Nouvelles du jeudi 20 décembre 2018

Prochaine AG SUD Education 31-65

mardi 8 janvier à 18h au local de Babinet

1 – Nouveau journal des personnels grévistes de l’éducation nationale dans le 31: Macronneries, n°1

Ce journal s’est lancée à la dernière AG des personnels grévistes de l’EN, le mardi 11 décembre. Il a été rédigée par une
commission dans laquelle chacun et chacune peuvent participer, ce n’est que le n°1 et donc que le début !
A lire sans plus attendre !

2 – Pétition pour les précaires de l’EN: eux et elles aussi ont droit à leur prime de fin d’année !

3 – La réforme du lycée à l’épreuve de sa mise en oeuvre – Et maintenant, on se mobilise !

La réforme du lycée général et technologique et du baccalauréat est actuellement mise en oeuvre dans les lycées. SUD éducation a voté contre la réforme du baccalauréat et du lycée général et technologique en Conseil Supérieur de l’Education. À l’heure où la réforme se met concrètement en place, il est temps de faire un premier bilan. Et surtout, il est temps de se mobiliser !

– Une mise en concurrence généralisée : entre lycées, entre disciplines et entre personnels
– Choix des spécialités : ségrégation sociale et scolaire
– Nouveaux programmes : mis en place à la hache, libéraux et réactionnaires
– Orientation : toujours plus de tri social
– Baccalauréat : toujours plus d’inégalités territoriales
– Moyens : objectif suppressions de postes

Vous trouverez ci-dessous tout le matériel de la fédération SUD éducation pour discuter, échanger, convaincre… et se mobiliser !

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Affichette réforme du lycée

Brochure analyse sud education

4 – Statut des directeurs-rices d’école – Non aux projets du ministère !

Plusieurs rapports publiés cette année, dont le rapport Bazin-Rilhac du 1er août, viennent renforcer les dernières annonces ministérielles de changer le statut des directeur-rice-s d’école. Sous couvert de lutte contre les inégalités, il s’agirait de placer les directeur-rice-s d’école à un niveau comparable aux chef-fe-s d’établissement du second degré et de leur donner ainsi un statut hiérarchique. SUD éducation refuse catégoriquement ce projet. Vous trouverez dans cet article les analyses et le matériel de mobilisation de la fédération SUD éducation.

Création d’un statut de directeur-rice

En créant un corps nouveau recruté par concours, les directeurs-rices deviendraient responsables du pilotage pédagogique de l’école (c’est déjà le cas dans les textes) et seraient associé-e-s aux objectifs définis par la circonscription, avec un pouvoir accru dans les différents conseils qu’ils et elles président (conseil des maitre-sse-s, conseil d’école).
On passerait d’un-e directeur-rice, professionnel-le enseignant-e chargé-e de l’organisation pédagogique et du fonctionnement de l’école avec ou sans charge de classe, à un-e directeur-rice entièrement déchargé-e de classe se consacrant à des fonctions de management et déléguant les tâches de secrétariat à des aides administratives comme le préconise le rapport. Nous pouvons d’ailleurs nous interroger sur le statut qu’auront ces personnels en charge des tâches administratives. Par le passé, ils étaient des personnels recrutés sur la base de contrats précaires à temps partiel.

Vers le retour des EPEP et de la territorialisation

Ce projet n’est pas nouveau et pourrait prendre deux formes :
– Des regroupements d’école, les EPEP (Etablissement Public du Permier Degré) où il n’y aurait plus que des écoles primaires (maternelle et élémentaire réunies). Dans les zones rurales, cela se traduirait par la mise en réseau de petites écoles au sein de RPI (Regroupements pédagogiques intercommunaux) déconcentrés pour ensuite arriver à une fusion vers un même site.
– L’intégration des petites écoles dans un réseau piloté par le collège de leur secteur, les EPSC (Etablissement Public du Socle Commun), avec une organisation calquée sur celle des Réseaux d’éducation prioritaire. Présentée comme la volonté de donner davantage de continuité entre école et collège en adéquation avec la politique de cycles et en particulier celui du cycle commun école-collège (cycle 3 : CM1, CM2, 6ème), elle permettrait surtout de mutualiser le personnel administratif, les enseignant-e-s et les locaux. Les directeurs-rices deviendraient alors les adjoint-e-s du/ de la principal-e.

Notre analyse

On assiste aujourd’hui à une multiplication des tâches et à un alourdissement de la charge de travail des directeurs-rices d’école qui les cantonne à un rôle d’administrateur-rice et d’intermédiaire entre les inspections et les équipes et vide de son sens la mission de direction. Résoudre cette problématique par davantage de responsabilités ne va pas dans le sens d’un allègement de la charge de travail.

SUD éducation dénonce ce projet qui participe à la casse des statuts, renforce et multiplie les hiérarchies, met en concurrence les établissements et les personnels, participe à la liquidation des petites écoles en zone rurale, uniformise et formate les pratiques pédagogiques.

L’autorité hiérarchique et pédagogique du/de la directeur-rice d’école mettrait à mal la cohérence d’équipe et déposséderait les collègues de leurs pratiques pédagogiques. La mutualisation des postes et des moyens aurait pour conséquence des suppressions de postes.

SUD education revendique à l’opposé de ces conceptions libérales, des directions collégiales d’école avec une répartition des tâches et une relation de travail horizontale, du temps de concertation pour les équipes, des moyens pour une école publique égalitaire et émancipatrice qui s’inscrit dans un projet de société, solidaire, démocratique, débarrassée des inégalités.

Les revendications de SUD éducation

  • la prise en charge collective des directions d’école
  • du temps de concertation réel (18 h devant élèves, 6 h de concertation)
  • des pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
  • une école égalitaire et émancipatrice

5 – Postes aux concours : un révélateur des priorités du ministère

SUD éducation a pris connaissance du nombre de postes ouverts au concours cette année.

Les postes ouverts aux concours de recrutement du 2nd degré public (CAPES, CAPEPS, CAPLP, agrégation) baissent globalement de 6%. Dans le même temps, les postes ouverts au concours du 2nd degré privé augmentent de 15%.

Les disciplines sont impactées de manière différenciée. Les langues, notamment, sont particulièrement touchées (-12% en Anglais, -22% en Espagnol). Mais les disciplines les plus touchées sont celles qui sont sacrifiées par les réformes en cours, en particulier la réforme de la voie professionnelle : Lettres-histoire (-38%), Lettres-anglais (-50%), Espagnol (-50%), Économie-Gestion (-50%).

Le choix effectué par le ministère est clair et cohérent avec le reste de sa politique éducative :

rien pour le public, tout pour le privé !
mise en œuvre des réformes, et à marche forcée !

Contre ces choix budgétaires qui se font sur le dos des personnels et des usager-e-s, SUD éducation revendique :

– des créations de postes à hauteur des besoins
– la socialisation de l’enseignement privé, sans indemnité ni rachat
– l’abrogation des réformes du lycée général et technologique

6 – Changeons le système !

Ce 1er décembre nous étions dans les rues. Nous étions dans les manifestations antiracistes, nous étions avec les chômeuses et les chômeurs, certain-es d’entre nous étions également présent-es pour porter la justice sociale, la justice fiscale et la transition écologique aux côtés des gilets jaunes. Les mouvements et les manifestations sont éclatés, les revendications sont multiples, mais la colère contre le gouvernement utilise les mêmes mots : justice sociale, égalité.

Le week-end a été marqué par une répression accentuée avec notamment une partie de Paris transformée en camp retranché provoquant une colère exacerbée de nombreux manifestant-es.

Des centaines de blessé-es, d’arrêté-es sont aussi à déplorer, avec des images et des témoignages qui attestent des charges violentes des forces de l’ordre et de l’utilisation de tout-es les armes. Ces même armes, que nous avons déjà dénoncé-es lors des dernières manifestations loi travail (plus de grenades de désencerclement lancées à Paris samedi que durant toute l’année 2017) et qui sont devenues la norme. Solidaires condamne la stratégie délibérée de la tension que cherche à mettre en place le pouvoir, unique réponse à cette colère, avec tous les dangers que cela recèle.

Depuis le 19 novembre, Solidaires appelle à une réunion intersyndicale car il est de notre responsabilité collective de construire des convergences, et de mettre en avant des revendications sociales et écologiques, et de construire, dans les entreprises, dans les services publics, dans les établissements scolaires et les universités les mobilisations nécessaires et d’appuyer par la grève partout où c’est possible le renforcement du rapport de forces en construction pour une autre répartition des richesses. Le mouvement syndical doit prendre ses responsabilités et porter la transformation sociale.

Le 8 décembre la mobilisation écologique pour le climat entamée en septembre continue et elle est fortement suivie. Nous savons qu’il y a urgence à agir. Il ne s’agit pas d’opposer urgence sociale et urgence écologique mais au contraire de les faire converger car dans les deux cas ce sont les mêmes qui payent et payeront les conséquences. Nous œuvrerons pour construire les convergences avec toutes celles et tous ceux qui veulent la justice sociale et la transition écologique. « Changer le système », ce n’est pas qu’un slogan mais une urgence absolue.

7 – Chez Yves Rocher, travaille et tais-toi ! Stop à la répression syndicale en Turquie

La direction de Kosan Kosmetik, une filiale à 51 % du groupe Rocher plus connu sous le nom d’Yves Rocher, a exclu ses salarié·e·s, en majorité des femmes, coupables à ses yeux de s’être syndiqué·e·s. Elles demandent leur réintégration et dénoncent l’inaction complice du groupe français.

132 personnes essentiellement des femmes, ont perdu leur emploi après s’être syndiquées. L’usine Kosan Kozmetik, emploie 378 personnes au total.

A Gebze, l’arrondissement industriel qui jouxte Istanbul, l’usine Kosan Kozmetik produit des cosmétiques de la marque Flormar, acquise en 2012 par le Groupe Rocher. Elle ne veut pas entendre parler d’un syndicat en son sein… Pourtant le Groupe Rocher, le géant français des cosmétiques, plus connu sous le nom d’Yves Rocher, se vante d’être « une entreprise inclusive et ouverte », qui s’engage à « lutter contre toute forme de discrimination ». La discrimination syndicale ne semble cependant pas faire partie de ses adversaires, du moins pas partout.

[…] Voir en ligne : Chez Yves Rocher, travaille et tais-toi ! Stop à la répression syndicale en TurquieQuelques communiqués interprofessionnels :

Quelques formations et stages :

  • SUD éducation organise pour tous les personnels de l’Education Nationale un stage de formation syndicale : Féminisme, antisexisme, ouvrons-la ! : 7 et 8 février 2019 –>> Voir la plaquette : plaquette_stage_feministe_2019

Agenda militant.es :

jeudi 6 décembre

17h – AG au local de Sud Education

vendredi 7 décembre

12h30 – AG à l’université du Mirail

13h – Manifestation lycéenne Palais de justice

samedi 8 décembre

12h – Assemblée générale des adhérent-es des syndicats de Solidaires 31

14h – Manifestation contres le système

Mardi 11 décembre

Grève

18h – AG au local de Sud Education