Nouvelles du jeudi 19 septembre 2019

1) Une semaine de grèves qui s’annonce: tous et toutes mobilisé-e-s mardi 24 et jeudi 26 septembre, et puis tous les samedis!

=> Contre les réformes de l’Education et celle des retraites, en grève mardi 24 octobre!!

-> tract de sud educ 31: Recto / Verso

-> préavis de Solidaires pour la fonction publique

 

=> Contre la répression qui continue de s’abattre sur nos camarades en lutte, tous et toutes dans le Comminges le jeudi 26 octobre!!

& une journée d’autodéfense numérique est organisée samedi 21 septembre à St Gaudens, voir info ici

2) L’école Daurat en lutte depuis le 6 septembre! 

A l’école Daurat de la Reynerie,  une fermeture de classe a été annoncée à l’équipe le vendredi 6 septembre. Supprimer une classe en cours d’année, c’est demander à des élèves de 8ans de se réadapter d’un jour à l’autre à une enseignante différente, un collectif différent, un fonctionnement différent, bref, un changement important qui s’ajoute au stress de la rentrée qu’ils subissent déjà (manquerait plus que des évals nationales en CE2!). Supprimer une classe en cours d’année, c’est demander à l’équipe pédagogique de se réorganiser d’un jour à l’autre, de fonctionner avec une collègue en moins, d’accueillir de nouveaux élèves dans son groupe classe, et donc s’adapter à un nouveau niveau (trois classes passent d’un double niveau CM1/CM2 à un triple niveau CE2/CM1/CM2 en quelques heures!!). Supprimer une classe en cours d’année, c’est supprimer un poste sur l’école, c’est demander à une collègue qui est sur l’établissement depuis un an, qui a préparé sa classe cet été et démarré l’année avec les élèves, de changer d’établissement du jour au lendemain. C’est lui demander de se réadapter très rapidement dans des conditions de précipitation, de conflits et de stress. Supprimer une classe dans une école en cours d’année, c’est dramatique.

L’équipe a d’abord envoyé une lettre de soutien contre la fermeture en intersyndicale FO-SUD-CGT.

Le 11 septembre, un communiqué est envoyé à la presse soutenu par les syndicats qui le souhaitaient:

L’équipe enseignante et les parents mobilisés de l’école Didier Daurat, dans le quartier de la Reynerie à Toulouse, refusent d’accepter la nouvelle d’une fermeture de classe dans leur école. Oui, les effectifs de cette école sont bas mais les élèves ne sont pas des chiffres, ni des variables d’ajustement et les enseignants ne sont pas des pions.

En juin dernier, une seule fermeture y a été décidée. Au CDEN du vendredi 6 septembre, La DASEN, Mme Laporte, a décidé d’une nouvelle fermeture sur cette école alors que cela n’avait pas été retenu lors de la réunion du comité technique du mercredi 4 septembre. Il restait une fermeture « à déterminer » à l’issue du comité technique, elle a alors « choisi » l’école élémentaire Didier Daurat.

Cette fermeture, plus d’une semaine après la rentrée, va obliger des élèves à quitter leur maîtresse et leur classe ainsi qu’à une entière réorganisation de l’école. Ce matin, une vingtaine de parents de l’école, très en colère, a occupé cette classe pour montrer qu’il est hors de question que la maîtresse s’en aille, dans ce quartier où l’éducation nationale donne soi disant plus à ceux qui ont moins! L’IEN de circonscription, Mme Guillon, nouvellement arrivée en cette rentrée, les a finalement rencontrés pour réaffirmer que dés le lendemain, sans même le temps pour l’équipe enseignante de réorganiser l’école, discuter des élèves à profil fragile de cette classe supprimée ou encore de déménager tables et chaises, l’école Daurat passait de 9 à 8 classes. A la sortie de ce RDV, les parents ont alors décidé d’un nouveau blocage, demain, sur leur école.

L’école Daurat est une école où l’équipe enseignante est stable, relevant de l’éducation prioritaire renforcée et classée en zone violence politique de la ville. Elle a déjà essuyé deux meurtres à ses abords et un incendie en l’espace de 4 ans. Préserver les élèves en leur évitant des bouleversements inutiles est une priorité.

Parents et enseignants vont réaffirmer ,demain jeudi, lors de la venue sur l’école à 11H30 de la Dasen, Mme Laporte, leur refus de fermer une classe en septembre. Une fermeture en juin prochain est logique, mais pas maintenant !

Le jeudi 12 septembre, la DASEN est venue, (présence des syndicats SUD-FO-FSU (CGT excusée)), et a été odieuse. Vendredi, le verdict « re »-tombe : fermeture. Les parents restent mobilisés (audience au rectorat aujourd’hui) et la presse s’est déjà déplacée plusieurs fois.

La hiérarchie annonce donc la couleur en ce début d’année. Restons sur nos gardes, et ne lâchons rien!!! La lutte continue!

 

3) Evaluations nationales : c’est toujours non!

Les enseignant-e-s se sont mobilisé-e-s massivement contre les évaluations nationales de CP-CE1 imposées par le ministère l’année dernière. Ces personnels ont fait l’objet de nombreuses tentatives d’intimidation et de répression. Le ministre s’obstine dans son autoritarisme en les inscrivant dans sa circulaire de rentrée. Une fois de plus, il oppose son mépris aux inquiétudes légitimes des enseignant-e-s.

Des enseignant-e-s infantilisé-e-s et la liberté pédagogique bafouée

Il est illusoire de prétendre individualiser l’aide aux élèves à partir de tests imposés d’en haut sans le consentement des équipes pédagogiques dans des classes aux effectifs surchargés. Ces évaluations sont mal conçues et ne sont donc pas un outil au service des enseignant·es et de leurs élèves. Imposer un tel dispositif entre en contradiction avec les principes qui fondent l’engagement professionnel de nombreux·ses enseignant-e-s.
Qui plus est, la circulaire de rentrée prévoit d’ores et déjà d’imposer aux personnels de mettre en œuvre des actions de remédiation sur la base de ces évaluations biaisées, dont on peut supposer qu’elles seront une occasion de plus pour la hiérarchie d’accroître sa mainmise sur les pratiques pédagogiques des personnels.

Vers une culture de l’évaluation et l’école du tri social

Ces évaluations sont instrumentalisées par le ministère pour justifier ses orientations et renforcer son contrôle sur les personnels. C’est dans la remontée des réponses que se dévoile le danger de ces évaluations. Derrière un discours prétendument scientifique, le ministre entend normer les pratiques pédagogiques. Le lien avec les animations pédagogiques centrées sur les seuls “apprentissages fondamentaux” est évident.
Ces évaluations sont destinées à classer les établissements, les écoles et les équipes pédagogiques en fonction des résultats. Loin d’être réservées à un usage interne, ces mesures participent au renforcement des inégalités territoriales en imposant progressivement une « culture du résultat » qui permettrait de distribuer les bons et les mauvais points aux équipes enseignantes mises en concurrence.

SUD éducation revendique, contre cette vision managériale de l’école, des moyens pour une école égalitaire et émancipatrice.

SUD éducation continuera de s’opposer frontalement aux tentatives de mise au pas des personnels, et revendique la suppression des évaluations nationales imposées aux élèves, et aux personnels.

SUD éducation revendique, pour le respect de la liberté pédagogique, une formation continue, sur le temps de service, répondant aux besoins des personnels.

SUD éducation rappelle que les évaluations nationales » sont un non-sens pédagogiques et biaisées : elles sont le produit de l’idéologie libérale et réactionnaire du ministre, et appelle depuis le début à les refuser.

SUD éducation appelle les équipes à débattre ensemble du refus :

• de faire passer les évaluations telles quelles,

• de faire remonter les résultats.

-> Voir tract complet ici

-> lettre-evaluations CP-parents

4) Pour mettre en échec les réformes des lycées et du bac

L’ampleur de la grève des examens en juin et juillet, ainsi que la première université d’été des enseignant-e-s et de l’éducation fin août, confirment que les réformes Blanquer sont rejetées par la grande majorité des actrices et des acteurs de l’éducation.
Nous n’acceptons pas les conséquences de la réforme des lycées généraux et technologiques du Bac et de l’orientation.

SUD éducation appelle :
→ à amplifier les actions contre la réforme déjà mise en oeuvre dans des lycées : refus collectif ou démission de la charge de professeur-e principal-e, boycott des réunions de mise en œuvre de la réforme, grève des examens de contrôle continu, séquences pédagogiques d’évaluation à 20/20, information et action avec les parents…
→ à faire grève et à manifester le 24 septembre dans le cadre de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
→ mettre en débat dans les Assemblées générales la grève et sa reconduction, pour construire un rapport de force avec le gouvernement à même d’obtenir satisfaction de nos revendications

tract_SUD pour la rentrée_dans les lycées ici

5) Pour une autre école, où les élèves ne seraient pas fiché-e-s, les personnels titularisés et le collectif renforcé !

SUD Education lutte pour de meilleures conditions de travail, contre la précarité et pour une école égalitaire et émancipatrice, ouverte à toutes et tous. Un tract de synthèse à diffuser dans vos établissements à voir ici!

 

6) Déclaration de SUD Educ au CNESER

télécharger le doc ici

 

7)Le calendrier des formations dans la fédé

-> par ici pour le calendrier 2019-2020 

 

8) Rassemblement contre la privatisation de l’aéroport demain!