Nouvelles du jeudi 15 Octobre

Continuer de jouer le jeu et perdre à chaque fois ou … ?

Avec un protocole sanitaire allégé et surtout aucun moyen pour le faire respecter, nous savons depuis la rentrée que nous courons à la catastrophe. Aujourd’hui le gouvernement adopte un discours culpabilisateur et Macron vient d’annoncer ce mercredi 14 octobre de nouvelles restrictions. Pour SUD éducation l’heure est à la prise de mesures fortes pour protéger l’ensemble des salarié-e-s et les usagers et usagères des services publics.

Pas de moyens supplémentaires

Alors que l’Éducation nationale a été durement impactée par l’épidémie avec une longue fermeture des établissements scolaires, rien n’a pourtant été organisé pour permettre une rentrée garantissant l’accueil des élèves comme la sécurité des personnels.
Pour SUD éducation, répéter l’expérience des fermetures d’établissements n’est pas souhaitable. C’est pour ça que le gouvernement devrait tout faire pour l’éviter. Force est de constater que nous en sommes loin : aucun recrutement significatif, pas de plan de constructions ou de réquisitions de locaux, pas de dédoublements, pas d’investissements, pas de dotation en masques gratuits pour les élèves et le rationnement en masques pour les personnels.

La gestion de l’épidémie par le déni

Au contraire, l’Éducation nationale pratique la politique de l’autruche. Alors que ce qui était bon en juin dernier n’est plus valable en septembre, plus le nombre de cas augmente et moins ils sont comptabilisés. Presque aucun cas contact sur nos lieux de travail, pas de test systématique des élèves lorsqu’il y a des cas dans une classe, mesures d’isolement au compte goutte : à force de vouloir cacher l’épidémie pour valider les décisions politiques désastreuses on la nourrit. Les établissements ne fermant pas en cas de personnels positifs dans le premier degré, même dans le cas où toute l’équipe est atteinte, se sont des enseignant-e-s remplaçant-e-s qui se déplacent d’écoles en écoles, parfois par demi-journée avec le risque accru d’attraper le virus. De plus, au lieu de prendre leurs responsabilités, de nombreux-ses DASEN et IEN culpabilisent les équipes en les accusant de négligence pendant leur pause repas. Par ailleurs l’administration n’anticipe aucunement d’éventuelles fermetures d’établissements à des échelles plus larges : rien sur l’attribution de matériel aux familles, et aux élèves et aux enseignant-e-s, rien sur le cadrage réglementaire de l’enseignement à distance, rien sur l’organisation à prévoir des enseignements et l’accueil des publics fragiles par exemple. Comme début mars, le ministère répète en boucle “on est prêts”, alors qu’il n’a rien communiqué sur le sujet depuis une circulaire laconique de début juillet. Ce n’est pas acceptable : les personnels doivent avoir des éléments d’anticipation pour débattre, entre eux, de meilleures manières d’assurer la continuité des apprentissages dans le respect de leurs statuts et de leurs conditions de travail.

Il faut un plan d’urgence

Plutôt que de tout renvoyer à la responsabilité individuelle, il faut des mesures fortes. SUD éducation propose depuis juin dernier un plan d’urgence pour l’éducation. Du retard a été pris mais il n’est pas trop tard ! SUD éducation propose 34 mesures à appliquer immédiatement ! Nous appelons les personnels à s’organiser dans les établissements pour faire imposer les mesures sanitaires essentielles et à continuer de faire remonter toutes les difficultés rencontrées localement.
SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser par tous les moyens pour faire appliquer ces 34 mesures.

Les 34 mesures ici:
https://www.sudeducation.org/face-a-la-crise-du-covid-19-sud-education-revendique-un-plan-durgence-pour-leducation/

Des échos de là où les camarades ne jouent plus le « je », et organisent le nous !

Droit de retrait au lycée Bellevue, la brève d’une camarade de Sud-Educ 31-65:

A l’heure où l’état d’urgence sanitaire va être rétabli, les conditions sanitaires préconisées par le protocole du ministère sont loin d’être respectées au lycée Bellevue et se sont même largement dégradées depuis la rentrée. En effet depuis quelques semaines de nombreuses salles et couloirs ne sont plus nettoyés, et contrairement à ce que notre administration affirme même les points de contact, poignées, interrupteurs, rampes, claviers rampes ne sont plus désinfectés quotidiennement ,les distributeurs de gel hydro-alcooliques ne sont pas régulièrement réapprovisionnés et cela faute d’agents suffisants.

Certains postes d’ARL (Agents Régionaux des Lycées) sont restés non pourvus et les congés maladies que partiellement remplacés. Il est donc logique que les agents ne puissent faire face au surcroît de travail occasionné par la crise sanitaire.

Cet état des lieux ne serait être complet sans évoquer, l’infirmière débordée (un poste pour plus de 2000 élèves), la cantine embouteillée, la vie scolaire en sous-effectif qui a donc bien du mal à gérer les nouvelles tâches liées à la contrainte sanitaire (respect du port du masque et des sens de circulation dans les bâtiments)

D’où la décision d’une quarantaine de collègues de la SEP de faire valoir leur droit de retrait mardi dernier afin dénoncer et d’alerter le manque de moyens. Cette action a été très bien relayée par les médias, friands en ce moment de ce qui passe «  au dessous du radar » dans cette crise inédite.

A la suite d’une HIS tenue la semaine dernière, les élu.e.s enseignants avaient adressé une demande d’audience à la région. Une délégation conduite par Kamel Chibli, vice-président en charge de l’Éducation, de la Jeunesse et du Sport au conseil régional, s’est rendu au lycée ce mercredi afin de rencontrer les élu.e.s du personnel.

A l’issu de cette audience, la région a annoncé l’affectation de deux agents supplémentaires entre Toussaint et Noël (non pérennes !, une réflexion sur la problématique des agents en situation de handicap, la prise en compte des spécificités du lycée (taille , mais cela reste vague) ainsi qu’une nouvelle rencontre après les vacances.

Tout cela est bien léger et bien en deçà des besoins de l’établissement. A suivre donc …

 

Des AESH des écoles Simone Veil élémentaires et maternelles demandent elles aussi la prime REP+ et le rattrapage des 3 années passées !

Leur lettre au recteur et au DASEN :

Toulouse, le 14/10/2020
Madame, Monsieur,

Depuis la création des REP (réseaux d’éducation prioritaire) en 2014, les personnels touchent une indemnité au nom de la spécificité de leur travail et la pénibilité de leurs conditions de travail.

Or, les AESH ne perçoivent toujours pas l’indemnité REP. Pourtant les AESH font partie du personnel et contribuent au même titre que les autres personnels à la réussite de tous les élèves en éducation prioritaire.

Nous sommes AESH et accompagnons plusieurs enfants en situation de handicap en maternelle et en élémentaire à l’école Simone VEIL à Toulouse.
Ce groupe scolaire situé dans le quartier de la Reynerie à Toulouse est classé en REP+, réseaux d’éducation prioritaire renforcée.

Ainsi, au même titre que les enseignants, nous sommes confrontées quotidiennement à des difficultés plus importantes que dans une école classique. Les bagarres, violences et crises de colères sont fréquentes pour ne pas dire quotidiennes.

Nous aidons les enseignants à contenir les enfants, maintenir le calme dans les classes et mettre des mots sur ces difficultés.
De nombreux élèves, qu’ils soient notifiés ou non, ont de grandes difficultés de concentration, et certains élèves arrivant de l’étranger ne maîtrisent pas le français. Cela demande des capacités d’adaptation supplémentaires et des savoir-faire particuliers.

En concertation avec les enseignants, nous sommes fières et heureuses de participer à la réussite éducative de tous les enfants.
Il nous apparaît clairement que nous devons bénéficier d’une prime REP+, le cadre de travail étant bien spécifique.

A ce titre, et comme l’ensemble de nos collègues affectés dans ce type d’établissement, nous introduisons auprès de vous une requête afin d’obtenir le versement d’une indemnité REP+.

Nous vous demandons le versement du principal et le versement d’intérêts moratoires et d’indemnité de retard sur la base du taux d’intérêt légal, en vertu de la circulaire du budget n°140 du 24 octobre 1980.

En outre, nous vous demandons également le rattrapage du versement de l’indemnité (sur les trois dernières années minimum), où nous étions également en contrat d’Accompagnement d’Élèves et Situation de Handicap.

Veuillez croire en notre attachement au service public d’éducation avec des moyens à la hauteur des besoins.

 

A la fac du Mirail, Sud-Education saisit le CHSCT: Les BIATSS (personnels de Bibliothèques, Ingénieurs, Administratifs, Techniques, Sociaux et de Santé) sont-iels immunisés contre le COVID ?

Le 7 octobre 2020, la Ministre de de la Fonction Publique, Anne de Montchalin, publie une circulaire « relative au renforcement du télétravail dans la fonction publique d’Etat dans le cadre de la crise sanitaire » (en PJ).

Celle-ci préconise d’être « _exemplaire_ » pour protéger les agent.e.s. La circulaire précise que « _le télétravail doit être privilégié en ce qu’il participe à la démarche de prévention du
risque d’infection au virus SARS-CoV2 en limitant l’affluence dans les transports en commun et la présence dans les bureaux et espaces partagés»

A cette même date, notre université est passée en stade 3, ce qui implique une minorité d’étudiants et de personnels sur le campus. Si des dispositions ont été prises pour les étudiant.e.s et de fait,
pour les enseignant.e.s, rien n’est prévu pour les personnels BIATSS.

Le fait que Toulouse soit désormais en « alerte maximale » ne semble pas émouvoir la présidence qui ne peut pourtant ignorer la crainte que cela suscite dans la communauté universitaire.

Les personnels BIATSS ne sont pas de la chair à virus et, comme le préconise la Ministre de la fonction publique, doivent pouvoir se protéger et bénéficier du télétravail, non pas 1 jour comme le
souhaiterait notre présidente mais bien 3 jours durant la crise sanitaire comme le prévoit la loi et notre ministère de tutelle.

Nous vous invitons donc à lire cette circulaire et à demander à vos supérieurs hiérarchiques la raison pour laquelle cette préconisation n’est pas appliquée à UT2J.

SUD-Education va saisir le CHSCT pour que cette question soit débattue et fera tout pour que les personnels BIATSS notamment ne soient pas sous-considérés mais protégés.

 

Grève des agents de nettoyage d’Onet à Airbus

Leur tract ICI

La grève des salariés du nettoyage AIRBUS organisée par SUD Nettoyage Midi Pyrénées, se poursuit (suivie par 90% des salariés).

Deux jours perdus pour résoudre le conflit après avoir tenté de résoudre les points revendicatifs par le dialogue pendant plusieurs mois, les salarié.e.s de la société (ONET) chargée du nettoyage de plusieurs chantiers d’AIRBUS se sont mise en grève le jeudi 8 octobre à 6H.

135 des 160 salariés participent au mouvement de grève. 70 sont présent-e-s au piquet de grève et aux AG. La première négociation ouverte le 9 à 10H a permis à la Direction régionale de prendre connaissance des revendications.

Au deuxième jour de grève, la Direction de l’entreprise a refusé toute avancée sur tous les points en négociation. Les grévistes, réuni.e.s en assemblée et informé.e.s heure par heure du déroulé de la négociation, ont été choqué.e.s de ce blocage.

Le syndicat a été alerté par les collègues des autres agences, que la Direction organisait le remplacement des grévistes pour la semaine à venir, par des salariés d’autres sites actuellement en chômage partiel.

Le piquet de grève est présent dès 6H du matin au rond point Louis Bréguet de Colomiers, les soutiens sont les bienvenus !

 

Grève massive des agent.e.s du pôle anesthésie réanimation pour des embauches au CHU de Toulouse.

Un préavis de grève a été déposé le 3 octobre 2020 par l’intersyndicale CGT et SUD et la direction du CHU de Toulouse refuse d’ouvrir des négociations pour embaucher, une grève s’est déclenchée.

Les aides-soignant.e.s, infirmier.e.s et infirmièr.e.s anesthésistes des blocs opératoires, salles de réveil ont décidé, en Assemblée Générale le 1 Octobre 2020, d’un mouvement gréviste reconductible. Dans le cadre de la crise COVID, elles ont, dès le 16 mars et sans interruption jusqu’au 1 juin, renforcé les services de réanimation.
Depuis plusieurs mois le service de réanimation est en grande souffrance par manque d’effectif. La crise COVID n’a fait qu’aggraver le phénomène.
La direction dans sa politique d’auto-remplacement, heures sup versus pas d’embauche, a contribué à l’épuisement professionnel.
Devant l’obstination de cette politique Ressources Humaines, les IADES et les équipes « salles de réveil » refusent de renforcer les réanimations tant que les effectifs manquants ne seront pas recrutés car ceci se fait au dépend des patient.e.s autres que COVID.
Lors de la première vague l’esprit de solidarité que la direction renvoyait sans cesse a fonctionné, mais force est de constater aujourd’hui que si les agents hospitaliers ont fourni de nombreux efforts, la direction quant à elle poursuit son mépris en refusant de se donner les moyens d’embaucher et en continuant à mépriser son personnel: les 500 embauches annoncées n’ont servi en réalité qu’à remplacer les départs. De plus les nouvelles propositions d’embauche des infirmières sont faites sur des salaires inférieurs aux grilles actuelles déjà bien faibles (-191 euros brut)
Si l’argument de l’impréparation pouvait être en partie entendu lors de la première vague il est aujourd’hui inadmissible de constater que rien n’a été fait.
Ce jour, lundi 12 octobre, et alors que le nombre de grévistes est très important, qu’en conséquence de nombreuses interventions ont été déprogrammées, le directeur des ressources humaines refuse d’entamer les négociations avec les grévistes. Il porte ainsi la responsabilité de la situation qui va se détériorer au cours de la journée et durant les prochains jours.
Alors que Toulouse vient de passer en zone écarlate, cette attitude est totalement irresponsable.

Nous demandons l’ouverture immédiate de négociations et l’embauche immédiate de personnel en réanimation à des conditions attractives afin que cette situation cesse. La population toulousaine n’a pas à subir les conséquences des politiques austéritaires imposées à l’Hôpital.

 

Masque toxique, Sud Education interpelle le sinistre de l’éducation nationale :

Monsieur le ministre, 

Un article publié dans la revue Reporterre révèle que les masques produits par l’entreprise Dim et distribués à la rentrée de septembre sont faits de tissus traités à la zéolithe d’argent et de cuivre. L’article cite un certain nombre d’études scientifiques montrant les effets néfastes de l’exposition à l’argent ionique pour la santé des personnels et pour l’environnement. 

Cette enquête suscite un émoi légitime dans la profession, alors que les masques distribués par l’Éducation nationale avaient été déjà pointés du doigt par plusieurs Agences régionales de santé comme étant insuffisamment protecteurs. 

Il est urgent que le ministère communique aux personnels des informations à ce sujet, et il est inacceptable que vous vous en défaussiez, comme cela a été le cas suite à une question posée à l’Assemblée nationale mardi 13 octobre. 

En l’occurrence, SUD éducation vous demande instamment : 

  • de communiquer une information claire garantissant aux personnels un choix éclairé ;

  • de transmettre les conclusions d’études scientifiques sur une exposition prolongée à l’argent ionique ;

  • de mettre en oeuvre dès à présent des solutions alternatives aux masques Dim.

SUD éducation se réserve la possibilité de lancer instamment des procédures d’alerte face à la dangerosité de ces masques.

Par ailleurs SUD éducation revendique la gratuité des masques en nombre suffisant pour les personnels et les élèves.

Veuillez croire, M. le ministre, en notre attachement au service public d’éducation,

La lettre en PDF ICI

 

Massacre du 17 Octobre 1961

Quand la doctrine française du maintien de l’ordre colonial surgissait en plein Paris

IGAME (Inspecteurs Général de l’Administration en Mission Extraordinaire) en Algérie, depuis le milieu des années 50, où il a pu se former et mettre en œuvre la répression coloniale à la française, Maurice Papon est ensuite nommé préfet de Paris en 1958.

De la bataille d’Alger au contrôle des « populations indigènes » immigrées en métropole.

A Alger comme dans tout le reste du pays, la Section Administrative Urbaine (SAU), a été en charge de la « pacification ». Alliant action psychologique pour conquérir les esprits et vitrine d’actions à caractère social auprès de la population, sa mission consiste en réalité à mettre en place un maillage de terrain à même de fournir du renseignement aux forces armées pour mieux soumettre les colonisé.e.s : arrestations, internements, tortures, exécutions.

Après des années en service à Alger, Maurice Papon est débarqué à Paris en tant que spécialiste de cette « pacification », en vue de soumettre la population immigrée avec les mêmes méthodes.

Septembre 1961, les négociations concernant l’indépendance approchent, la préfecture intensifie les mesures discriminatoires contre les Algérien.ne.s. avec l’ouverture du centre de Tri de Vincennes, près de 120000 contrôles d’identité ciblés en un mois et déjà de nombreux.euses tué.e.s par la police. Le FLN multiplie les attaques contre la police.

Dans ce contexte, le nouveau préfet décide de monter d’un cran le niveau de répression et instaure un couvre feu visant exclusivement les Algérien.ne.s !

Une manifestation est organisée, bravant cette mesure raciste et liberticide.

Le préfet donne l’ordre, explicite et assumé de la réprimer. La RATP est notamment réquisitionnée pour transporter les 10000 personnes arrêtées vers le Palais des Sport et le stade Pierre de Coubertin. Là, la police se livre aux pires exactions.

Le bilan est terrible : une centaine de mort.e.s, tabassé.s, tué.e.s par balles ou noyé.e.s dans la Seine.

Une des dates bien sombre de notre histoire et de celle des luttes, dont la portée politique reste bien vive aujourd’hui, à l’heure où l’ancrage structurel raciste, patriarcal et violent du maintien de l’ordre et de la répression des mouvements sociaux par la police éclate aux yeux du plus grand nombre.

Le 17 Octobre, c’est la date que la marche des solidarités a choisie pour son arrivée à Paris et pour marcher sur l’Elysée.

De Marseille, Montpellier, Grenoble, Lyon, Strasbourg, Lille, Rennes… à L’Elysée C’est la marche des sans papiers !

Depuis le 19 septembre, ils et elles marchent des quatre coins de la France pour exiger : la régularisation, un logement pour tous et toutes et la fermeture des centres de rétention administrative.

Depuis des mois, les sans-papiers se sont mobilisé-es, victimes de la crise, de l’épidémie, victimes de la pression sécuritaire. Ils et elles ont souvent continué à travailler, premiers et premières exploité-es, premiers et premières de corvée dans l’assistance aux personnes, les travaux du bâtiment, du nettoyage, de la sécurité, de la livraison à domicile, dans l’agriculture… Ce qu’ils et elles réclament n’est que justice et dignité.

La régularisation pour tous et toutes, c’est permettre qu’ils et elles aient des droits face à un patronat surexploiteur. C’est empêcher que les salaires de tous ceux et celles qui travaillent, français-es ou immigré-es soient tirés vers le bas. C’est freiner les pratiques de sous-traitances en cascade qui ne sont là que pour cacher l’emploi de main-d’œuvre sans-papiers au service de grandes entreprises voire de l’État lui-même.

Ce samedi 17 octobre ils et elles arriveront pour manifester dans Paris. De très nombreuses organisations les soutiennent et parmi elles plusieurs syndicats : la CGT, la FSU et Solidaires.
Nous les avons accompagné-es dans leurs marches, nous serons nombreux et nombreuses à leur côté
à 14h place de la République. A ce stade, la préfecture n’a pas accepté de départ depuis la place de la République vers l’ouest parisien…

Une réponse de la marche a été diffusée pour exiger le droit de manifester: https://solidaires.org/Marche-des-sans-Papiers-Nous-voulons-marcher-vers-l-Elysee

A Toulouse

RASSEMBLEMENT SAMEDI 17 OCTOBRE 2020 A 15H

AU PONT NEUF – COTE ESQUIROL

 

Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah !

Solidarité avec la Palestine !

La campagne du collectif Palestine Vaincra pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah bat son plein à Toulouse et ailleurs.

Appel du collectif Palestine Vaincra:

Le 24 octobre 2020, Georges Abdallah aura passé 36 ans dans les prisons françaises. Communiste libanais et militant de la cause palestinienne, cette détention en fait l’un des plus vieux prisonniers politiques d’Europe. L’histoire de Georges Abdallah est étroitement liée à la résistance palestinienne. Engagé très jeune aux côtés des réfugié.e.s palestinien.ne.s au Liban, il rejoint les rangs du Front Populaire de Libération de la Palestine au début des années 70 afin de participer à la résistance aux attaques et invasions incessantes d’Israël dans le sud Liban ainsi que la colonisation en Palestine. Il se rendra en Europe, en particulier en France, après avoir cofondé les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) dont l’objectif était de combattre les complices desmassacres des peuples libanais et palestinien. Les FARL revendiqueront plusieurs opérations dont les assassinats en 1982, de Yacov Barsimentov et Charles Ray, attachés militaires israélien et états-unien, en mission pour leurs services de renseignements respectifs (le Mossad et la CIA). Cette même année, l’armée israélienne occupe le sud Liban et sera complice des massacres des camps de réfugié.e.s de Sabra et Chatila.

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, Georges Abdallah est condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d’assassinats alors que le procureur demandait 10 ans et que le procès a été le théâtre de nombreuses irrégularités (pressions diplomatiques états-uniennes, avocat qui travaille pour les services secrets…).

Libérable depuis 1999, Georges Abdallah a fait plusieurs demandes de libération sans succès. La dernière en date (2013), acceptée par le tribunal d’application des peines et conditionnée à une expulsion vers le Liban, a été bloquée par Manuel Valls, ministre de l’intérieur de l’époque. Depuis bientôt 36 ans, il lui est reproché de ne pas renier ses idéaux et de continuer à les défendre contre la colonisation, le racisme, le fascisme et en soutien aux nombreuses mobilisations pour l’égalité et l’émancipation humaine.

Reconnu par les prisonniers palestiniens comme un des leurs, soutenir Georges Abdallah c’est soutenir le peuple palestinien qui se bat contre le colonialisme et l’apartheid. Soutenir Georges Abdallah c’est aussi dénoncer la complicité des puissances occidentales avec Israël et une justice française qui bafoue ses règles les plus élémentaires. Depuis de nombreuses années, le mouvement de soutien à Georges Abdallah ne cesse de grandir en France et dans de nombreux pays dans le monde.

A Toulouse, nous appelons à participer à un mois de mobilisation pour sa libération ainsi qu’à la manifestation nationale samedi 24 octobre 2020 dès 14h de la gare à la prison de Lannemezan (65) où il est détenu.

D’ici là, Jeudi 22 octobre aura lieu l’avant-première du documentaire « Fedayin, le combat de Georges Abdallah » avec l’équipe du film à l’American Cosmograph à 20h30 (pré-vente une dizaine de jours avant)