Nouvelles du jeudi 14 octobre 2021

L’inclusion comme vitrine, la précarité comme moyen. Pour une école réellement inclusive, en mesure de se disposer entièrement à l’accueil de tou.te.s: en grève le 19 octobre !

Au programme de cette journée:

10h00 Assemblée Générale à la Bourse du travail, salle 103

12h00 Manifestation jusqu’au Square Charles de Gaule

15h00 Audience au rectorat avec rassemblement

Des collègues se sont déjà retrouvé.e.s mercredi pour préparer des pancartes…

Le tract intersyndical pour cette journée:

 

Loi Rilhac-Loi Réac !
Avoir un.e chef.fe sur son lieu de travail, ce que ça va changer.

Déjà près de 3000 signatures de directeurs et directrices d’écoles de l’appel contre la loi Rilhac:

https://www.stop-loi-rilhac.org/

 

 

Lycée : Projet Local d’Evaluation ou…
Privatisation et Libéralisation de l’Education ? On a notre petite idée !


Selon ce qui « ruisselle » du ministère, le PLE est un Projet Local d’Évaluation. Ce énième Cheval de Troie blanquérien sert à poursuivre le travail de sape et de destruction du service public d’Education nationale (tout comme l’arrivée des maîtres directeurs dans les écoles). Le PLE annonce sans plus vraiment se masquer la mise en place du contrôle continu en lieu et place du baccalauréat. Pour l’instant seules sont concernées les matières du tronc commun du cycle terminal, à l’exception du français et de la philosophie. Il reste quelques étapes à franchir, mais si peu pour que le BAC comme épreuve terminale et diplôme national reconnu sur tout le territoire échoue dans les livres d’histoire.

Le PLE qu’est-ce que c’est ?

1 – le « P » de Projet : Ah, la sacro sainte politique du « Projet » qui s’est imposée dans nos pratiques pédagogiques depuis des années et qui met en concurrence :

– les collègues : entre celles et ceux qui portent des projets innovants et les autres… qui ne sont pas assez méritant.es. Elles sont pour qui les primes et les heures sup grassement payées à votre avis ? Et pendant ce temps là, la précarité des contractuel.les avance comme une gangrène.

– les équipes : entre celles qui décorent la vitrine du bahut (vous savez… l’ENT !) et celles qui manquent d’esprit d’initiative et d’innovation. Ils sont pour qui les moyens « supplémentaires » distribués par les rectorats ? Et pendant ce temps-là les moyens nécessaires se réduisent comme peau de chagrin…

– les lycées : chaque année les médias publient un classement des lycées qui s’appuie sur les résultats aux examens et mettent en avant ceux qui « œuvrent » à la réussite des élèves… pendant que d’autres se retrouvent en queue de peloton. Ce classement mélange allègrement le public et le privé, les bahuts de centre-ville, et ceux des quartiers populaires ou encore de zones rurales … gommant ainsi la sélection opérée par les bahuts privés et celle, plus sournoise, qu’engendrent les inégalités sociales.

2 – le « L » de Local : l’élaboration du PLE au sein de chaque bahut ou de l’art de diviser pour régner !

Le ministère a publié un guide de l’évaluation. Mais ce document n’a pas valeur d’obligation, il ne s’agit que de préconisations. Les textes prévoient une construction du PLE dans chaque lycée dès le début de l’année dans le but de le présenter au conseil d’administration ainsi qu’aux parents d’élèves. Déjà, les chef⋅es d’établissement convoquent les conseils pédagogiques. Il est souvent mentionné que les Inspecteur-trices seront présent.es. Il est demandé aux équipes une réflexion commune des collègues d’une même matière visant à harmoniser et à réguler le contrôle continu. Il doit être réfléchi de façon collégiale et expliquer les différentes modalités du contrôle continu ainsi que les attentes de la matière au sein de l’établissement. Ca c’est sur le papier. Mais dans les faits ?

Le travail en équipe demande du temps, que les collègues disent ne plus avoir.
Les modes d’évaluation des élèves varient d’un collègue à un autre, d’une équipe à une autre, d’un lycée à un autre. Comment dans ces conditions mettre en place une évaluation commune qui semble partir du postulat que tous les élèves sortent d’un même moule et avancent au même rythme ? Le ministère ne se pose pas la question car ce n’est pas son problème. Son but est ailleurs…

3 – le « E » de Evaluation : et nous voici au bout du PLE.
Si l’évaluation permet de vérifier ce que les élèves ont compris, si certaines notions doivent être revues ou si le groupe classe fonctionne bien, il n’y a pas besoin de ce PLE. Les enseignant.es le font déjà et depuis longtemps, sans esquiver des discussions passionnantes sur les différents modes d’évaluation. Pas besoin d’un ministre pour ça !

Mais ce n’est pas là le projet des libéraux qui sont aux manettes. Leur projet s’écrit avec des mots tels que « sélection et tri social » car dans leur système, il n’y a a pas de place pour tout le monde. Et si la sélection a toujours plus ou moins existé, elle s’est doté d’un outil redoutable : un algorithme impitoyable qui porte le nom de Parcoursup. Voici le pourquoi (la sélection) du comment (le PLE).

L’orientation après le lycée est une source de stress et d’angoisse pour les élèves et leurs familles. Remplacer les épreuves nationales du bac par un contrôle continu variable d’un lycée à un autre ne trompera personne : le sésame vers les études supérieures n’aura pas la même valeur selon le lycée d’origine (public / privé ou centre ville / quartier populaire ou encore zone rurale). Et dans chaque lycée, on imagine déjà toutes les dérives de ce système pourri : des élèves hyper stressé-e-s qui négocient leurs notes, des parents qui font pression sur les enseignant.es, des personnels qui cherchent en vain le sens de leurs missions.

Rien de tout ce qui arrive n’est fondamentalement nouveau. Et le service public d’éducation était déjà bien abîmé par la succession de réformes qui, depuis les années 2000, vise à sa disparition comme tous les autres services publics. Le capitalisme repose sur le « chacun pour soi et que le meilleur (et le plus souvent le bien-né) gagne ». La mise en place du PLE dans les lycée est une brique de plus dans ce système.

Mais rien de nous oblige à courber la tête et à obéir !

– Sur le terrain organisons la résistance et imposons une autre relation pédagogique !
– Exigeons que le PLE soit discuté collectivement dans des réunions plénières ou des AG !
– Sabotons la mise en place du PLE en proposant nos propres pratiques collectives d’évaluation comme certaines équipes ont commencé à le faire, par exemple ici :

Harmonisation des pratiques d’évaluation en mathématiques – LGT Stéphane Hessel

L’équipe de Mathématiques du lycée Stéphane Hessel réunie le 29/09/2021 propose les principes suivants concernant l’harmonisation des pratiques d’évaluation, en particulier dans les classes à examen dans lesquelles le contrôle continu s’appliquerait.

1. Chaque professeur évalue ses classes au rythme permis par la progression et le niveau de chaque classe pour permettre aux élèves d’aborder les phases d’évaluation avec sérénité.

2. Les évaluations pourront avoir des modalités diversifiées en fonction de la série de l’élève et des attendus afférents.

3. Des évaluations sommatives seront menées chaque trimestre dans le but d’obtenir une moyenne significative.

4. Des devoirs communs pourront être organisés.

5. Chaque professeur est libre de définir ses propres attentes dans le respect des programmes et des compétences attendues.

A lire aussi sur le site de la fédération SUD Education : Résister au PLE

 

Gestion indigne des personnels dans l’Éducation Nationale ! Communiqué de Sud-Education Tarn.

Parce que nous aussi nous sommes écœuré.es de la gestion maltraitante de l’Education nationale envers les personnels, nous vous invitons à lire ce superbe communiqué de SUD Education Tarn.

Lire la suite du communiqué

 

Le point sur la protection sociale complémentaire

SUD éducation fait le point sur la prise en charge par l’employeur public de 50 % de la mutuelle, comme c’est déjà le cas dans le privé depuis 2016.

Vous pouvez télécharger le diaporama pour le diffuser à vos collègues.

 

 

De quoi s’agit-il ?

La réforme de la PSC (protection sociale complémentaire) des agents et agentes du public prévoit la participation obligatoire des employeurs publics d’au moins 50 % (d’un montant plafond restant à définir, voir en page 3 du tract) à la complémentaire santé de tous les agents à partir de 2024 pour l’État comme c’est déjà le cas dans le privé et un versement forfaitaire obligatoire dès 2022. En matière de prévoyance, les employeurs devront prendre en charge un capital décès équivalent à un an de rémunération d’ici 2024.
Une réflexion pour les rentes des veuves, veufs et des orphelin-e-s. Une partie de la prévoyance sera inscrite dans le statut. Une autre sera négociée dans le cadre de la complémentaire.
Sur la fiche de paie de janvier 2022 nous verrons l’effet de cette réforme avec un versement forfaitaire de 10 à 15 euros chaque mois dans le cadre du dispositif transitoire.

Le point sur la prise en charge par l’employeur public de 50 % de la mutuelle :

  • Textes parus en 2021
  • Modifications de textes
  • Mise en œuvre et dispositions transitoires
  • Applications du décret pour l’EN
  • Nos revendications

Textes parus en 2021 :

Ordonnance n°2021-175 du 17 février 2021 relative à la protection sociale complémentaire dans la Fonction Publique

Et le décret d’application : Décret n° 2021-1164 du 8 septembre 2021 relatif au remboursement d’une partie des cotisations de protection sociale complémentaire destinées à couvrir les frais de santé des agents civils et militaires de l’Etat.

Modifications de textes :

Pour tous-tes les fonctionnaires : Modifie la loi du 13 juillet 1983 portant droit et obligations des fonctionnaires (loi Le Pors) → Article 22 bis

Pour la fonction publique territoriale : Modifie la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale       → Article 25-1     → Article 88-2 (à partir du 1er janvier 2026), 3 (à partir du 1er janvier 2025) et 4.

Mise en œuvre et dispositions transitoires :

L’ordonnance entre en application au 1er janvier 2022.

Pour la Fonction Publique d’État, la prise en charge à 50 % n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier 2024 (article 4 de l’ordonnance) : le temps de faire des appels d’offre et de signer des conventions…

Du 1er janvier 2022 à l’entrée en vigueur de la prise en charge à 50 % (2024 dans la FPE), remboursement d’une partie de la mutuelle à hauteur de 15€ (brut).

→ C’est le décret qui fixe le montant et les conditions de remboursement, ainsi que la liste des personnels concernés.

Dans la FPT, les assemblées délibérantes des collectivités territoriales organisent un débat portant sur les garanties accordées aux agents en matière de protection sociale complémentaire dans un délai d’un an à compter de la publication de la présente ordonnance.

Applications du décret pour l’EN :

Pour qui ? (Articles 1 et 2)

→ Les fonctionnaires titulaires et stagiaires relevant de la loi du 11 janvier 1984

→ Les agents contractuels de droit public relevant du décret du 17 janvier 1986

→ Les agents contractuels de droit privé relevant du code du travail, dont les apprentis

→ Les personnels enseignants et de documentation des établissements d’enseignement privés sous contrat relevant du code de l’éducation

Attention : Les dispositions du présent décret ne s’appliquent pas :

1° A la personne engagée pour une tâche précise, ponctuelle et limitée à l’exécution d’actes déterminés ;

2° A l’agent bénéficiant d’une participation de son employeur au financement de ses cotisations de protection sociale complémentaire destinées à couvrir les frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident lorsque cette participation est attribuée individuellement.

Position de l’agent (article 5)

Le remboursement est versé à l’agent placé dans l’une des positions ou situations suivantes :

1° Activité ;

2° Détachement ou congé de mobilité ;

3° Congé parental ;

4° Disponibilité pour raison de santé, congé sans rémunération pour raison de santé ou tout dispositif de même nature ;

5° Congé de proche aidant, congé de présence parentale et congé de solidarité familiale ;

6° Position, situation ou congé de toute nature donnant lieu au versement d’une rémunération, d’un traitement, d’une solde, d’un salaire, ou d’une prestation en espèces versée par son employeur.

Le versement est maintenu jusqu’à la fin du mois au cours duquel l’agent cesse d’être dans l’une de ces positions ou situations. Lorsque la reprise du service a lieu au cours d’un mois ultérieur, le versement est effectué pour ce mois entier.

Temps partiel / incomplet (articles 7 et 8)

Lorsque l’agent exerce ses fonctions à temps partiel ou occupe un emploi à temps incomplet, il bénéficie du remboursement dans les mêmes conditions que s’il travaillait à temps plein ou complet.

Lorsque l’agent occupe des emplois à temps incomplet auprès de plusieurs employeurs publics de l’Etat, le remboursement est versé par l’employeur auprès duquel il effectue le volume d’heures de travail le plus important. L’appréciation de ce volume d’heures de travail est effectuée à la date de la demande de l’agent et réévaluée annuellement ou, le cas échéant, lorsque l’agent cesse sa relation de travail avec l’employeur en charge du versement.

Démarche (articles 4 et 9)

Faire une demande à l’employeur en passant par votre gestionnaire.

Joindre à la demande l’attestation émise par votre mutuelle (la MGEN vient de l’envoyer par courrier).

Le remboursement est fixé à 15€ (brut) par mois.

Nos revendications :

→ Notre union syndicale Solidaires revendique la mise en place d’un régime universel, solidaire et égalitaire d’Assurance Maladie conduisant à une prise en charge à 100 % des frais médicaux nécessaires et à la généralisation du tiers payant. Ce qui suppose de sortir de la prise en charge des frais de santé toutes les complémentaires privées, instituts de prévoyance, sociétés privées qui réalisent des profits sur la maladie.

→ En attendant l’aboutissement de cette revendication, nous demandons que l’État constitue les dossiers et rembourse a priori les agent-es, en se mettant en relation avec les mutuelles, au lieu de faire reposer la charge administrative sur chacun des personnels

 

Solidarité Internationale

Grèce :

  • mobilisation dans le secteur de l’éducation

Nous en parlions dans un précédent article : https://www.sudeduc31.org/articles-2020-2021/soutien-a-la-greve-enseignante-en-grece/

Une forte mobilisation des personnels de l’éducation en Grèce a été gravement réprimée, les réformes ultra-libérale qui sont annoncées inquiètent, soutenons leur mobilisation et tachons de veiller à ce que Blanquer ne nous prépare pas une attaque équivalente !

  • scandale politique en Grèce

Deux très bonnes nouvelles de Grèce aujourd’hui :

1- les deux militants politiques qui risquaient la prison à vie semblent sur le point de gagner leur procès !
2- le pouvoir qui avait fabriqué de toutes pièces l’acte d’accusation, est tombé dans son propre piège

Voir l’article de Maud et Yannis Yolountas, sur leur site web :

http://blogyy.net/2021/10/13/les-temoins-devoilent-la-machination-de-letat/?fbclid=IwAR2qJO-n2vALFtyNtNOyNFlpAAkJ85lRTUeV3yx-kfrNRc5_Nnz2gvK_rL8

Rassemblement de ce 13 octobre, devant le palais de justice d’Athènes sous haute surveillance.

L’APPEL À SOUTIEN CONTINUE !

Le comité international de soutien à Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas demande à poursuivre la mobilisation jusqu’à la possible victoire du 29 octobre prochain dans ce procès kafkaïen et très révélateur.

Merci de faire savoir ce qui s’est passé ce 13 octobre à Athènes et de continuer à signer et à faire signer l’appel pour Giorgos et Nikos : soutien@rouvikfrancophone.net (nom, prénom et qualité). Un nouveau point complet sur les signatures sera fait d’ici peu.
Merci également, si vous le pouvez, d’aider Giorgos, Nikos et leur groupe courageux à faire face à leurs énormes frais de Justice dans leurs nombreux procès (moins grave mais très coûteux). L’objectif est d’éponger au moins la moitié des frais du Justice de Rouvikonas (c’est-à-dire au moins 20.000 euros des 40.000 euros recensés récemment par l’assemblée du groupe).


Pour participer, quatre moyens possibles :

1 – via le crowdfunding :
https://fr.gofundme.com/f/soutien-giorgos-et-nikos-athnes

2 – par virement :
Bénéficiaire : ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « SOUTIEN GN »

3 – via PAYPAL :
https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=2U2XQPHV7LQTA

4 – par chèque à l’ordre de ANEPOS avec « SOUTIEN GN » en objet du courrier.
Adresse postale :
ANEPOS – Soutien GN – 6 allée Hernando – 13500 Martigues

Pour toute question ou suggestion, n’hésitez pas à nous contacter :
soutien@rouvikfrancophone.net

Un nouveau point sera fait d’ici peu sur le total atteint, mais aussi sur les soutiens financiers d’organisations, syndicats et collectifs d’Espagne, de France et d’ailleurs…

Nous ferons aussi le point sur les autres nouvelles de Grèce.

À très bientôt et encore un grand merci de votre mobilisation exceptionnelle, de la part des deux accusés, du groupe Rouvikonas et du comité international de soutien.

Algérie

 

17 octobre 1961: un massacre colonial d’État – 15, 16, 17 octobre 2021, week-end anticolonial à Toulouse

 

Kurdistan

Dimanche 17 octobre à 17h, au CDK de Toulouse (à l’Union), deux camarades femmes, internationalistes au Rojava et autrices de « Nous vous écrivons depuis la Révolution » seront présentes pour une rencontre autour de leur livre et de la construction du système démocratique et d’autonomie des femmes au Rojava. Seront aussi abordées la situation actuelle et les menaces qui pèsent sur cette expérience révolutionnaire et le mouvement de libération kurde plus largement.

Biji Rojava !

 

Palestine

  • Campagne pour la libération des enfants palestiniens prisonniers d’Israël :

  • Appel unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Manifestation à Lannemezan, de la gare à la prison le 23 octobre à partir de 14 h pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

Pour rappel, Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste arabe engagé pour la cause palestinienne. Il a été condamné en 1984 et depuis 1999, il est libérable. Son maintien en détention est une décision politique (notamment de Manuel Valls). Georges Abdallah a donc passé 37 ans derrière les barreaux…

L’appel unitaire ici