Nouvelles du jeudi 11 avril 2019

1)Le personnel BIATSS de l’Université Paul Sabatier poursuit sa lutte

Blocage du campus de l'université Paul Sabatier, à Toulouse, mardi 26 mars 2019.

Le personnel BIATSS poursuit sa lutte contre la mise en place d’un « Agenda social » visant à remettre en cause les accords ARTT de 2002 à l’UPS.
Depuis 2002, le temps de travail des personnels de l’UPS est de 35h, + 55 jours de congés.
Suite à une recommandation de la cour des comptes, et pour revenir en « conformité » avec la réglementation, la présidence à mandaté un groupe de travail pour que le temps de travail annuel devienne 1607 h, ce qui revient à 20 jours de congés en moins. Ou encore comme certain.e.s l’on calculé :
En échange de 20h de travail/mois en plus
Catégories C : ~15€/mois brut => 0.75€/h
Catégories B : ~47€/mois brut => 2.35€/h
Catégories A : ~150€/mois brut => 7.5€/h
Contractuels (CDD & CDI) :0€/mois => 0€/h
Pour compenser, la direction annonce des « primes » à hauteur de 2M d’euros (montant qui change tout le temps …) mais c’est loin de compenser, si on considère un salaire horaire constant.
Après les 2 journées d’action du 21 et 26 mars, 2 nouvelles journées de grève et d’action ont lieu les jeudi 11 avril et vendredi 12 avril.
Pour agir, RDV à l’Université Paul Sabatier à 7H.
Une AG est prévue jeudi 11 avril à 12h15 devant l’Administration
Voici la pétition à ce sujet : https://www.mesopinions.com/petition/politique/petition-contre-toute-remise-horaires-nombre/58233 ; n’hésitez pas à la signer (même si on a déjà fait une remise des signatures – électroniques et papier- à la présidence). D’autres infos sur le mvt en cours sur le site la section Sud (E+R) d’ut3.
Les personnels grévistes ont mis en place une caisse de grève en ligne.

2) Stage anti-hiérarchie : police et armée hors de nos écoles

Lundi 27 et mardi 28 mai au local de Sud Education

Élèves et personnels : émancipation et coopération face à la militarisation de la société !
Demande de congés pour formation syndicale à faire à la hiérarchie avant le 24 avril !!!
La société se militarise, les réformes sont de plus en plus sécuritaires et nos droits syndicaux peuvent être menacés. Ensemble, nous reverrons quels sont ces droits, que nous oublions souvent et n’utilisons pas assez. Des témoignages de camarades nous aideront à comprendre comment un état répressif et militariste entraîne de lourdes pertes de droits fondamentaux, comme au Kurdistan où le régime turc a muselé le militantisme syndical enseignant mais aussi avec la loi Blanquer qui entend revoir notre liberté d’opinion et d’expression. De plus, un état des lieux sur l’histoire de l’armée dans l’école d’hier à aujourd’hui sera présenté et partagé pour mieux comprendre les enjeux des réformes de la société actuelle. Ces échanges nous donneront l’occasion de travailler en ateliers l’après-midi pour échanger et se questionner sur nos possibilités de lutter syndicalement et collectivement. Quel réseau de résistance face à ce projet de société imposé ? Dans l’éducation nationale, dans la fonction publique, avec le secteur privé ?
Comment ne pas subir la volonté de mise au pas de l’autorité et les pressions hiérarchiques ? Comment faire vivre notre liberté pédagogique pour créer une école émancipatrice, coopérative qui réponde aux envies et aux besoins de nos élèves ? Des mises en situation concrètes de nos quotidiens pouvant prendre plusieurs formes seront proposées et suivies de débats. Des ateliers d’échanges et de productions d’outils communs en découleront. Le stage se terminera par un bilan des deux jours et une éventuelle suite à envisager.

Tract du stage ici

Depuis des semaines la mobilisation prend de l’ampleur dans l’éducation : grèves reconductibles, actions (blocages, écoles mortes etc.), manifestations… Les personnels de l’éducation n’en peuvent plus du mépris dans lequel ils et elles sont tenu-e-s depuis des années.

3) Amplifions la mobilisation pour gagner!!

  • La suppression du statut de chargé-e de direction d’école et l’introduction d’un-e nouveau-elle supérieur-e hiérarchique aux enseignant-e-s des écoles, les principaux-ales ainsi que des fusions d’écoles et fermetures de classes.
  • La mise en œuvre des réformes des lycées général, technologique et professionnel, de la réforme du bac, le démantèlement de l’orientation.
  • les cadeaux au privé avec notamment les attaques contre la maternelle
  • le statut de la fonction publique est attaqué avec le projet de loi pour la transformation de l’État (augmentation du recours aux personnels contractuels, démantèlement des commissions paritaires de suivi des carrières). De plus le point d’indice continue à être gelé, le jour de carence est rétabli. Un rapport parle d’augmenter le temps de travail. Les retraites sont encore menacées.
    SUD éducation a voté contre toutes ces réformes rétrogrades en Conseil supérieur de l’éducation, et réclame leur abrogation.

Intensifions la mobilisation pour la justice sociale, les services publics, une éducation émancipatrice, contre le projet de loi Blanquer, les réformes antisociales : grèves reconductibles, actions, manifestations… Chacun-e sait que pour l’emporter sur nos revendications, une journée isolée ne suffira pas : face au gouvernement, amplifions le rapport de force et construisons la grève générale.
SUD éducation appelle ainsi à :
• la constitution d’assemblées locales regroupant les personnels et les parents d’élèves des écoles, établissements scolaires pour se coordonner, premier et second degré, organiser des actions en commun afin de construire la grève générale ;
• la constitution d’une coordination nationale ;
• mettre en débat la grève et sa reconduction sur nos lieux de travail, dans toutes les écoles et les établissements, les AG locales ;
• construire d’ores et déjà la grève des examens ;
• avec les Gilets Jaunes, à continuer de lutter pour le partage des richesses, la transition écologique et la transformation sociale.
-> Tract de la fédé ici

4) Personnels précaires: tout travail mérite salaire… en temps et en heure

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Un personnel sur quatre de l’Éducation Nationale est un-e contractuel-le.
La précarité, c’est aussi un salaire de misère et l’inégalité avec les titulaires: non-versement de l’indemnité de résidence, gestion hasardeuse des arrêts maladies et des indemnités journalières, retard sur l’aide au transport et sur le paiement des heures supplémentaires, retard lors de la délivrance de l’attestation employeur qui diffère d’autant le versement des allocations de retour à l’emploi… Dans de nombreuses académies, c’est seulement 80% du salaire qui est versé le premier mois du contrat.
Pire encore : depuis des années, les AESH subissent des retards de paiement, sans être prévenu-e-s, parfois pour des périodes courant jusqu’à plusieurs mois.
Alors que les rémunérations sont scandaleusement basses, il faut aussi quémander son salaire auprès d’une administration complètement opaque et souvent difficilement joignable.
Ces retards de paiements se font sur des salaires de misère, pour la plupart en-dessous du seuil de pauvreté. L’État, premier pourvoyeur d’emploi précaire, est aussi mauvais payeur. Il est pourtant passible d’une condamnation au conseil de Prud’hommes ou au tribunal administratif.
En cas de retard de paie, tout-e salarié-e est en droit d’obtenir une compensation financière. N’hésitez pas à l’exiger collectivement. SUD éducation peut vous accompagner dans cette démarche.
Face à cette situation intolérable, SUD éducation appelle tous les personnels titulaires et non-titulaires de l’Éducation nationale à se mobiliser.
-> Tract de la fédé ici

5) Acte XXII – 13 avril – Toulouse, capitale des gilets jaunes ?

Depuis le début du mouvement des gilet-e-s jaunes, Toulouse est une ville où les manifestant·e·s n’ont cessé de se réunir par milliers semaines après semaines. Après le 16 mars, au lendemain de la fin de la campagne de com’ macroniste nommée « grand débat », le samedi 13 avril s’annonce comme la prochaine grosse date de mobilisation. Cette fois-ci, à Toulouse, capitale du sbeul. Plusieurs appels circulent à venir en masse faire de Toulouse la capitale des GJ.
Renouant avec les pratiques du début du mouvement, plusieurs rendez-vous sont prévus dans la journée :

  • rassemblement à 10h à Jean Jaurès (pour une manif ?)
  • accueil des GJ venu.e.s d’ailleurs avec spectacle (les Mariannes) au Grand Rond à 10h
  • RDV à 12h au métro Jean-Jaurès pour la manif
    -> Plus d’infos sur le site de iaata

6) Invasion de la CAF de Seine St Denis par l’extrême droite

Voici le communiqué de Solidaires 93 à propos de l’invasion de la CAF de Seine-Saint-Denis par l’extrême droite.

7) « Loi anti manifestation » on en veut toujours pas!

8) Vos ¿Cómo Trabajás ? Autogestion au féminin

Un documentaire de Lucile Nabonnand et Etienne Simon (mars 2011)

Le numéro 10 des Cahiers Les utopiques vient de sortir. Le thème du dossier est « Sur les chemins de l’émancipation, l’autogestion ». A cette occasion, renouvelant ce qu’avait fait Christophe Cordier l’an dernier avec son film « Frère de classe » (www.lesutopiques.org/freres-de-classe-film-de-christophe-cordier/), nos camarades Lucile Nabonnand et Etienne Simon mettent à notre disposition leur film « Vos ¿Cómo Trabajás ? Autogestion au féminin ».
Lors de la crise économique et financière de 1999-2001, de nombreuses usines ont été récupérées à Buenos Aires par leurs ouvrier-e-s, tandis que les patron-ne-s les fermaient les unes après les autres. Ce mouvement est né d’une nécessité de survie dans un contexte social particulièrement difficile, mais qui perdure depuis vingt ans comme une réponse prolétaire actuelle à la fermeture d’un lieu de travail. En allant rencontrer ces travailleur-se-s, nous voulions porter un regard sur la récupération et l’autogestion comme facteurs d’émancipation pour les femmes dans une société globalement misogyne. L’Argentine est un pays de réputation machiste, réputation qui d’après les organismes argentins de défense des droits des femmes relève d’une âpre réalité dans le monde du travail. La question sous-tendue par notre documentaire est de savoir si une organisation du travail plus solidaire, collective, autogérée amène aussi à un autre regard sur le travail féminin. D’un point de vue plus symbolique il pose ces deux questions : les choix d’organisation du travail transforment-ils les relations sociales et ces changements ont-ils une incidence sur le statut et la vie des femmes ?

9) Face à la pression ne restons pas seul.e, ensemble on est plus fort!

Permanences :
Vous pouvez passer nous voir les jours de permanence dans les locaux de Solidaires 31 au premier étage :
• Le mardi : Delphine et Dominique
• 1er et 3ème mercredi du mois de 14h à 15h30 : Permanence spéciale droits des non titulaires (CUI, AED, AESH, AVS, Contractuel-le-s profs)
• Le jeudi : Quitterie et Isabelle

Adresse :
Union Syndicale Solidaires, 52 rue Jacques Babinet 31 100 Toulouse
Pour nous contacter :
Sud Education
c/o Sud PTT, 52 rue Jacques Babinet
BP 22 351
31 023 Toulouse cedex 1
Tel/Fax : 05 62 14 66 74

Agenda militant

Samedi 13 avril
manifestation 14h Jean Jaurès – Acte XXII Gilet-e-s jaunes

mardi 16 avril
17h30: réunion d’info publique des collègues des lycées Arènes, Déodat et Rive Gauche, maison de quartier de Bagatelle 18h30- 20h00: Réunion Publique Un Toit Pour Apprendre

20h30-23h30: Concert avec La Rue Ketanou et Mouss et Hakim – Mix’art Myrys Toulouse
18h: AG SUD Education – local Babinet

1er au 4 mai
BAZAR AU BAZACLE pour la Convergence des luttes

Lundi 27 et mardi 28 mai
Stage SUD/CNT « Police et armée hors de nos écoles » – local Babinet