Nouvelles du jeudi 4 avril 2019

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1) Jeudi 4 avril: des grévistes nombreux-ses, une action réussie, une AG à 200 et une manif sauvage !!

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L’assemblée générale de grévistes du 26 mars et l’intersyndicale appelait à une journée de grève aujourd’hui, le 4 avril, dans la volonté de lutter contre les réformes actuelles. Résumé de cette journée de mobilisation:

-> Plus de 200 personnes (titulaires et contractuel-le-s de l’Education nationale, du premier et du second degré, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s, gilet-e-s jaunes…) ont bloqué de rectorat de l’Académie de Toulouse ce matin dès 6h45. L’action a été réussie, dans une ambiance festive et combative!! Un atelier banderoles à été mis en place, plusieurs chorales se sont formées et une mise en scène d’une intervention policière a été jouée, dénonçant les violences subies le 19 mars au même endroit.  Les médias locaux et nationaux étaient présents, vous pourrez ainsi vous amuser (ou pas) à visionner ces différents moments sur leurs sites, dont voici quelques exemples:

France 3

La Dépêche

-> 200 personnes ont ensuite rejoint la bourse du travail pour participer à une assemblée générale de grévistes, qui a duré plus de deux heures et au cours de laquelle les perspectives de lutte ont été débattues. Une prochaine grève s’annonce le 11 avril, puis le 18, en vue de continuer de se mobiliser sans faillir et de préparer la mobilisation du 9 mai concernant toute la fonction publique.

-> Les grévistes de l’assemblée ont ensuite rejoint le cortège de la manifestation déclarée à 14h (mais sauvage dès 15h30..), avec chacun-e dans la main un exemplaire du nouveau direct lutte, à lire et à diffuser encore et encore !

2) Où en est la lutte dans le second degré?

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LOCALEMENT:

Comme nous le publions régulièrement dans les nouvelles du jeudi, la réforme des lycées et du bac fait monter la colère des équipes enseignantes et personnels de l’Education. De nombreux établissements participent ainsi activement à la lutte sous forme de diverses actions:

– plusieurs professeur-e-s ont décidé de faire de la rétention de notes (notamment des TPE et langues vivantes) dans plusieurs lycées

– de très nombreux-ses enseignant-e-s ont démissionné de leur statut de professeur-e principal-e, action symbolique mais qui alerte les parents et mets des bâtons dans les roues de la hiérarchie.

– des systèmes de votation sur la réforme du lycée et du bac ont été mis en place, avec une écrasante majorité de vote CONTRE à ce jour (plus de 90% de contre dans la plupart des lycées, et une forte participation).

– plusieurs lycées ont fait le choix du boycott des réunions de préparation à la mise en place des nouveaux programmes

– de nombreux tractages et des discussions avec les parents ont été organisé-e-s pendant les différentes Journées Portes Ouvertes des établissements

– beaucoup de débrayages de collègues devant leur bahut pour exprimer leur colère face à ces réformes, face aux violences subies devant le rectorat et quotidiennement sur leur lieu de travail, face aux réactions du ministre…

NATIONALEMENT:

Des actions et mobilisations fleurissent depuis des semaines sur l’ensemble des départements. Les personnels sont massivement opposé-e-s aux réformes Blanquer, la lutte ne fait que commencer !! Voici un aperçu des mobilisations dans le 93:

3) Envie d’un stage anti-hiérarchique? Inscrivez-vous au stage des 27 et 28 mai !

4) Évaluations nationales, lycée général et technologique: Blanquer intimide les personnel

Dans un courrier daté du 8 mars adressé aux DASEN et recteur-ices, le ministre Blanquer, par l’intermédiaire de son directeur général des ressources humaines, menace les enseignant-e-s :
• qui refusent de faire passer les évaluations nationales ou refusent de remonter les résultats ;
• qui combattent la réforme du lycée général et technologique, par exemple en mettant la note de 20/20 à tou-te‑s les élèves.
Il ose écrire qu’il s’agirait d’une faute professionnelle.

SUD éducation rappelle qu’il n’existe aucune circulaire organisant les évaluations nationales, et que les personnels sont seul-e-s responsables de l’évaluation des élèves. Un dossier de presse ne constitue pas une instruction officielle. Il est donc impossible pour l’administration de sanctionner la désobéissance à un ordre qui n’existe pas.

Le ministre prétend que les refus des personnels de faire subir les évaluations nationales et d’alimenter la sélection mise en œuvre à travers parcoursup est minoritaire. Ce courrier de menace est la preuve que le refus des enseignant-e-s les inquiète.

Face à cela, le ministre Blanquer franchit un pas de de plus dans la répression et l’autoritarisme. C’est une atteinte de plus à la liberté pédagogique au respect des personnels.

SUD éducation rappelle que les « évaluations nationales » sont un non-sens pédagogique et biaisées : elles sont le produit de l’idéologie libérale et réactionnaire du ministre, et appelle depuis le début à les refuser, tout comme la mise en œuvre de la sélection avec parcoursup.

Ces menaces ne sont pas à prendre à la légère ; ne restez pas isolé-e-s, contactez votre syndicat SUD éducation. SUD éducation soutient les personnels qui refusent de faire passer les évaluations nationales, de faire remonter les résultats, et choisissent divers modes d’action pour lutter contre les réformes du tri social.

SUD éducation appelle plus que jamais les personnels à ne pas faire passer les évaluations et à ne pas faire remonter les résultats.

SUD éducation soutient les modalités d’action décidées par les personnels de lycée, dont les démissions de la fonction de professeur-e principal-e ou la surnotation systématique. Elle appelle à les amplifier pour construire le rapport de force et obtenir le retrait des contre-réformes en cours.

5) Le panneau syndical de SUD Educ pour le mois d’Avril

6) Pression sur les grévistes et syndicalistes des centres de finances publiques

Le Directeur départemental de Haute-Garonne a informé les représentants de l’intersyndicale locale d’une saisine en référé du tribunal administratif visant les agent.es ayant participé au blocage de plusieurs sites durant ces dernières semaines.

L’objectif du référé et de la décision attendue du TA est le déblocage par la force publique des piquets de grève… alors même qu’aucune action de ce type n’est envisagée sur place cette semaine par les assemblées générales.

Solidaires Finances Publiques apporte tout son soutien aux camarades de Haute-Garonne qui depuis des semaines tiennent haut et fort la flamme de la résistance face aux projets destructeurs du gouvernement et de la DG.

Voici leur communiqué:

7) Offensive du gouvernement sur le temps de travail des fonctionnaires

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SUD éducation a pris connaissance dans la presse de la publication prochaine d’un rapport sur le temps de travail dans la fonction publique.

Au-delà des considérations générales de ce rapport qui reprend des clichés éculés sur le temps de travail soi-disant ”faible” dans la fonction publique, ce rapport concerne directement les CPE et les fonctionnaires de l’enseignement supérieur et de la recherche

  • le rapport préconise que les 4 heures sur 35 hebdomadaires que les CPE organisent par eux et elles-mêmes soient intégrées au reste de l’emploi du temps CPE ;
  • les agent-e-s techniques, administratifs et de maintenance (BIATSS, ADJAENES notamment…) ne sont pas libres de leurs dates de congés. Pour cette raison, ils et elles bénéficient de deux journées de congés supplémentaires dits “de fractionnement”. Le rapport préconise de les supprimer !

Ce rapport, commandé par le gouvernement, constitue une attaque directe contre les personnels et leur statut. Qui plus est, ces mesures ont pour but les économies par les suppressions de postes.

SUD éducation dénonce cette manœuvre dans le contexte où le gouvernement s’apprête à présenter au parlement le projet de loi de démantèlement de la fonction publique 2022.

SUD éducation revendique :

  1. la baisse globale du temps de travail des personnels, avec une semaine de travail de 32 heures et des augmentations de salaires.
  2. des créations de postes à hauteur des besoins pour le service public d’éducation, d’enseignement supérieur et de recherche

8) EHPAD: à quand des mesures concrètes?

La situation dans les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) continue de se dégrader, malgré les promesses, les discours, les annonces, des gouvernements successifs et de leurs ministres de la santé. Assez régulièrement, des situations scandaleuses percent le mur du silence organisé autour de la réalité de ces établissements.

Les 9 organisations de retraité-e-s (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC, CFTC, FGR-FP, UNRPA Ensemble & Solidaires, LSR) dénoncent ensemble depuis plusieurs années cette détérioration de la situation.
Les EHPAD sont des lieux où les conditions de travail des personnels ont des conséquences directes sur les conditions de vie des personnes reçues dans ces établissements.
Nous constatons que les pouvoirs publics, dans ce secteur comme dans d’autres secteurs, se retirent pour laisser la place aux investisseurs privés qui y trouvent un lieu de rentabilité pour leurs capitaux.
La duplicité et l’hypocrisie du gouvernement atteignent des sommets : le gouvernement dit se lamenter de ne pouvoir financer des établissements publics du fait de finances publiques exsangues pendant le temps où, justement, il se prive de rentrées fiscales très importantes en supprimant l’iSF et en réduisant très fortement l’imposition des dividendes. Par ces choix, il permet aux actionnaires de disposer de fonds bien plus importants, qui leur permettront d’investir dans ce secteur laissé en déshérence par ce même gouvernement.
Et c’est ainsi que les riches sont plus riches, et que les conditions de travail des personnels des EHPAD sont dégradées, et que les conditions de vie des pensionnaires sont difficiles, et que les familles doivent supporter des restes à charge qui obèrent à leur tour leurs conditions de vie.