Nouvelles du jeudi 12 mars 2020

1) Fortes, fières, féministes, radicales et en colère !

 

 

 

 

 

Tremblez, les femmes sont de sortie !

Plus de 1 000 femmes ont participé à la marche de nuit féministe non mixte samedi 7 mars de 22h à 1h du matin. Des chants de colère, des slogans inspirants, une vulve géante, des vitrines magnifiquement redécorées, la bourgeoisie du centre-ville réveillée, des collages, une batucada déter… bref, la rage et la solidarité se sont faites entendre.

On parlera pas trop des mecs, toujours là pour gâcher la fête…comme d’hab quelques lourdos recadrés rue Pargaminières mais les plus violents d’entre eux, les flics, n’ont pas hésité à mettre la pression, gazer, nasser…et même interpeller une camarade à 1h du matin. résultat ? 12h de garde à vue pour RIEN (enfin si, un rappel à la loi quand même). A Saint Gaudens aussi la répression s’est abattue: un manifestant s’est fait arrêter après la manifestation du 8 mars cette fois car il portait un foulard zapatiste. Samedi, Solidaires distribuera des foulards zapatistes pendant la manif Justice sociale / Justice climatique. A bas la répression des luttes!! Le communiqué de soutien de Solidaires 31 est à lire ici.

On notera que le #quecrèvelepatriarcat est sur tous les tweets, j’dis ça…

Le lendemain à 16h, c’est la manifestation pour la journée internationale des droits des femmes qui s’élance avec plusieurs milliers de manifestant-e-s déters et pas prêt-e-s à se taire! Un défilé de plusieurs heures bruyant, inventif et dansant ! Des cris de rage, des chants de lutte, de la solidarité, des tags supers bref, on est pas prête à se taire, et pas qu’à Toulouse! A l’échelle nationale, Solidaires parle d’un 8 mars historique!!

& comme on n’oublie jamais Jean-Michel même un 8 mars, voici une lettre ouverte à Monsieur Blanquer concernant les violences sexistes et sexuelles au travail

& comme la police n’oublie jamais personne, voici le guide du manifestant-e arrêté-e– édité par Solidaires

Image

*la plupart des photos ont été piquées sur le site du camé

 

2) La lutte continue: c’est le temps des AGs…et de l’aventuuure!

  • L’AG mairie/éduc dont on vous parlait la semaine dernière a eu lieu hier, mercredi 11 mars à la Bourse du Travail. 80 personnes étaient réunies, de plusieurs professions différentes: ASTEM, AESH, Espaces verts, animation, enseignement… autour d’échanges et de discussions riches et nécessaires. Affaire à suivre…

  • & la prochaine AG interpro lundi 16 mars, tract à retrouver ici !

  • Grève des factrices et facteurs de Gimont, l’Isle-en-Dodon et Saramon
    Communiqué intersyndical SUD PTT CGT FAPT à lire ici !

  • action d’invisibilisation des notes au collège de saint béat dans le Comminges. Voici le communiqué de presse que les collègues ont écrit: « Après une période difficile au cours de laquelle nous avons tenté de manifester notre désaccord concernant le projet de réforme des retraites, la réponse du gouvernement a été sans appel par le recours au 49.3. Cette décision marque le paroxysme du mépris du gouvernement à notre égard. Nous avons donc décidé, enseignant.e.s de Saint-Béat, de rendre invisibles les notes des élèves sur l’environnement numérique de travail. Soucieux de la réussite, du bien-être et de l’ épanouissement de nos élèves nous nous sommes accordés sur cette démarche qui ne portera en aucun cas préjudice à leur scolarité. Nous voulons montrer, de manière bien évidemment symbolique, notre profond écœurement face à l’absence de considération pour nos voix.« 
  • l’ensemble du choeur de l’orchestre du Capitole s’est mis en grève pour contester la réforme des retraites, l’AG culture est donc relancée!
     

3) Relogement des familles du 36 rue Roquelaine!

Dernière action en date du DAL31, ça vaut le détour!

Communiqué de presse du DAL31 du mercredi 11 mars 2020:

JEAN-LUC MOUDUC NOUS SOUTIENT FACE A LA PREFECTURE:
Relogement des familles du 36 rue Roquelaine !
 
 
Aujourd’hui, mercredi 11 mars, le collectif Un Toit Pour Apprendre a interpellé le maire de Toulouse, Jean-Luc Mouduc, alors qu’il diffusait des tracts de campagnes mensongers sur sa politique contre le mal-logement. Après une discussion houleuse, le maire a choisi son humanisme en nous amenant à sa permanence de campagne électorale. A ce moment précis, il a fait la promesse solennelle de nous soutenir face au mépris de la préfecture qui refuse actuellement de nous recevoir et d’accéder à nos revendications de relogement des familles du 36 rue Roquelaine !
NI une ni deux, Jean-Luc Mouduc accompagné de ses colistiers-ières sont partis avec nous vers la préfecture pour exiger un rendez-vous ! Le maire a seulement était accueilli par un dispositif policier et une porte close. Voilà à quoi en est réduit la préfecture, elle fait la sourde oreille au représentant de la ville de Toulouse ! Nous sommes par la suite repartis, promettant que la prochaine fois nous ne serons pas si gentils s’ils n’accèdent pas à nos revendications.. Mais nous pouvons être heureux, nous avons dorénavant un poids incroyable, le soutien du maire Jean-Luc Mouduc face à la préfecture ! A très vite, pour une prochaine action bien plus offensive.

Nos revendications :
– Le relogement de tous les occupants du 36 rue Roquelaine dans des conditions stables, pérennes et adaptées.
– La réquisition des bâtiments vides, dont le 36 rue Roquelaine et leur réhabilitation pour d’autres familles, étudiants et personnes à la rue.
– Plus largement, le relogement adapté et pérenne des familles et étudiants qui vivent depuis des mois dans des dispositifs d’urgence.

Nous associations, syndicats et collectifs d’établissements scolaires de la campagne « Un Toit Pour Apprendre » continuerons la lutte jusqu’à l’obtention de solutions définitives pour les familles du 36 rue Roquelaine. La préfecture doit prendre ses responsabilités et débloquer une solution rapidement.
Un Toit c’est un Droit !

Collectif « Un Toit Pour Apprendre »
 (DAL, LDH Toulouse, FCPE 31, RESF, CGT éduc’action, Sud éducation, collectifs d’établissements scolaires)
11/03/2020
 
Plus de photos de l’évènement ici!
 

4) Exigeons la prime REP & REP+ pour les AED et AESH !

fight you chuck norris GIF by GritTV

Depuis la création des REP en 2014, les personnels touchent une indemnité au nom de la spécificité de leur travail et la pénibilité de leurs conditions de travail. Tous les personnels ? Non. Malgré la communication du ministère de Jean-Michel Blanquer à la rentrée 2018 qui avait pu le laisser espérer, les Assistant-e-s d’Éducation et les Accompagnant-e-s d’élèves en situation de handicap ne perçoivent toujours pas l’indemnité REP, autour de 208 euros pour un contrat annuel d’une quotité de 50 %. Pourtant AED et AESH font partie du personnel d’encadrement et d’accompagnement et contribuent au même titre que les autres personnels, titulaires ou non titulaires, à la réussite de tous les élèves en éducation prioritaire. Ils et elles sont confronté-e-s directement à la grande difficulté des élèves en vie scolaire et en classe et participent pour une part plus qu’importante à la bonne marche des établissements REP ou REP +. Cette injustice flagrante contrevient à l’égalité de traitement des agents de la fonction publique.

SUD éducation revendique le versement de l’indemnité REP à tous les personnels travaillant en éducation prioritaire.

SUD éducation invite :

- chaque AESH et AED travaillant en éducation prioritaire à envoyer massivement un courrier de réclamation à leur administration (modèles pages 5 et 6 de la brochure). L’administration a deux mois pour vous répondre. Une absence de réponse équivaut à refus. Pour la suite des démarches (recours et tribunal administratif, contacter votre syndicat SUD éducation local).

Au-delà du versement de l’indemnité REP à tous les personnels travaillant en éducation prioritaire, SUD éducation revendique une augmentation de salaire pour tous les contractuel-le-s et leur titularisation immédiate sans condition de nationalité ni de diplôme.

 

5) Mutations interacadémiques 2020: fin des commissions paritaires et opacité complète des opérations de mutation

Ce 4 mars 2020 sont tombés les résultats pour les mutations inter-académique 2020. C’est la première session de mutation sans la tenue de commission mixte paritaire qui assurait un traitement égalitaire et transparent des mutations des agent-e-s.

La baisse continue des postes aux concours ne peut qu’inquiéter nos collègues quant aux capacités futures de « mobilité » ; le président lui-même annonce l’accroissement du recours aux personnels précaires déjà en plein développement.
Or, malgré la hausse du nombre d’élèves attendu-e-s pour la rentrée 2020 et l’hémorragie avec la suppression de 80 000 postes depuis les années 2000, le gouvernement compte supprimer de nouveau entre 2000 et 3000 postes. Pour faire face aux besoins, il compte augmenter encore la précarité, notamment par le recours aux AED pour des fonctions d’enseignements.

Nous avons à de nombreuse reprises dénoncé le projet de loi « transformation de la Fonction publique » qui a dynamité les CAP, nous inquiétant du manque de transparence du mouvement et des inégalités qui en découle.

Nos craintes étaient fondées. Tout d’abord le mouvement ne s’est pas fluidifié, les barres dans beaucoup de matière restent très hautes. Il est de fait difficile pour de nombreux collègues d’obtenir une mutation lorsqu’on ne fait pas partie d’une cellule familiale normée, par exemple pour un-e collègue célibataire sans enfant.
Nous avons aussi observé un manque de transparence dans l’attribution des bonifications, par exemple selon les académies, les bonifications de rapprochement de conjoint ne sont pas attribuées de manière égalitaire. Sans l’intervention du paritarisme, les recours des collègues ont majoritairement été tentés en vains. Ceci nous semble une rupture dans l’équité de traitement des fonctionnaires. Pas à pas, nous nous éloignons du principe d’un droit à la mobilité choisie et volontaire pour tous les personnels, dans le cadre d’un mouvement national aux règles transparentes et identiques pour toutes et tous.

Pour SUD éducation, des mesures simples dans le cadre du mouvement sont à prendre pour faciliter l’accès au droit à la mobilité :

1/ revenir sur le nombre trop élevé de postes spécifiques et de postes « réservés », qui remet en cause le caractère égalitaire et transparent du mouvement et retire chaque année un nombre important de possibilités de mutation pour les collègues (à l’inter et à l’intra).
2/ Permettre un traitement égalitaire entre les académies pour les bonifications.
3/ Mettre en place une réelle réflexion quant aux capacités d’accueil ou de calibrage des académies par discipline.

-> Revendications de SUD Education à lire ici ! 

 

6) Affronter ensemble les crises sociales et écologiques, c’est urgent et vital !

-> appel_national du 13_et_14_mars, pour que tous les personnels des services publics participent aux marches et rassemblement pour le climat dans tous les territoires!

Résultat de recherche d'images pour "marche climat 14 mars toulouse"

 

7) Service national universel: c’est toujours NON !

L’Union syndicale Solidaires et plusieurs organisations membres sont signataires de l’appel unitaire « non au SNU », qui est à diffuser le plus massivement possible. Mais l’autre dimension, pour qu’existe une campagne nationale dans la durée (et c’est nécessaire parce que le caractère obligatoire du SNU ne sera applicable que dans quelques -proches- années) est la mise en place de collectifs locaux. Plusieurs sont déjà créés, les structures Solidaires sont invitées à y participer (certaines sont à l’initiative) ; transmettez-nous les informations sur ce qui se fait dans vos localités.

https://solidaires.org/IMG/png/2020_-_3_-_1_-_non_au_snu_2_avril_affiche_version-4.png

8) Feu aux prisons

Dimanche dernier, les autorités italiennes ont annoncé l’interdiction des visites, parloirs et permissions de sortie pour les détenu-e-s afin de combattre la fameuse épidémie… Plusieurs milliers de prisonnier-e-s ont provoqué au moins 27 soulèvements dans les prisons du pays. Les médias relaient un véritable chaos, mais c’est surtout la répression qui est à déplorer, sanglante même puisque 12 détenus sont morts pendant les émeutes. Les médias et syndicats policiers parlent d’overdose de médicaments, d’autres sources évoquent un véritable massacre… Dans le même temps, plusieurs bâtiments ont été détruits par le feu et des dizaines de détenus ont réussi à s’évader.

-> Témoignages plus en détail ici.