Nouvelles du jeudi 16 décembre

Victoire pour les 39 personnes sans-abris du gymnase Saint-Sernin !

Depuis le vendredi 3 décembre 19h, 39 personnes sans-abris (dont 23 enfants), avec le soutien du DAL31, RESF, la FCPE, LDH et le Cercle des Voisins, ont occupé le gymnase de Saint-Sernin afin d’exiger un hébergement d’urgence. C’est une victoire mais qui en appelle d’autres tant qu’il y aura des personnes à la rue !

Bravo à toutes les personnes qui se sont mobilisées pour se mettre à l’abri depuis le 3 décembre et qui n’ont pas cessé d’exiger depuis de la Préfecture des hébergements sur le dispositif d’urgence !

Et merci, merci à toutes et tous pour vos dons, vos soutiens, vos encouragements et vos pensées. La lutte paie toujours ! Un grand merci aux collectifs d’enseignant·es et de parents d’élèves pour l’intensité de leur mobilisation, pour tous ces enfants scolarisés ! Et bien sûr, merci à toutes les associations pour leur soutien sans faille et leur aide sur tous les fronts ! Un grand merci à tous les médias qui ont relayé l’action et donné de la visibilité à la situation de ces familles, habituellement invisibilisées dans leur précarité !

Mais le combat n’est pas fini !

Les hébergements obtenus sont des mises à l’abri hôtelières pour une durée indéterminée. Il va falloir être vigilant·es et rester à l’écoute des familles afin de s’assurer que ces hébergements ne prendront pas fin d’un jour à l’autre, ce de manière illégale. Toute sortie d’un hébergement d’urgence ne peut se faire que pour une orientation vers un hébergement stable et adapté. Ce que les familles vont réclamer par la suite !

Cette lutte doit être un exemple ! Le rapport de force a fait plier l’État. C’est un exemple pour l’ensemble des sans-abris et des précaires, pour le mouvement social en général. Cette lutte a donné espoir à toutes les personnes qui se mobilisent. C’est 39 personnes qui ont occupé ensemble un lieu collectif, elles ont créé des liens de solidarité et de partage au-delà des différences culturelles. C’est le plus beau des messages que nous pouvons offrir !

Maintenant, continuons le combat ! Continuons de revendiquer l’application de la loi réquisition des logements vides, l’ouverture d’hébergements supplémentaires qui soient adaptés pour loger les sans-abris ! Un logement adapté pour toutes et tous !

Reynerie-Mirail,tout détruire au nom de la

« mixité sociale » ? Une autre vision est possible !

On vous en parlait récemment encore, pour continuer son projet de destruction au nom de la « mixité sociale », le rectorat de l’académie de Toulouse et le Conseil Départemental de la Haute Garonne, sont prêts à tout, même conclure à partir de chiffres faux ! Ils en profitent au passage pour mettre l’éducation prioritaire dans la broyeuse.

Dispositif « Mixité sociale » et fermeture des collèges Reynerie et Bellefontaine à Toulouse : réponse de Sud Education 31-65 au bilan du Conseil Départemental.

 

Au delà de la fermeture des collèges, c’est toute la structure du quartier qui est mise en péril par les politiques destructrices des institutions départementales !

Un collectif d’architectes lance un appel, contre la destruction et pour la réhabilitation des immeubles de l’équipe Candilis-Josic-Woods à La Reynerie.

L’appel du collectif d’architectes en défense Mirail Candilis

Dans le numéro 46 de « Construire », des architectes ont décidé d’ouvrir le débat pour la défense de l’architecture de Candilis Woods et Josic, au Mirail, pour sa réhabilitation au compte de ses habitant·es, de toute la population et de l’architecture.

Ils répondent à la sollicitation d’habitant·es et du collectif du quartier du Mirail qui se mobilisent contre la démolition programmée de 6 immeubles et de 961 logements de grande qualité dessinés et construits par cette équipe dans les années 60-70 .

Alors que le rapport de la commission d’enquête publique de 2017 du commissaire enquêteur se concluait par un avis défavorable au projet de Toulouse Métropole, un nouveau rapport commandité après désignation d’un nouveau commissaire enquêteur en 2021 conclut à un avis favorable sur le même projet .»

 

170 ans de colonisation française ça suffit ! Soutien à la lutte du peuple Kanak!

Le gouvernement français a maintenu au 12 décembre 2021 le référendum portant sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Cela en dépit des appels de l’ensemble des organisations politiques, syndicales et associatives représentant le peuple kanak, à reporter cette consultation à l’automne 2022. En dépit aussi de leur annonce d’une non-participation à ce troisième référendum maintenu en décembre 2021.

La volonté du gouvernement d’imposer le vote ce 12 décembre représente un geste irrespectueux à l’égard du peuple kanak et des autres populations océaniennes, alors même que la majorité des décès liés au Covid les concerne.

En cédant à la précipitation et à la brutalité (en militarisant en particulier le territoire) pour imposer un calendrier voulu par les seuls partisans de la Nouvelle-Calédonie dans la France, le gouvernement a fermé la porte à une campagne équitable et un résultat incontesté.

Comment peut-on imaginer une consultation référendaire privée de la participation du peuple premier ?

Comment pourrait être imposé un projet d’avenir pour la Kanaky Nouvelle-Calédonie sans les Kanak ? Quelle valeur peut avoir un projet après une consultation disqualifiée aux échelles locale, nationale et internationale.

Solidarité Kanaky Toulouse vous invite à débattre de la situation ouverte par le coup de force gouvernemental et de la poursuite de notre solidarité au peuple Kanak plus que jamais nécessaire dans les mois à venir.

Jeudi 16 décembre à 19h à la Maison de Quartier de Bagatelle (13, impasse du Bachaga Boualam – M° Bagatelle)

Solidarité Kanaky Toulouse

 

Journée Internationale des Migrant.e.s

 

 

Grève du 14 décembre en Loire-Atlantique : journée de mobilisation réussie dans l’Éducation ! Et si on se bougeait vraiment dans le 31 ?

Ce mardi 14 décembre 2021, à Nantes et à Saint-Nazaire, les personnels de l’éducation soutenu⋅e⋅s par une large l’intersyndicale appelaient à manifester pour dénoncer le manque de moyens pour l’inclusion scolaire. Plus de 700 personnels, enseignant·e·s, AESH, psychologues scolaires ont défilé dans les rues pour exprimer leur souffrance et leurs difficultés à accueillir l’ensemble des élèves dans de bonnes conditions.

À l’heure actuelle, des centaines d’enfants sont en attente d’accompagnant·e·s pour leur permettre de bénéficier, dans de meilleures conditions, des apprentissages dispensés en classe. De par la précarité des contrats qui ne permet pas le recrutement d’AESH, les lenteurs des notifications de la MDPH, du manque de postes d’enseignant·e·s spécialisé·e·s, des listes d’attente pour l’accès aux établissements spécialisés ; enfants, parents d’élèves et enseignant·e·s sont démuni·e·s et ne peuvent faire vivre une école émancipatrice et inclusive.

L’assemblée générale d’aujourd’hui, forte de 300 participant·e·s, appelle à :

– une grande journée de grève et de manifestation le jeudi 13 janvier 2022, avec une assemblée générale qui décidera des suites du mouvement.

– des manifestations avec les parents d’élèves le samedi 15 janvier 2022.

D’ici là, l’assemblée générale appelle :

– à élargir ce mouvement aux personnels du second degré

– à élargir ce mouvement dans toute la France

– à entamer des réunions d’informations intersyndicales pour massifier.

– à continuer à s’organiser au sein des circonscriptions (nuit des écoles, interpeller les élus, la DASEN)

L’intersyndicale a fini par être reçue par l’adjoint de la DASEN et le secrétaire général à 14h.

 

International :

Iran : Des milliers d’enseignant·es se sont rassemblé·e·s et mobilisé·e·s dans tout le pays


http://www.laboursolidarity.org/Iran-Des-milliers-d-enseignant-es



Trois jours de protestation sans précédent d’enseignant.es en Iran
Un mouvement d’enseignant.e.s sans précédent a eu lieu les 11, 12 et 13 décembre 2021, sans précédent par le nombre de participant.e.s, de villes du pays engagées et le fait de débuter le premier jour de la semaine (le samedi étant le premier jour de la semaine en Iran).

Le Conseil des associations syndicales des enseignant.e.s d’Iran avait appelé à une grève sous forme de fermeture des classes et sit-in dans les établissements scolaires de deux jours et des rassemblements de rue pour le 13 décembre. Cet appel a été largement entendu. Il y a eu environ 70 villes où la grève a été suivie le premier jour pour passer à 120 le second. Les rassemblements des enseignant.e.s pour le 13 décembre ont été massifs de sorte que pour des villes comme Chiraz (province du Fars) et Sanandaj (province du Kurdistan) plusieurs milliers de manifestant.e.s étaient dans la rue. À Téhéran, la capitale, les enseignant.es ont choisi de se rassembler devant le Madjles (le parlement) où des forces de sécurité ont tenté de les attaquer mais finalement elles ont été repoussées. La police politique a quand bien même arrêté Rassoul Bodaghi, un enseignant qui a déjà fait au total 7 ans de prison pour ses activités syndicales.

Les enseignant.e.s ont plusieurs revendications dont les deux principales sont l’augmentation des salaires et des pensions de retraite. Alors qu’un salaire mensuel de 12 millions de tomans (environs 375€) est un minimum en dessous duquel les salariés sont sous le seuil de pauvreté, le salaire moyen d’un.e enseignant.e avec plusieurs années d’ancienneté est de 7 millions de tomans. Les enseignant.e.s n’ont pas abandonné d’autres revendications comme celle d’une éducation gratuite et de qualité vu que depuis plusieurs années celle-ci a été de plus en plus privatisée et inégalitaire. Iels exigent aussi la libération de leurs collègues emprisonnés entre autres EsmaïlAbdi, Mehdi Fat’hi, Mohammad-Reza Ramazanzadeh et de nouveau Rassoul Bodaghi. Les autres revendications concernent la précarité des enseignant.e.s non titularisé.es et l’absence de droit d’étudier pour les enfants dans leur langue maternelle. En effet le régime actuel comme le précédent impose la langue persane comme officielle alors qu’en Iran plusieurs langues sont parlées comme le kurde, le turc, l’arabe etc.

Les enseignant.e.s ont organisé ces trois jours de protestation alors que le gouvernement présente son budget au Madjles pour l’année prochaine (année iranienne commence le 21 mars). Ce budget ne comprend que 13% d’augmentation pour l’éducation nationale alors que l’une des multiples institutions idéologiques du régime a 180% d’augmentation !

Un autre fait marquant de ces 3 jours de protestation enseignante était des écoliers et lycéens qui sont venus soutenir le mouvement ou des enseignant.es de la ville d’Ispahan qui ont signalé que des élèves ont été gravement blessés à l’œil pendant les récentes protestations dans cette ville contre la crise de l’eau, finalement réprimées.

Les enseignant.e.s ont participé à trois jours de mouvement d’ampleur, mais cela n’est pas la fin, car l’on a entendu dans les rassemblements du 13 décembre : Si nos problèmes ne sont pas pris en compte, les classes ne se tiendront pas.