Nouvelles du jeudi 20 Janvier 2022

Aujourd’hui, jeudi 20 janvier, grève et état des luttes…

A Paris, dans un contexte de mouvement qui grandit, la Préfecture de Paris a refusé d’enregistrer la déclaration de manifester des organisations syndicales. Par contre pour les manifestations de néo-nazis, aucun souci !

Malgré ce refus de la préfecture, les enseignant.es ont bien pris la rue aujourd’hui !

Alors que la grève du jeudi 13 janvier a été massivement suivie, les AG de grévistes d’un peu partout, SUD éducation et une partie de l’intersyndicale appelaient les personnels à poursuivre la mobilisation et à continuer de faire entendre leur voix le 20 janvier à l’occasion d’une nouvelle journée de grève.

Le ministre est fébrile, ses annonces ne trompent personne et ne répondent aucunement aux besoins de l’école et l’épisode de ses vacances à Ibiza ont fini de le fragiliser. Il est désavoué par toute la communauté éducative.

Les revendications des personnels, qui réclament des moyens pour le service public d’éducation, des augmentations de salaire et un protocole plus protecteur et applicable sur le terrain, sont légitimes.

SUD éducation dénonce une nouvelle marque d’autoritarisme de la part du gouvernement. La marche en avant sécuritaire ne s’arrête évidemment pas et s’applique aussi aux manifestations des enseignant.es ! La répression pour gérer la crise sanitaire, la répression pour gérer la crise de l’éducation, la répression comme modèle de société. Face aux inégalités et à la colère, pour que l’ordre capitaliste tienne encore et toujours au service et pour les avantages des plus riches, le gouvernement n’a plus d’autres choix.

 

A Toulouse, compte rendu de l’AG de grévistes de ce matin, c’est par là!

Décisions:

– Le tract Inter-syndical sera distribué à la manif du 27 janvier pour appeler à l’AG de l’après midi et discuter de la reconduction
– l’AG appelle à des AG de secteurs avant le 27 janvier.
– aujourd’hui les parents soutiennent mais il faut les appeler à rejoindre le mouvement du 27 janvier qui est une grève interprofessionnelle, ce sont aussi des travailleurs et des travailleuses qui pourraient se mettre en grève pour un mouvement d’ampleur.

Rajout des revendications suivantes :

– titularisation des précaires
– report du BAC et aménagement des programmes de manière à faire redescendre la pression sur les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des personnels.
– déposer des intentions de grève avec les dates de toute la période pour anticiper pour le premier degré (rappel que c’est légal). Rappel de la décision d’AG du 13 janvier : ne pas faire remonter les tableaux de grévistes, c’est à l’administration de recenser les grévistes
– défendre nos salaires c’est défendre les salaires de tout le monde du travail.

Question solidarité : Une caisse de grève sera créée en ligne, suite à la décision de l’AG du 13 janvier, et il reste des sous des luttes précédentes. Cette caisse en ligne sera à faire connaitre.

Stop à la répression policière sur les lycéen.nes ! Stop au mépris de la jeunesse par le gouvernement !

La semaine dernière, la police a violemment réprimé les lycéen.nes engagé.es dans la lutte : matraquage, gaz, tazer, gardes à vue… Une voiture de police a même foncé sur un groupe de lycéen.nes à Nantes, renversant au passage un des leurs.

Sud Education apporte tout son soutien aux lycéen.nes et  à celles et ceux qui se soulèvent pour leur avenir !

Communiqué de l’intersyndicale :

 

Le 22 dans la rue avec les parents d’élèves :

Appel intersyndical – FCPE à un  rassemblement 11h Square Charles de Gaule à Toulouse

Tou.tes en grève le 27 janvier. Le 28 on reconduit !

 

Des meilleures conditions d’accueil des enfants et de travail pour les personnels, c’est l’affaire de tou.tes les travailleur.euses de l’éducation.

L’expression-tract d’une camarade AESH de Sud Education 31-65, pour discuter avec les parents, pour échanger avec les collègues, c’est par là !

 

Parcoursup, toujours davantage une machine de tri social

Aujourd’hui les lycéen⋅nes sont appelé⋅es à formuler leurs vœux sur Parcoursup.

Cette plateforme organise la concurrence entre élèves, établissements du secondaires et du supérieur. Cette concurrence prend la forme d’un véritable tri social entre élèves. Les algorithmes des établissements de l’enseignement supérieur favorisent en effet les élèves issu⋅es des lycées prestigieux de centre-ville, au détriment des élèves scolarisé⋅es dans les quartiers populaires et les périphéries urbaines. En plus du critère géographique, les lycées peuvent faire apparaître leurs “choix pédagogiques”, introduisant un biais supplémentaire dans un processus de sélection qui n’en manque déjà pas. C’est ainsi que les lycées privés ont pu l’an passé afficher qu’ils avaient privilégié leur image de marque en maintenant un enseignement en classe entière au détriment des établissements du secteur public qui avaient instauré les demi-jauges en raison de l’urgence sanitaire.

Depuis deux ans, la scolarité des élèves a été particulièrement perturbée en raison de la crise sanitaire. Les élèves actuellement en classe de terminale n’ont connu que quelques mois de scolarité en régime normal. Ils et elles ont subi les confinements, un enseignement à distance dégradé notamment en raison de l’incurie ministérielle, les absences répétées en raison de la circulation du virus en milieu scolaire.

Les élèves, en particulier issu⋅es des classes populaires, seront conduit⋅es à se censurer. Les filles sont de nouveau particulièrement désavantagé⋅es : la réforme du baccalauréat et l’instauration des enseignements de spécialité ont produit un renforcement des disparités genrées dans l’accès aux spécialités mathématiques, physique-chimie et SVT.

Les ministres Blanquer et Vidal poursuivent pourtant la mise en œuvre de Parcoursup. Cette décision, alors que les élèves ont traversé une des pires périodes pour le système éducatif, relève du cynisme.

SUD éducation rappelle sa revendication immédiate de la suppression sans délai des mentions du lycée d’origine ainsi que des activités extra-scolaires des élèves.

Pour SUD éducation, Parcoursup doit disparaitre, et les places nécessaires doivent être créées dans les universités pour permettre d’accueillir tou⋅tes les futur⋅es étudiant⋅es dans une formation de qualité de leur choix, au moins à hauteur des 91000 bacheliers et bachelières supplémentaires diplômé⋅es en 2021.