Nouvelles du jeudi 13 juin

1) Même si Blanquer ne veut pas nous on est (encore et toujours) là !

La lutte continue à Toulouse et la reconductible ne s’arrête pas!! Après une semaine de plus de grève, aujourd’hui, jeudi 13 juin a été marqué par un nouveau blocage du rectorat, une nouvelle assemblée générale de grévistes et une énième manif, petit debrief:

-> Dès 6h45 ce matin, grâce à la commission action et la centaine de grévistes sur place, le rectorat a été bloqué. Des ateliers ont été animés toute la matinée pour permettre de tourner deux vidéos, avec des décors à couper le souffle! Vous pourrez retrouver la vidéo de la chute des lois de l’école et les photos du blocage et des animations sur le facebook de Bloquons Blanquer Toulouse.

Cinq personnes ont été reçues en audience avec la rectrice mais malgré deux heures de discussion, aucune réponse claire n’a été apportée, et notamment sur les précaires (conditions de travail, paiement pendant les vacances, échelle de salaires…). Tout va apparament pour le mieux pour les AESH, dont les contrats seront tous renouvellés et tout sera magnifique en septembre 2019. Concernant les réformes, les parents sont rassurés, les personnels seront formés, la rectrice privilégie le dialogue BREF la vie est belle, pourquoi bloquer le rectorat ?

Le positif est que Mme la rectrice suit les grévistes sur les réseaux sociaux, bravo la commission communication!! Par contre, il nous est demandé de faire preuve d’empathie face à la répression policière, le gazage du 19 mars s’explique par une minorité qui bloque une majorité… et puis quoi encore?

-> l’assemblée générale de grévistes a longtemps discuté de la journée du 17 juin, 1er jour du bac général, épreuve de philosophie (français-histoire pour les lycées pro) et plusieurs votes ont suivi, organisant notamment la journée de lundi:

  • Reconductible jusqu’à lundi votée avec 60 personnes POUR
  • lundi, rassemblement devant le rectorat à 8h et AG en suivant à 8h30
  • action le midi à la sortie de l’épreuve de philosophie
  • pique-nique en suivant
  • collage d’affiches en ville samedi matin à 9h30 +diff de tracts pendant la manif GJ
  • appel à rejoindre les blocages GJ du samedi 22 juin, et notamment les actions des hospitalier-e-s

-> les grévistes sont ensuite parti-e-s en manifestation à 14h30

Et sinon parmi les actions de la semaine, une occupation d’école, une émission radio, une soirée de soutien et plein d’autres choses à retrouver encore et toujours sur la facebook du mouvement! Et SURTOUT, l’appel du 17 juin à écouter encore et encore!!

Et biensur, on n’oublie pas de faire tourner le lien de la caisse de grève, disponible en ligne ici !!

Ci-dessous le tract écrit par les collègues de Rieux concernant l’action du 17 juin prévu à Cazères vers 10h (pose de la 1ière pierre du nouveau lycée… et début du bac) :

2) Un quartier, un collège !!!! La lutte des parents du quartier du Mirail continue !

Comme les années précédentes, plusieurs parents des écoles de Reynerie ont demandé des dérogations pour l’entrée en 6° de leurs enfants pour septembre 2019.  Cette année, seules les dérogations pour raison médicale ont été accordées pour nos écoles.  Cependant, les parents de Reynerie (et maintenant de Bellefontaine) n’ont plus de collège de proximité pour l’entrée en 6° et ils se voient obligés d’envoyer leurs enfants dans des collèges éloignés, qu’ils n’ont pas choisi.   Pour certaines familles, cet éloignement rend impossible le suivi des enfants et  ne leur permet plus d’exercer leur rôle de parent d’élève, et ceci sans bénéfice pour l’enfant. En effet, les retours des parents dont les enfants sont à Balma, Tournefeuille, et autres… montrent que la fatigue des élèves soumis à ce plan est importante, les enfants ne peuvent plus pratiquer les activités sportives ou culturelle en dehors de l’école, ils n’en ont plus le temps et les résultats scolaires ne sont pas au rendez-vous.  Les pères travaillent tard, souvent en déplacement, les mamans travaillent ou doivent s’occuper des autres enfants, elles n’ont pas de voiture, et se déplacent en transport en commun. Sachant que pour aller au collège de Balma ou à Bellevue, il leur faut entre 50 et 60 minutes en métro/bus, cela signifie qu’elles sont exclues du collège de leur enfant !  C’est pourquoi, entre autres raisons particulières liés à la situation de la famille ou de l’enfant,  ces parents ont demandé des dérogations pour un collège plus proche de leur domicile, où elles peuvent se rendre rapidement et participer à la scolarité de leur enfant.  C’est leur droit de parents d’élèves. 

Il y a donc eu un appel de l’Assemblée parents-enseignants-habitants à se rassembler à 14H 30 devant les services du Rectorat. Ce rassemblement avait pour but d’être reçut par le rectorat et que les demandes de dérogations soient acceptées. Mais toujours aussi méprisant, le rectorat n’a accordé aucune audience aujourd’hui. Deux personnels du rectorat sont descendus de leur bureau, ont pris les demandes de dérogations et ont programmé une audience mardi 18 juin à 14h30.

Une centaine de femmes voilées a manifesté ce vendredi matin devant une école et la mairie de quartier de la Mosson à Montpellier pour protester contre un amendement du projet de loi « pour une école de la confiance » visant à interdire le port du voile aux accompagnatrices des sorties scolaires.

Par Carine Alazet Publié le 24/05/2019 à 11:54 Mis à jour le 24/05/2019 à 18:47 Des foulards accrochés aux grilles de l’école élémentaire Léopold Sedar-Senghor à Montpellier ou agités en l’air, avec des cartes d’identité, au rythme des slogans  » on est toutes françaises », « pas de foulards, pas de sorties scolaires.

3) Interdiction du voile lors des sorties scolaires : des mères manifestent contre le projet de loi à Montpellier

Manifestation de mères voilées devant une école élémentaire à Montpellier : les manifestantes agitent leurs cartes d’identité pour protester contre un texte visant à interdire le port du voile lors des sorties scolaires. / © T.Will

Une centaine de mères voilées s’est ressemblée ce vendredi matin 24 mai pour manifester son opposition à un amendement du projet de loi Blanquer « pour une école de la confiance » visant à interdire le port du voile aux accompagnatrices des sorties scolaires.

Des foulards accrochés aux grilles de l’école élémentaire Léopold Sedar-Senghor à Montpellier ou agités en l’air, avec des cartes d’identité, au rythme des slogans  » on est toutes françaises », « pas de foulards, pas de sorties scolaires.

Les manifestantes se sont ensuite rendues devant la mairie de proximité du quartier de la Mosson à Montpellier.

Elles estiment que cet amendement du projet de loi sur l’école est discriminatoire.

Cet amendement a été voté par les sénateurs Les Républicains le 15 mai 2019 dans le cadre de l’examen du projet de loi du ministre de l’Education Nationale.

Le texte prévoit d’interdire le port de signes religieux ostentatoires aux accompagnateurs des sorties scolaires mais, dans la pratique, il vise essentiellement le port du voile par les mères musulmanes.

Les élus de la droite souhaitent que les accompagnateurs de sortie scolaire soient reconnus comme des « auxiliaires de service public » et donc soumis aux mêmes règles de neutralité que les fonctionnaires.

Pour être adopté définitivement, il devra être voté en deuxième lecture par l’Assemblée Nationale.

Mais il y a de grandes chances que cet amendement soit retoqué : les députés Les Républicains avaient déjà tenté sans succès de faire passer un amendement identique en première lecture à l’assemblée nationale.

Par ailleurs, un arrêt du Conseil d’État en 2013, plus haute juridiction administrative française, avait estimé que ce type de texte contrevenait à la loi :

Le devoir de neutralité s’impose aux seuls fonctionnaires et il n’existe pas de catégorie juridique de « collaborateurs »

Pour les conseillers d’Etat, les situations doivent s’apprécier au cas par cas.

Des décisions d’exclusion de certains parents sont justifiées si elles sont rendues nécessaires par le maintien de l’ordre public et le bon fonctionnement du service public.

4) Répression du mouvement social dans l’éducation

Cartographie de la fédération SUD éducation

Depuis plusieurs mois, le gouvernement a franchi successivement plusieurs crans dans la répression du mouvement social.

Alors que depuis plusieurs semaines, les mobilisations contre les réformes Blanquer et la réforme de la Fonction publique s’amplifient, la répression se généralise de manière inquiétante.

Voir la carte en plein écran.

Dans l’éducation, la répression s’intensifie

Le ministère instrumentalise le débat sur l’article 1 de son projet de loi pour essayer de persuader les personnels qu’ils ne disposent pas de la liberté d’expression. Il multiplie ainsi les convocations, pressions, mesures d’intimidation contre les personnels qui s’expriment contre sa politique.Mais il ne s’arrête pas là. La répression antisyndicale s’intensifie, les militant-e-s sont désormais directement visé-e-s. Enfin, le gouvernement utilise sa police pour s’attaquer physiquement aux enseignant-e-s en lutte, qu’ils et elles participent au mouvement des gilets jaunes ou bien à des manifestations de personnels de l’éducation.

SUD éducation publie une cartographie de la répression qui s’abat sur les personnels de l’éducation, qui sera mise à jour régulièrement.


De nombreux communiqués ont été publiés ces dernières semaines sur le site de SUD éducation pour dénoncer la répression :

-un communiqué interfédéral FERC-CGT, FNEC-FP-FO, SUD éducation dénonçant la répression dans l’éducation
-un communiqué de SUD éducation 80 dénonçant la répression lors de la manifestation du 25 mai
-un communiqué de la fédération SUD éducation dénonçant l’agression policière contre des manifestant-e-s à Toulouse le jeudi 23 mai
-et malheureusement bien d’autres à retrouver sur notre site et le site de la fédération Sud Education

5) A partir du 17 juin : grève des examens

AED, AP et AESH : surveillance et grève des examens, comment ça se passe ?

Face à l’appel à la grève des examens contre la loi Blanquer et la catastrophe de Parcoursup, le ministère panique et tente par tous les moyens d’anticiper le remplacement des grévistes. SUD éducation vous informe de vos droits.

En temps normal

Pendant que se déroulent les examens nationaux il peut être demandé aux AED et AP de :
— préparer les salles
— surveiller les couloirs
— aider à des taches de secrétariat
Les AESH sont missionné-es pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap qui passent les épreuves et ont droit à une aide humaine.

Et la surveillance des épreuves ?

Cela ne relève normalement pas des missions des AED ou des AESH. Pour l’imposer, il faut un ordre de mission écrit et que cela se fasse sur les heures de travail mentionnées dans votre contrat (Circulaire n° 2012-059 du 3-4-2012 relative au Baccalauréat).
⚠ Si on vous demande de travailler en plus de vos heures vous êtes en droit de “refuser”. Si vous acceptez, vous devez être rémunéré-e en plus pour cela. Toutefois, les rectorats rechignent à payer les heures supplémentaires effectuées par les AED dans ce cadre.

Droit de grève

Comme tout agent de l’éducation nationale vous avez le droit de faire grève et êtes couvert-es par les préavis de grève déposés par SUD éducation :
— vous pouvez alors être décompté-es d’1/30 de votre salaire par jour de grève (si vous faites grève un lundi et un jeudi et que vous ne travaillez pas le mardi et le mercredi, ces deux jours peuvent également vous être retirés, mais ce n’est pas automatiquement le cas).
— vous n’êtes pas tenu-es de prévenir à l’avance votre établissement, c’est au/à la chef-fe de service de vérifier qui est là et qui ne l’est pas le jour J.

Préavis de grève pour la période des examens du 17 juin au 13 juillet

Préavis de grève pour la période des examens du 17 juin au 13 juillet 2019. Il permet de couvrir l’ensemble des personnels travaillant dans les écoles, services et établissements scolaires (enseignant-es, enseignant-e-s du premier degré, enseignant-e-s de l’AEFE, enseignant-es-chercheurs-chercheuses et chercheurs-chercheuses, IATOSS, ITA et personnels éducatifs, titulaires ou précaires, de droit public ou de droit privé, employé-es par le ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Ministère de l’intérieur, de l’outre mer et des Collectivités Territoriales, ou le Ministère de la fonction publique ; une négociation préalable a eu lieu pour les personnels exerçant des fonctions d’enseignement dans une école maternelle ou élémentaire publique ayant charge de classe).

6) Grève de la correction du BEP dans le 93 !

Piquet de grève à la correction du BEP !
Deux jours de corrections étaient initialement prévus pour la correction de l’ensemble des copies du BEP. 
Or un piquet de grève a été placé à l’entrée du centre de correction, représentant 60% de grévistes mardi (11/06) et hier il ne restait plus que 15 correcteurs sur 70 initialement prévus. Mardi soir a été annoncée la tenue d’une troisième journée de correction. Hier matin à 9h, d’une quatrième journée ! Un communiqué va sortir. 
Craignant un mouvement de parents sur la qualité des corrections, car certains sont présents, ils ont limité à 65 le nombre de copies à corriger par chacune car après cela entacherait la qualité de correction. L’administration ne sait pas comment s’en sortir. 

A suivre…

7) Une grève reconductible avant la fin de l’année pour abroger la réforme ferroviaire !

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8) Le pilotage des retraites dans le nouveau système dit « universel »… les poisons pilotes

Le jour J de la transposition (prévue en 2025), le système unique sera équilibré. L’objectif du pilotage est de préserver en tous temps l’équilibre du système, malgré de très nombreuses incertitudes : emploi, salaires, démographie, espérance de vie… en respectant un maximum de dépenses de 14 % du PIB.
Ce seuil intègre les droits non contributifs (points données pour des périodes non travaillées : chômage, maladie, enfants…) mais ces éléments de solidarité ainsi que les pensions de réversion ne feront pas partie du pilotage et dépendront de décisions de l’Etat.
La « règle d’or » des 14 % laisse peu de marges aux organismes qui seront chargés de l’appliquer, que les syndicats y soient plus ou moins fortement impliqués. Il s’agira de se mettre d’accord chaque année pour équilibrer les comptes, sans augmenter le poids dans le PIB, en ajustant les paramètres.
Pour cela, le Haut commissariat aux retraites envisage plusieurs mécanismes qui seront utilisés simultanément. Nous en connaissons les grands principes.
Ces paramètres contribuent au principe de répartition du système qui veut que, chaque année, la masse des cotisations soit égale à la masse des pensions à verser.
Autre principe qui vise à assurer l’équilibre sur le long terme, c’est la neutralité actuarielle qui veut que pour une génération, la masse des cotisations (actualisées) soit égale à la masse des pensions (actualisées) à verser tout au long de la retraite, donc en fonction de l’espérance de vie de cette génération.

9) Brésil : grève générale le 14 juin

Au cours de ces cinq premiers mois de gouvernement, le président d’extrême droite, Bolsonaro s’est attaqué aux droits des travailleurs et travailleuses du Brésil. C’est une politique qui profite aux banques, aux entreprises et aux grands propriétaires terriens et qui entraîne la pauvreté et la faim pour la classe ouvrière.

Le chômage a augmenté et il y a plus de 60 millions de personnes exclues du marché du travail formel. La réforme des retraites aggravera la situation en empêchant les travailleurs de prendre leur retraite, en détruisant les droits à la sécurité sociale et en augmentant la misère.

Face à ce scénario d’attaques perpétrés par le gouvernement Bolsonaro contre les droits, les travailleurs du Brésil organiseront une grève générale le 14 juin.

Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes soutiennent la motion ci-après, en solidarité avec la grève générale du 14 juin au Brésil.

>> Voir sur le site du Réseau