Communiqué de presse
Sud éducation 31 dénonce la politique de la ville de M. Moudenc et l’instrumentalisation des propos d’un enfant de l’école Daurat, sous le choc de la vision de son école en partie brûlée.
Il s’agit d’une communication démagogique qui n’a qu’un but : occuper l’espace de l’extrême droite afin de tenter d’en séduire l’électorat en agitant le sempiternel spectre de l’insécurité galopante dans la ville de Toulouse.
En réalité M. Moudenc, maire de Toulouse, n’a que faire des quartiers populaires, sauf quand ils sont l’occasion pour lui de communiquer. Et pour masquer les responsabilités de la mairie, pour faire oublier sa politique anti-éducative, anti-sociale, il est prêt à employer les pires outrances alliant procès d’intention, stigmatisation et manipulation des émotions.
Que par bêtise, désœuvrement ou malveillance on brûle des poubelles et des écoles, il y là un échec éducatif et social qui nous atterre d’autant plus que nous travaillons au quotidien dans les réalités sociales et humaines de ces quartiers. Que ces réalités soient, à l’occasion de cet incident, réduites aux poncifs insultants et discriminatoires d’une vulgate de comptoir nous inquiète tout autant, sinon plus car, en l’occurrence, ils proviennent du plus haut responsable politique de la ville.
Sud Education 31 rappelle qu’en réduisant les budgets alloués à l’école (baisse de 13%), en supprimant la gratuité de la cantine pour les plus démunis, en augmentant les tarifs cantine et de CLAE, c’est la mairie de Toulouse qui exclut des centaines d’élèves de l’école parce que leurs parents ne peuvent pas payer les prestations. Alors oui, certains enfants sont dehors au lieu d’être au CLAE, oui la précarité et les fragilités de certaines familles s’accroissent encore davantage, oui insidieusement tensions, fractures et difficultés augmentent.
Oui, le contexte ainsi créé ne résoudra en rien les questions de délinquance ou d’incivilités, bien au contraire. Oui, en supprimant le poste de gardien de l’école Daurat la mairie a créé les conditions favorisant le lamentable événement de l’autre nuit. Supprimer ce poste pour en faire l’économie était un choix politique. Et en cela, la mairie porte une lourde responsabilité.
Nous ne nous priverons pas de le dire, de le répéter et nous continuerons de militer avec force contre les politiques anti-sociales.