Loi Rilhac, pour Sud-Educ 31-65 c’est toujours non. Pour une direction collégiale: c’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

Avec la proposition de loi Rilhac et les annonces faites par Macron à Marseille voici quelles pourraient être les nouvelles missions des directeurs et directrices :

  • Planifier : fixer la répartition des 108h annualisées pour toute l’équipe
  • Programmer : imposer les formations au sein de l’école
  • Recruter : recruter directement les enseignant·es sur des « postes à profil »
  • Décider : émettre un avis lors des rendez-vous de carrière
  • Évaluer : décider des maintiens et des passages anticipés, même contre l’avis des collègues
  • Gratifier : distribuer des primes en fonction de « missions particulières »
  • Rapporter : rendre toujours plus de comptes à la hiérarchie, remplir encore plus de documents administratifs
  • Encadrer : faire partie des « cadres » et devoir faire appliquer les directives ministérielle

Si cet « emploi fonctionnel » venait à être créé, on peut imaginer la pression supplémentaire que subiraient les directrices et directeurs : non seulement il faudrait continuer à alimenter la communication du ministère avec des indicateurs et des statistiques, mais il faudrait en plus bien « manager » son équipe, s’assurer que les ex-collègues et futur-es subalternes rentrent bien dans les clous, voire participer à leur évaluation.

La solution à la surcharge administrative des directeurs et directrices, ce n’est certainement pas de créer des relations hiérarchiques entre les collègues d’une même école. Ils et elles ont besoin de collectif, de solidarité au sein de l’équipe, et d’une amélioration des conditions de travail. Cela passe par des recrutements de personnels, une baisse générale des effectifs en classe, l’allègement des tâches administratives. C’est ainsi qu’il sera possible de garantir un fonctionnement démocratique dans les écoles, condition nécessaire à un service public d’éducation émancipateur pour tous les élèves.

Au contraire de la loi Rilhac, SUD Education 31-65 porte un projet de direction collégiale, pour une école égalitaire et émancipatrice.

La prise en charge collective des directions d’école et un travail en équipe renforcé avec des moyens et du temps attribués aux écoles qui passe par:

  • l’augmentation du temps de concertation sans augmentation du temps de travail
  • un temps de décharge partagé entre les collègues d’une même école.
  • l’allégement des tâches administratives (surcharge administrative avec les multiples tableaux et enquêtes à remplir, relation avec les mairies et les IEN…)
  • le recrutement de personnels formés et titularisés d’aide à la direction
  • la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices