à vue. On compte des centaines de manifestant-es blessé-es par les forces de l’ordre qui utilisent toutes les armes à leur disposition (grenades lacrymogènes, grenades de désencerclement, tirs de flash-ball à hauteur de visage…).

Les annonces de Macron, Phillipe, les prises de paroles des ministres, des député-es et autres soutiens pro gouvernementaux n’ont convaincu personne, le mouvement continue et le gouvernement est affaibli. Les questions de répartition des richesses sont au cœur des revendications.

Nous appelons à manifester pour de vraies victoires à la hauteur de nos exigences : justice sociale, justice fiscale, égalité des droits.

Cela veut dire :

  • être plus nombreux et nombreuses dans les manifestations
  • débattre ensemble de nos revendications et des moyens de les faire avancer
  • agir ensemble dans nos entreprises, nos services, nos administrations pour faire avancer nos salaires, notre pouvoir d’achat.

L’Union syndicale Solidaires est disponible pour travailler à cela avec les gilets jaunes et avec les organisations syndicales qui le souhaiteront, dans les lieux de travail, les assemblées et dans la rue.

10 – Chômage : Surveiller et punir les plus précaire

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11 – Contre le fascisme, solidarité avec le peuple brésilien

L’élection de Bolsanaro à la présidence du Brésil est lourde de menaces. Le fascisme, la dictature militaire ne sont pas tombées aux oubliettes de l’histoire ! Mais l’extrême violence envers les femmes, les pauvres, les LGBTQI, la population noire, les sans-logis ou les sans-terre est bien antérieure. Tout comme les énormes inégalités et injustices sociales qui règnent dans ce pays.

Pour être efficace, notre solidarité doit reposer sur des éléments concrets. L’Union syndicale Solidaires organise une série de réunions publiques en France et dans d’autres pays européens, dans le cadre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes avec Herbert Claros, secrétaire aux relations internationales de la Central sindical e popular Conlutas.

Grenoble, le 7 janvier, à 19h,

Toulouse, le 10 janvier, à 20h. Solidaires, 52 rue Babinet.

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