A la fac du Mirail,d’après la direction, le danger n’est visiblement pas le même pour tou.te.s !

La Présidente campe sur ses positions, les BIATSS ne sont pas en danger dans l’université et leur présence reste donc obligatoire comme en temps normal. L’alerte Danger Grave et Imminent déposée par 3 syndicats (SUD, SNASUB FSU, CGT) n’a pas été reconnue par la direction au prétexte que la forme n’est pas respectée !

Il aurait fallu nommer tous les postes concernés par le DGI. Ce qui est tout simplement impossible !


Sur le fond, si la direction reconnait que le danger existe, les BIATSS ne seraient pas plus en danger qu’ailleurs (SIC). C’est vraiment à se demander si ceux qui défendent le télétravail comme la possibilité de limiter au maximum les contacts ne seraient des idiots farfelus !
Le risque que fait prendre la présidente à tous les BIATSS alors que tous les curseurs sont dans le rouge vif est scandaleux et sidérant. Bien sûr sa responsabilité pénale est engagée,  il ne fait aucun doute qu’en cas de drame pour les agent.e.s et/ou leurs familles, personne ne saurait oublier comment la direction a intentionnellement augmenté les risques en refusant des modalités sérieuses et adaptées à la situation. Doit-on vraiment en arriver là pour se faire entendre ?
En résumé le danger est partout sauf pour les BIATSS de l’UT2J. Personne n’est dupe, il ne s’agit pas de « commander » des masques et du gel pour se dédouaner des dégâts qu’engendrent la Covid.

A ce jour :
• La France est en état d’urgence sanitaire et un reconfinement national est envisagé
• La ville de Toulouse est en alerte maximale Covid avec couvre-feu ;
• Le  Premier Ministre recommande 50% de télétravail ;
• La Ministre de la fonction publique encourage vivement le télétravail jusqu’à 3 jours par semaine ;
• Le Préfet de Haute Garonne préconise également 50% de télétravail en général et dans les Universités ;
• Le vade-mecum de l’UT2J préconise le télétravail dans son stade 3 puisqu’il indique un « accueil d’une minorité d’étudiant.e.s et de personnels » et que « seule une partie restreinte des activités reste en présentiel. »

Soit la direction ne comprend pas ce qu’elle écrit elle-même dans son vade-mecum, soit le cynisme est poussé à son paroxysme au point d’estimer que les BIATSS sont la « minorité » de personnels qui assure la partie « restreinte » des activités.
Le sentiment d’être sous considéré est grandissant dans la population BIATSS. Mais selon la présidente il y a des masques et du gel, donc cela suffira pour cette catégorie de personnels.
La direction va même jusqu’à affirmer que l’inquiétude et la colère des BIATSS est une « rumeur dangereuse » que SUD-Education propagerait (Re SIC)

Pour SUD-Education, au vu de la situation sanitaire qui s’aggrave de jours en jours, impliquant de nouvelles mesures dont de nouveaux couvre-feux sur le territoire voire un reconfinement national, il y a évidemment un risque dangereux qu’il ne faut pas prendre à la légère. Nous ne sommes plus au siècle dernier ou l’on faisait mourir les gens au travail.
C’est pour cette raison d’ailleurs que des mesures ont été prises pour les usagers et de facto, pour les enseignants. Quid des mesures prises pour les BIATSS ?
Il suffit de se promener sur le campus pour croiser ici ou là un groupe d’étudiant.e.s et de personnels sans masque devant les UFR, de voir des files d’attentes à la cantine sans distanciation sociale… Et que dire des transports en commun bondés ? Pire,  la direction choisie cette période pour simuler des exercices d’évacuation des UFR. Résultat : des centaines d’étudiants.e.s et de personnels regroupées au même endroit. Quelle ingéniosité !

Reste pour limiter les risques inhérents à la Covid la Charte sur le télétravail qui n’est absolument pas pensée pour répondre à une crise sanitaire puisqu’elle ne permet qu’un jour de télétravail par semaine (et encore sous conditions dont certaines paraissent draconiennes). La présentation de la charte aux personnels par la direction laisse à penser que l’adhésion des organisations syndicales a été totale : ce n’est pas le cas. SUD-Education reviendra sur cette charte qui, contrairement à ce qu’annonce la direction, ne fait pas l’unanimité.
 
Le gouvernement va annoncer ce soir de nouvelles mesures. Le télétravail sera mis en avant et si la direction continue à penser que les personnels BIATSS sont encore sacrifiables, l’heure ne sera plus aux discours mais à la mobilisation, car il devient insupportable pour beaucoup de se sentir en danger inutilement et si peu considéré.e.s. Face à un danger loin d’être imaginaire, le droit de retrait va s’imposer et permettra de faire comprendre à cette direction que non, les personnels BIATSS ne sont ni sacrifiables, ni une sous catégorie de personnels et encore moins de la chair à virus.