Les nouvelles du Jeudi 1er Octobre

Evaluations : de qui ?

On en parlait dès la rentrée, après des mois sans école, et alors que la priorité était d’accueillir les enfants dans un environnement apaisant, un retour serein à l’école pour réapprendre à vivre ensemble, recréer les liens avec les camarades, et pour les profs, reprendre des pratiques pédagogiques collectives et émancipatrices; tout de suite les évaluations nationale des CE1 tombaient.

La page qui fait déborder le livret

A la fin de ces évaluations on trouvait un questionnaire à remplir par l’enseignant.e pour savoir si les enfants sont revenu.e.s à l’école lors du déconfinement et à quelle fréquence. Ainsi qu’une liste de questions du type « si tu étais content.e de rester à la maison, entoure le rond, sinon, entoure le carré ». De nombreux.ses collègues et équipes se sont opposées à les faire passer.

Au niveau national, une pétition a été lancée :

https://la-petition.fr/les-evaluations-ne-doivent-pas-avoir-lieu

La suite est pire : des évaluations sur tablette, au contenu caché…et pour cause !

Des collègues ont eu accès par hasard à une partie du contenu de ces évaluations high tech. C’est tout simplement un scandale qui se profile, et espérons-le une lutte majeure à venir dans la profession.

Des écoles pilotes ont été choisies pour faire passer des évaluations sur tablette aux cm1, première promotion qui a passé les évaluations cp et ce1 dans le dispositif…heu pardon, la vitrine des classes à 12 élèves. L’idée étant de voir en cm1 les résultats de la mise en place des classes dédoublées.

Du personnel du rectorat (conseiller.e.s pédagogiques par exemple) assurant la passation de ces évaluations à l’écart, les collègues n’ont jamais pu savoir de quoi il était question sur ces tablettes au-delà du fait qu’il s’agissait soit-disant de français et de mathématiques. Soit-disant car aujourd’hui on découvre qu’une partie des ces évaluations sur tablette comportent des questions orales, proposées aux élèves via des casques individuels, et auxquelles iels sont censé.e.s répondre en cliquant sur des smiley’s. Et voilà un panel des questions posées :

  • Trouves-tu que tu es dans une bonne école?
  • Trouves-tu que les maîtres et les maîtresses t’aident
    suffisamment?
  • Trouves -tu qu’on te laisse assez d’initiatives dans ta classe?
  • Ta maîtresse sait-elle t’intéresser à l’école?
  • Est-ce tu aimes bien ta maîtresse?
  • Est-ce qu’on te laisse prendre des décisions à l’école?
  • Est-ce que tu es sympathique avec tes copains?
  • Est-ce que c’est toi qui choisis les jeux?
  • Est-ce que tu te fais des amis facilement?

Interpellé.e.s sur le sujet, les personnels assurant les passations, ainsi qu’une inspectrice de circonscription concernée précisent ne pas être au courant.

La Direction de l’Evaluation de la Prospective et de la Performance à l’origine de ces épreuves, cherche-t-elle discrètement à discréditer les enseignant.e.s dans leur travail ? Et tout particulièrement en REP et REP+ ? Le processus habituel suit visiblement son cours : baisse des moyens, annonce du manque de résultat criant, suppression et privatisation

SUD Educ 31-65 continue de s’opposer à la passation de toutes les évaluations imposées, d’autant plus lorsque leur contenu est caché et soutient les collègues qui se mobilisent contre celles-ci.

Comme dans l’argumentaire des camarades de Rive Gauche, en attendant leur suppression inhérente à leur inutilité, nous vous souhaitons d’utiliser les heures prévues pour les évaluations à des activités pédagogiques hautement plus intéressantes !

Et puisque c’est dans l’air du temps, nous aussi on a une question de fin d’article :

Jusqu’à quand allons-nous accepter de faire fonctionner une institution qui prend un tel tournant ?

Le sexisme n’a sa place ni dans les établissements scolaires, ni dans les universités, ni ailleurs

Les injonctions contradictoires sur les tenues vestimentaires ne cessent de s’amplifier. À l’école, à l’université, au travail, dans tous les aspects de leur vie quotidienne, les femmes et les filles subissent des propos sexistes culpabilisants véhiculés par une société restée patriarcale. Les vêtements portés par les filles et les femmes ne correspondent jamais à la norme : trop longs, trop courts, trop enveloppants, trop décolletés… La volonté de contrôler le corps des femmes est une constante qui se manifeste aussi sur leur tenue par des sommations : « couvrez-vous » ou « découvrez-vous ».

Sur le front de l’égalité, Le ministère communique beaucoup, mais agit peu. Si les discussions sur le plan national d’action pour l’égalité femmes-hommes progressent, rien n’est visible pour les personnels dans les établissements et les services. Malgré le travail conduit par la DGRH, les personnels, comme les élèves et les parents d’élèves attendent toujours l’application de la circulaire du 9 mars 2018 contre les violences sexuelles et sexistes. La mission de référent-es égalité filles/garçons dans les établissements ne bénéficie que rarement ou que partiellement des moyens pour la mener. Cette mission n’est jamais une priorité dans les faits. Le constat est le même au sein des établissements de l’enseignement supérieur et notamment des universités, malgré la loi Fioraso de 2013 rendant obligatoire l’existence de chargé-e de mission égalité femme-homme.

Il existe toujours des règlements vestimentaires sexistes qui s’appliquent presque uniquement au corps des filles et des femmes, en contradiction avec l’article 9 de la Charte de la laïcité à l’école.

Des collégiennes et lycéennes se mobilisent pour lutter contre le sexisme dont elles sont victimes dans leurs établissements scolaires. Au lieu d’apporter son soutien dans la lutte contre le sexisme, le ministre Jean-Michel Blanquer demande à ce que les filles s’habillent “normalement”. Le lundi 21 septembre, il a encore franchi un cran dans cette voie en demandant de venir à l’école habillé “de manière républicaine”. Les filles et les femmes, comme les autres individus, doivent pouvoir s’habiller sans subir la sexualisation de leur corps. Le ministre semble oublier les pressions que subissent les filles et les injonctions qui leur sont faites concernant leurs vêtements, leur comportement, leur langage.

Contrôler les tenues des filles et des femmes nourrit et reproduit les inégalités de genre et les violences sexistes. Cela participe à la culpabilisation des femmes et des filles et à l’impunité des garçons et des hommes.

Alors qu’une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel au travail au cours de sa vie, les procédures prévues par la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la Fonction Publique ne sont pas ou peu mises en œuvre dans l’Éducation nationale, ministère pourtant féminisé à plus de 68 %, sans doute faute d’engagement budgétaire suffisant dans la formation, et dans l’installation d’une véritable cellule d’écoute. L’accord Égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique stipule pourtant explicitement que les employeurs publics ont un devoir d’exemplarité en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et qu’il leur est demandé un principe de tolérance zéro.

Le plan national d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du MENJS et du MESRI doit permettre la prévention et la lutte contre ces violences et les agissements sexistes en tous genres.

Nos organisations, (CGT-FERC, FSU, SGEN-CFDT, SNALC, SUD éducation, UNSA-éducation, FIDL, MNL, Solidaires étudiant-e-s, UNEF, UNL) revendiquent :

  • une formation initiale et continue des personnels dédiés à la lutte contre les stéréotypes sexistes et aux inégalités entre femmes et hommes, déployée dans toutes les académies et accessibles à un grand nombre d’agent-es chaque année ;
  • une véritable éducation à l’égalité, à la sexualité et contre les stéréotypes sexistes pour les élèves ;
  • des moyens pour tout-es les référent-es Égalité filles-garçons dans les établissements ;
  • la mise à disposition et diffusion pour les personnels des résultats de la recherche sur les pratiques pédagogiques qui permettent de lutter contre les modes de domination reproduits à l’école ;
  • le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle renforcée par le protocole Égalité pour les femmes qui dénoncent les violences sexistes et sexuelles au travail et les violences conjugales ;
  • une formation spécifique de tous les personnels à la prise en charge de ces violences ;
  • la prise en compte réelle des actions et propositions des élèves dans la modification des règlements intérieurs où subsistent des injonctions archaïques en matière de tenues vestimentaires, notamment à travers la mobilisation des CVC et CVL.

Le communiqué en PDF ICI

Face à la crise, l’insuffisance criante de la médecine scolaire et de la médecine de prévention

L’Éducation nationale se trouve confrontée depuis la rentrée à la multiplication des cas de Covid-19. La multiplication des fermetures de classes, d’écoles, d’établissements malgré les mesures prises par le ministre Blanquer et le gouvernement visant à empêcher les fermetures de classe par un changement de définition des cas contacts révèle de nombreuses défaillances de l’administration à toutes les échelles.

L’administration est incapable à ce jour :

  • de mettre en œuvre des mesures de prévention et explication des gestes barrières auprès des élèves et des personnels ;
  • mettre en œuvre les mesures de protection pour les personnels vulnérables ou présentant un facteur de vulnérabilité.
  • d’appliquer correctement la procédure prévue en cas contamination
  • de communiquer efficacement avec l’ARS. Pire, dans certains départements, l’administration essaie de faire croire aux personnels que l’ARS ne doit plus être l’interlocutrice en cas de contamination, mais uniquement une “cellule Covid” au sein des rectorats.

Cette crise sanitaire révèle, si besoin était, l’insuffisance criante de la prise en charge médicale des élèves comme des personnels. Alors que leur rôle est aujourd’hui primordial dans la gestion de l’épidémie, les personnels médico-sociaux (médecins du travail, médecins scolaires, infirmiers-ères, AS) font cruellement défaut.

Médecine du travail

Avec 86 médecins pour 1 million de personnels, autant dire qu’il n’y a pas d’accès à la médecine du travail dans l’Éducation nationale . En dehors de la visite médicale d’entrée dans le métier, sans demande répétée de leur part, les personnels ne voient aucun médecin du travail pendant toute leur carrière, alors qu’ils doivent être visités tous les 5 ans, et chaque année en cas d’état de santé particulier (pathologie chronique, handicap, grossesse, etc.).

Dans certaines académies, la médecine de prévention refuse désormais tout bonnement de rencontrer les personnels qui en font la demande motivée par l’épidémie.

Médecine scolaire

La visite médicale à 6 ans n’est pas effective, et encore moins en REP/REP+. On compte par exemple 1 médecin scolaire pour 12 000 élèves en Seine-Saint-Denis, ou 10 000 élèves dans l’Académie de Clermont-Ferrand.

La visite médicale à l’université pour les étudiant-e-s n’existe pas, ou est gravement défaillante.

Pourtant les infirmier-e-s et médecins scolaires ont un rôle primordial dans la détection des handicaps, dans le suivi des élèves, dans la lutte contre le décrochage scolaire et dans la prévention des comportements dangereux.

Analyse

L’Éducation nationale ne parvient pas à pourvoir les postes médico-sociaux ouverts aux concours faute de candidat-e, en particulier dans les zones les plus pauvres.

Les conditions de travail et les conditions salariales sont moins favorables dans l’Éducation nationale qu’à l’hôpital ou le privé pour ces professionnels : les infirmier-e-s scolaires sont affecté-e-s sur une zone composée de plusieurs écoles et établissements et peuvent avoir en charge plus de 1 000 élèves.

De même, l’entrée dans l’Éducation nationale s’accompagne d’une perte de salaire puisque les grilles salariales y sont moins élevées que dans la Fonction Publique Hospitalière. Les pertes de salaire vont de 500 euros par an en milieu de carrière à 3 300 euros en fin de carrière, sans compter les primes auxquelles ils et elles n’ont plus accès. Avec les annonces de revalorisation des salaires des personnels infirmiers de la Fonction Publique Hospitalière, l’écart de salaire risque de se creuser encore.

Le simple changement annoncé de dénomination de la médecine de prévention en “médecine du travail” n’est que cosmétique. Sans politique de recrutement ambitieuse, la médecine scolaire et la médecine du travail dans l’Éducation nationale continueront à dysfonctionner largement, ce qui pose un problème de santé publique à l’échelle du pays entier, pour plus de douze millions d’élèves et un million centre-trente-mille personnels.

SUD éducation revendique :

  • une augmentation importante des salaires pour tous les personnels, y compris des personnels administratifs et médico-sociaux ;
  • des créations de postes suffisantes pour que chaque circonscription et chaque établissement soit doté de postes de médecins et/ou d’infirmier-e-s à temps plein ;
  • un recrutement massif de médecins du travail.

Le communiqué en PDF ICI

Le projet de loi de programmation pluriannuel de la recherche adopté en première lecture doit être retiré !

Ce projet de loi, qui doit encore passer au Sénat à la mi-octobre, que pourtant toute la communauté universitaire rejette, vient d’être imposé d’une bien triste manière aux chercheurs-euses, enseignant-e-s, personnels BIATSS et étudiant-e-s, alors que tout le monde travaille avant tout en ce moment à assurer la moins mauvaise rentrée possible.

La ministre et les député-e-s auront tout tenté ces dernières semaines : mensonges, langue de bois, discours lénifiant sur de prétendus investissements… cela ne trompe personne.

Pour SUD éducation, la LPPR c’est toujours non ! Ce projet de loi condamne à la précarité sans fin les générations actuelles et futures de jeunes chercheurs et jeunes chercheuses. Il constitue une attaque contre le service public d’enseignement supérieur et de la recherche, contre les droits des personnels et contre l’indépendance de la recherche.

La navette parlementaire n’est pas achevée. Les premières mobilisations des personnels de l’enseignement supérieur et la Recherche doivent maintenant s’amplifier à l’occasion de nouveaux rendez-vous organisés en assemblée générale pour construire le rapport de force et obtenir le retrait de ce projet.

Répression de militant.e.s
La solidarité qui nous porte !

A Toulouse:

On vous en parlait ces dernières semaine ici, voilà un nouveau communiqué des 7 militant.e.s syndicaux.ales suite à leur mise en garde à vue dans le cadre d’une plainte du Rassemblement National :

« Nous, 7 militant.e.s convoqué.e.s ce lundi 21 septembre 2020 dans le cadre d’une enquête sur des faits datant d’il y a plus de sept mois, avec mise en garde à vue pour 6 d’entre nous, vous remercions pour le soutien que vous et/ou vos organisations nous ont apporté, tant pour la signature et la diffusion du communiqué, que pour votre présence lors des rassemblements devant le commissariat.

L’histoire n’est pas close puisque 4 d’entre nous sommes convoqué.e.s pour un rappel à la loi, en novembre 2020, et 1 camarade est convoqué au tribunal en mars 2021. Nous attendons de revoir les avocates et reviendrons certainement vers vous pour une nouvelle mobilisation.

Ces intimidations policières et judiciaires ne nous arrêtent pas, nous continuons à militer malgré les pressions subies. »

Répression des 4  de Melle, bientôt le rassemblement

Des personnels du lycée de Melle (Deux-Sèvres) victimes de répression anti-syndicale viennent de recevoir les convocations pour leur conseil de discipline. Jusqu’à présent, nous savions que Sylvie, Cécile et Aladin, trois adhérent-e-s de SUD éducation, étaient visé-e-s par des procédures disciplinaires : à la surprise générale, une quatrième camarade, Sandrine, est convoquée pour un Conseil de discipline également. Les dates de convocation s’étalent sur la durée de la semaine précédant les vacances de la Toussaint.

Le rectorat et le ministre Blanquer choisissent donc de franchir un cran supplémentaire dans la répression. Pour rappel, il est reproché à nos collègues la participation à des manifestations contre la mise en place des E3C dans leur établissement. Face à cet exemple emblématique de la répression anti-syndicale dans l’éducation, SUD éducation appelle à participer à une manifestation nationale à Poitiers à l’occasion de la tenue des CAPA disciplinaires le lundi 12 octobre à 13h.

SUD éducation appelle également l’ensemble des personnels à témoigner de leur solidarité avec les 4 de Melle par le biais de prises de positions, de motions en Conseil d’administration ou en Conseil d’école, par l’organisation de rassemblements de soutien devant les DSDEN et les rectorats à l’occasion des Conseils de discipline, et à suivre les initiatives proposées par le comité de soutien.

La fédération des syndicats de SUD éducation a déposé un préavis de grève spécifique à cette occasion pour toute la semaine du 12 au 16 octobre couvrant tous les personnels de l’Éducation nationale.

Sud Education 31-65 a déposé aussi un préavis de grève pour le 12/10

Rassemblement devant le rectorat de Poitiers (22 rue Guillaume 7 le Troubadour) puis départ en manifestation le 12 octobre à 13h

L’appel au rassemblement en PDF ICI

Amendement « Anti-Squat »

Actuellement près de 10 % du parc immobilier de l’hexagone est inoccupé, parfois depuis des années. De quoi loger tou.te.s celles et ceux qui vivent à la rue, en squat ou ailleurs, dans des conditions de dignité acceptables, et encore il resterait de la place ! Mais les préfet.e.s n’appliquant pas la loi de réquisition qui leur permet pourtant d’ordonner le relogement des celles et ceux qui en ont besoin, la situation empire. D’autant plus que l’état durcit sa politique et accélère sur le chemin de la répression des plus précaires.

La commission des lois de l’assemblée nationale a adopté ce 16 septembre l’amendement 30 ter de la loi d’Accélération et Simplification de l’Action Publique , amendement « anti-squat » modifiant l’article 38 ter de la loi du 5 mars 2007.

Pour faire « plaisir » aux propriétaires de résidences secondaires, la notion de « résidence occasionnelle » entre dans la loi

Cet été, celles et ceux qui s’informent via les médias régionaux de bas étage, ont eu droit au feuilleton Cannois d’un couple de retraité, horrifié de trouver leur maison occupée par une famille pour leur vacances pour vivre à l’abri. Il n’en fallait pas moins pour que ce fait divers trouve un écho national. La période est propice pour mettre en avant des sujets de société tendance (l’islam, les migrants, les tenues des filles au lycée…) pour faire écran de fumée à la crise sanitaire et sociale qui résulte de la politique ultra-libérale.

“En cas d’introduction et de maintien dans le domicile d’autrui, «y compris lorsqu’il s’agit d’une résidence secondaire ou occasionnelle » à l’aide de manoeuvres, menaces, voies de fait ou de contrainte, le propriétaire ou le locataire du logement occupé peut demander au préfet de mettre en demeure l’occupant de quitter les lieux, après avoir déposé plainte, fait la preuve que le logement constitue son domicile et fait constater l’occupation illicite par un officier de police judiciaire. »

Désormais, l’expulsion des squat est étendu à tous les types de logement, via l’introduction de cette notion floue de résidence occasionnelle.

Un traitement extra-judiciaire de l’expulsion des Squat

“La décision de mise en demeure est prise par le préfet dans un délai de 48h à compter de la réception de la demande. En cas de refus, les motifs de la décision sont communiqués sans délai au demandeur”

Lorsque la mise en demeure de quitter les lieux n’a pas été suivie d’effet dans le délai fixé, le préfet doit procéder « sans délai » à l’évacuation forcée du logement, sauf opposition du propriétaire ou du locataire dans le délai fixé pour l’exécution de la mise en demeure.”

Désormais plus besoin de passer par un juge pour obtenir l’évacuation d’un lieu occupé. Le préfet prend directement la décision suite à la plainte de propriétaire.

La loi d’Accélération et Simplification de l’Action Publique ou loi ASAP, porte le même acronyme qu’« As Soon As Possible » : le plus vite possible, en anglais. C’est bien vu pour une loi qui n’hésite pas à s’asseoir sur la séparation entre pouvoir judiciaire et la police !

Tient ça nous rappelle quelque chose : la présence de magistrat.e.s directement dans les manifestations envisager dans le nouveau schéma national du maintien de l’ordre.

Voir notre article sur la répression dans les nouvelles du jeudi de la semaine dernièrequi évoqué déjà ce sujet