Les nouvelles du jeudi 8 décembre 2022

Elections professionnelles : les résultats un peu plus tard, la lutte toujours !

Les ministres qui se succèdent nous ont dans le viseur. Pap va t-il nous avoir « en vrai » dans  les réunions au CT ministériel ? Dans tous les cas nous serons toujours déterminé.es à défendre le service public d’éducation, sans concession !

Un syndicat de lutte, le grain de sable dans la machine dans les réunions avec les décideurs ou ailleurs, encore et toujours !

Les militant.es de SUD Education, dans le collimateur du ministère depuis l’arrivée (puis le départ) de Blanquer, subissent régulièrement la (ré)pression de l’Education Nationale, avec comme dernier exemple en date Kai Terada. Et pour cause, un syndicat de lutte, anti-hiérarchique, féministe, antiraciste, aux côtés des plus précaires et qui ne transige pas avec l’administration et ses grands pontes, ça dérange, pour de vrai !

Que notre voix soit portée directement dans les instances  nationales ou non, nous allons sans relâche continuer:

  • de soutenir l’autogestion comme forme de lutte
  • de s’opposer à la hiérarchie, à tous les échelons et partout où c’est possible
  • d’accompagner les AESH et AED comme nous l’avons fait pour obtenir au conseil d’état les primes REP/REP+
  • de porter les valeurs d’une école populaire, émancipatrice et réellement tournée vers l’accueil de tou.tes et avec les moyens  !

Les résultats, quand ils sortiront seront par ICI

 

Stage intersyndical contre les violences sexistes et sexuelles à l’école – Vendredi 3 Février

Le document à remplir et à envoyer à l’administration avant le 3 janvier C’EST PAR LÀ

L’administration ne nous prévient pas quand vous déposez les demandes alors pensez à nous prévenir par mail.

Les places sont limités à 50 stagiaires, pensez aussi à vous inscrire sur le formulaire PAR ICI

 

Coupures d’électricité : ce n’est pas à l’école de payer la crise énergétique

Communiqué de la fédération des syndicats SUD Education publié le 01/12/2022

SUD Éducation a appris avec stupéfaction, par le biais d’une communication de Matignon à la presse le 30 novembre, que les écoles et établissements seront potentiellement concernés par les coupures d’électricité cet hiver. Une circulaire de la Première ministre adressée prochainement aux préfets prévoit des modalités pour la continuité du service, à savoir que l’accueil des élèves se limiterait à l’après-midi, et que la communauté éducative serait dans ce cas de figure prévenue la veille à 17h.

Une nouvelle fois, l’éducation sera une variable d’ajustement en temps de crise, comme durant les phases aiguës de la pandémie de Covid-19. Pour SUD Éducation, l’éducation doit au contraire être sanctuarisée. Ce n’est ni aux personnels, ni aux élèves, ni aux parents de payer les choix du gouvernement au mépris des enjeux sociaux et écologiques.

Encore une fois, c’est à la population et aux services publics de renoncer aux droits fondamentaux alors que ce sont les entreprises et les plus riches qui sont responsables d’une consommation énergétique déraisonnable. La production énergétique et son utilisation doivent faire l’objet de débats démocratiques afin de distinguer la sur-consommation de luxe des plus riches qui doit disparaître, les secteurs de production les plus énergivores, de la consommation nécessaire et utile, correspondant à nos besoins réels.

Les conditions envisagées pour la mise en place de cette mesure sont inacceptables. Une nouvelle fois, les parents et les équipes pédagogiques seront prévenus au dernier moment, laissant les parents dans l’incapacité de s’organiser et les personnels dans le stress de devoir tout réorganiser en dernière minute.

Ces annonces interviennent alors qu’il n’existe aucun véritable plan de rénovation des bâtiments scolaires et universitaires pour réduire leur consommation énergétique. Les collectivités territoriales sont en charge du bâti scolaire, pourtant elles n’ont souvent pas les moyens d’assumer seules des travaux aussi ambitieux, ce qui aggrave les inégalités territoriales.

SUD Éducation dénonce :

  • le principe d’imposer au service public d’éducation des coupures d’électricité
  • les modalités de mise en œuvre de ces coupures, qui plongeraient parents et personnels dans le stress et l’impossibilité de s’organiser.

SUD Éducation revendique :

  • un plan de rénovation / reconstruction du bâti scolaire et universitaire pour la réduction des consommations énergétiques (isolation des bâtiments, programme de réduction des consommations…) et celles en eau potable (toilettes sèches ou récupération d’eau).
  • la maîtrise des consommations : isolation des bâtiments, éclairages à basse consommation et «intelligents», toits végétalisés, ventilation naturelle, récupération des eaux pluviales…
  • le développement de la production d’énergie renouvelable sur site (panneaux solaires…) et des basses technologies.
  • la systématisation des diagnostics énergétiques dont les résultats doivent être communiqués aux usager·es et personnels.

 

Retrouvons le chemin de la lutte : la réforme des retraites arrive… et nous aussi, vent debout !

Le dossier très complet de Solidaires pour mieux comprendre la problématique réforme des retraites c’est par LÀ

Réforme des retraites : le gouvernement prépare un passage en force – Communiqué de la fédération des syndicats Sud Education publié le 02/12/2022:

Le gouvernement prévoit de présenter sa réforme de retraites le 15 décembre prochain. Le mouvement social de l’hiver 2019 avait pourtant montré l’opposition de la population et des personnels de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et la Recherche à la casse de notre système de retraites par répartition.

La propagande du gouvernement s’appuie sur la crainte d’un déficit croissant des retraites. Or c’est un mensonge : on note un léger excédent en 2021 (0,9 milliard) et en 2022 (3,2 milliards), les dépenses sont quasiment stables (+ 0,1 point de PIB). La baisse des recettes de l’État est provoquée par l’austérité salariale et les exonérations de cotisations. Pour réduire le déficit budgétaire, le gouvernement pourrait faire le choix d’augmenter les impôts et les cotisations sociales supprimés pour les très riches (suppression de l’ISF, plafonnement de la taxation des dividendes, suppression d’impôts de production, fraude fiscale et sociale des très grandes entreprises, laxisme à l’égard des paradis fiscaux, exonération de cotisations sociales jusqu’à 2,4 fois le SMIC, etc.) et de taxer les superprofits.

Le ministre de la Fonction Publique a affirmé à l’Union syndicale Solidaires dont SUD Éducation est membre que le calcul des pensions de retraites sur les 6 derniers mois de la carrière ne seraient pas remis en cause. Néanmoins le recul de l’âge de départ en retraite annoncé par la Première Ministre est inacceptable. Ce report ne tient pas compte de l’espérance de vie en bonne santé (64,5 ans pour les hommes et 66 ans pour les femmes) et c’est une véritable sanction pour les personnels de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et la Recherche qui n’ont de cesse de dénoncer des conditions de travail dégradées et des salaires trop bas. Les personnels qui partiront avant l’âge de départ légal verront leur pension amputée. Cette future réforme conduit à une paupérisation croissante des retraité·es. 

Le ministre de la Fonction Publique reste encore vague sur le traitement qui sera fait aux personnels contractuels qui composent pourtant 25% des effectifs de l’Éducation Nationale et plus de 35% de l’ESR et qui ne bénéficient pas du même système de retraites que les fonctionnaires. De même, le gouvernement n’a prévu aucune mesure visant à combler les inégalités de pension entre les hommes et les femmes. 

Pour SUD Éducation, le gouvernement doit renoncer à cette future réforme des retraites et au recul de l’âge de départ à 65 ans. Les personnels de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et la Recherche n’accepteront pas cette nouvelle attaque. 

SUD Éducation défend avec son Union syndicale Solidaires un système de retraite sur la base d’une solidarité intergénérationnelle et redistributive.

SUD éducation revendique : 

  • la retraite à 60 ans (et 5 ans de départ anticipés en catégorie active), la retraite à taux plein sans décote sur la base de 37,5 annuités, pas de retraite en dessous du SMIC et le SMIC porté à 1700 euros net,
  • la remise en cause des 75 Mds€ de cotisations sociales
  • la mise en place d’une cotisation sociale sur les dividendes
  • l’égalité salariale Femmes/Hommes par la revalorisation des filières féminisées
  • le partage du travail : 32H sans perte de salaire ni flexibilité

Le communiqué de l’intersyndicale nationale :

Pendant les vacances on reprend des forces et RDV en Janvier donc…

Vu les habitudes prises par ce gouvernement, ça sent le 49.3 pour nous imposer de travailler toujours plus pendant que les riches se gavent encore et toujours. Dans tous les cas, c’est par la grève et l’arrêt de la machine économique, le sabotage de leur joujou préféré que nous les ferons plier.

 

Dans la nuit du 6 décembre 1986, Malik Oussekine mourrait sous les coups de la Police, poursuivi puis frappé à mort par les voltigeurs, après une manif étudiante contre la loi Devaquet.

La même nuit, Abdel Benyahia était assassiné à Pantin, par le commissaire Savrey, policier qui n’était pas en service mais portait son arme sur lui.

Son corps soustrait à la famille pendant 48h, en dit long sur la volonté de l’institution, depuis toujours, de cacher la vérité : la Police tue et blesse en toute impunité. Pas parce qu’elle fait des bavures, non, mais parce que le pouvoir a besoin de marquer les corps et les esprits de celles et ceux qu’il considère comme indésirables pour tenir, comme il l’a fait dans les pays colonisés. Une fois théorisées, ces pratiques ont été importées dans les quartiers populaires de l’hexagone. Partout, elles visent principalement les personnes d’origine étrangère, et ont été étendues petit à petit à la gestion de tou.te.s celles et ceux qui d’une manière ou d’une autre tentent de survivre, de lutter, de s’opposer à l’injustice sociale : en prison, dans les stades, lors des mouvements sociaux.

La liste des victimes s’est lourdement allongée depuis. Pas étonnant :

  • après avoir été invalidée par le conseil constitutionnel dans le cadre de la loi sécurité globale, l’interdiction de filmer les policiers a été réinscrite et validée dans la loi « séparatisme ».
  • les gouvernements se succèdent et peuvent dire dans tous les médias sans jamais être contredits qu’il n’y a pas de violence policière
  • l’armement de la police est désormais le même que sur les champs de batailles militaires et est systématiquement utilisé hors cadre légal, mettant en danger toutes les personnes qui passent par là : LBD, grenades.

En octobre de l’année dernière, dans le cadre du Schéma National du Maintien de l’Ordre, le gouvernement a commandé 90 nouveaux blindés pour intervenir lors des manifs notamment !

(Source: ministère de l’intérieur ICI )

L’Etat vient, le 1er novembre dernier, de lancer un appel d’offre pour une commande à hauteur de 38 millions d’euros de grenades assourdissantes, lacrymogènes, dites « de désencerclement » utilisées par la police. (Source : bulletin officiel par ICI)

  • les policiers et les gendarmes ne sont condamnés par la justice pour des faits de violences ou de morts, qu’à d’extrêmement rares exceptions près.
  • les récentes dispositions prises par le gouvernement autorisent les policiers à garder et à faire usage de leur arme de service en dehors de leurs heures de travail s’ils se rendent dans des lieux accueillant du public  !!!

Tout ceci participe symboliquement et pratiquement à donner carte blanche à la police et aux gendarmes en général, aux unités spéciales utilisées dans le maintien de l’ordre en particulier :

  • Les CRS
  • la BAC
  • les gendarmes mobiles
  • la BRAV-M à Paris (retour des voltigeurs)

  • et leur équivalent à Toulouse

Désarmer, réformer, ou supprimer la police, il existe une multitude de (pro)positions afin de mettre fin à cette violence au service de l’Etat raciste, patriarcal et capitaliste.

En attendant, face aux violences policières et à la répression, solidarité !

L’illustration principale de cet article est issue de la BD « Contrecoups : Malik Oussekine » par Jeanne Puchol et Laurent-Frédéric Bollée

 

Rassemblement pour la journée internationale pour les droits des migrant.es
Samedi 17 Décembre 11H Jeanne D’arc

Pour affirmer notre solidarité et exiger une loi de régularisation

Pour s’opposer aux projets répressifs du gouvernement et à la future loi Darmanin

Ils et elles, qu’ils soient exilé.es, réfugié.es, sans-papiers vivent et souvent travaillent ici depuis plusieurs années : il est temps de les régulariser pour faire cesser cette situation indigne où une partie de la population est exploitée, invisibilisée et sans droits !

Darmanin et le gouvernement préparent la 22° loi sur l’immigration depuis 1990. Elle sera examinée en 2023. Encore une fois, le caractère répressif va prévaloir avec la criminalisation des migrant.es, le durcissement des procédures d’accès à un titre de séjour, la restriction des droits au recours, la détérioration des droits des personnes exilées et la création annoncée d’un titre de séjour précaire pour des emplois dits « en tension ».

Nous ne nous pouvons accepter une démarche fondée sur la stigmatisation et les raccourcis assimilant immigration et délinquance !

En Espagne, au Portugal, en Allemagne, les gouvernements ont ouvert des procédures de régularisation par le travail. Elles permettront à des milliers de salarié.es de sortir de la surexploitation. C’est aussi possible en France !

En France, ils et elles travaillent, souvent depuis plusieurs années, dans le bâtiment, les travaux publics, la restauration, le nettoyage, les hôtels, la logistique… Leurs conditions de travail sont dégradées et ils et elles subissent des discriminations multiples de la part des employeurs.

A Toulouse, ces personnes « sans-papiers », ou plutôt « privées de droit », sont ainsi plus de 500 à travailler pour des plateformes, Uber et autres, sans statuts, sans pouvoir faire valoir auprès de préfecture leur emploi en vue d’une régularisation.

Ce sont pourtant ces travailleurs et travailleuses de notre pays, qui ont assuré les premières lignes en période de pandémie, au risque de leur santé. Des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans eux et elles.

Depuis de nombreuses années, ces sans-papiers, ces hommes et ces femmes, se mobilisent avec le soutien des organisations syndicales, des associations et collectifs de citoyen.nes. Des mouvements de grève exigent une reconnaissance de leurs emplois, une égalité avec les autres salarié.es et surtout une régularisation au titre de leur travail ne dépendant pas du bon vouloir du patronat !

Leurs enfants sont scolarisés dans les écoles, mais dans l’incertitude de leur avenir, avec les conditions de vie difficile de leurs familles dans des hébergements précaires (squat, hôtels, hébergement d’urgence, voire à la rue), il leur est difficile de suivre une scolarité normale. Ils ne peuvent pas faire de stages, ce qui réduit à néant leur accès à une formation professionnelle.

Les jeunes non accompagné.es, arrivés.e récemment en France, sont trop souvent rejeté.es des dispositifs de protection de l’enfance. Le soupçon prévaut à leur évaluation. Ils et elles sont considéré.es avant tout comme des migrant.es et non comme des jeunes en danger. Les textes internationaux sont ainsi régulièrement bafoués. Leur avenir professionnel est difficile, malgré leur volonté d’apprendre et de travailler ici. Parfois, ce sont des patrons qui les soutiennent dans leur demande de régularisation.

Aujourd’hui la dématérialisation des procédures rend très difficile voire impossible pour les personnes étrangères les demandes de titres, de renouvellement et toutes autres démarches. Il faut exiger la réouverture des guichets d’accueil physique !

Nous ne voulons pas de ce monde !

► Toutes et tous ensemble, mobilisons-nous contre la montée des nationalismes, des racismes et des fascismes qui s’étendent dans certaines régions de l’Europe et du monde.

► Mobilisons-nous pour mettre fin aux souffrances et à la mort sur les routes de la migration. Le scandale des bateaux renvoyés d’un pays à l’autre doit cesser et le droit maritime doit être appliqué (débarquement dans le port le plus proche). 

► Exigeons le respect du droit à l’asile. Les refoulements systématiques aux frontières doivent cesser : toute personne doit avoir le droit de circuler et de faire valoir un droit au séjour dans le pays d’accueil ! 

► Des papiers pour toutes et tous ! Pour une régularisation large et durable de tous ceux et toutes celles qui vivent, travaillent et agissent dans nos territoires, ouvrant un accès à l’emploi, aux droits sociaux et à un hébergement digne ! Réouverture des guichets d’accueil physiques dans les préfectures !

En France, de nombreux rassemblements auront lieu pour la journée internationale pour les droits des migrant.es à l’appel de la Marche des Solidarités, des collectifs de sans-papiers, d’associations, de syndicats et de partis politiques.

Notre pays s’appelle Solidarité !

A l’initiative des Etats Généraux des Migrations 31

Premiers signataires : Attac, La Cimade, Ligue des Droits de l’Homme Toulouse, Réseau Education Sans Frontières 31, Cercle des Voisins, Réseau ALBA-Lesbiennes réfugiées, Mouvement de la Paix 31, CCFD Terre solidaire 31, TEC 31, Secours-Catholique Ariège-Garonne, Act Up Sud-Ouest, DAL, MRAP … / CGT 31, FSU 31, Solidaires 31, CNT 31…

Avec le soutien de : EELV Toulouse, GDS 31, Gauche Ecosocialiste 31, NPA 31, Parti de Gauche 31, UCL 31 …