Nouvelles du jeudi 20 juin 2019

1) Retour sur une nouvelle semaine de lutte: nous ne lâchons rien!!

Lundi 17 juin

première journée des épreuves du baccalauréat, avec une forte mobilisation locale (20 à 50% de grévistes dans les lycées, 20 départements mobilisés) et plusieurs actions:

-> mobilisations devant les lycées Stéphane Hessel (Toulouse) et Paul Mathou (Comminges) + piquet de grève devant le collège de Cazères pour accueillir Carole Delga, présidente de la région

-> rassemblement + AG devant le rectorat de Toulouse dès 8h avec plus de 600 grévistes présent-e-s, qui ont voté la reconductible unanimement et le blocage du rectorat dès le lendemain!

-> 300 collègues devant le lycée St Sernin de Toulouse pour faire une haie d’honneur au lycéen-ne-s sortant de l’épreuve de philo
-> pique-nique au square Charles de Gaulle
-> manifestation à 14h avec environ 500 collègues grévistes

Le bac a eu lieu, oui mais certainement pas comme prévu!! Une très forte mobilisation des personnels (les 5% de grévistes annoncés par Jean-Mi? Il vaut mieux en rire!) et des réquisitions d’agents administratifs, de parents d’élèves, d’AED, d’IPR et même d’enfants pour combler la grève des surveillances! De nombreux candidats n’ont d’ailleurs été surveillé-e-s que par une seule personne. Bref, tout va bien selon les médias et le gouvernement, mais la réalité en dit autrement. Le bac s’organise en toute illégalité amis nous ne lâchons rien !

Mardi 18 juin

6h: le blocage du rectorat n’a pas eu lieu… 15 camions de CRS étaient devant l’entrée pour accueillir les grévistes, qui se sont alors réuni-e-s en assemblée générale à l’ESPE de St-Agne.

Raté pour cette fois…

L’AG décide ensuite le barrage filtrant des commissions d’entente de philo au lycée Saint Joseph à 14h, moment où les profs de philo de toute l’Académie viennent également récupérer leurs copies à corriger.

-> barrage filtrant devant le lycée St Joseph, suite à quoi une centaine de collègues de philo ont voté à la quasi-unanimité : 
– Le principe d’une action sur les notes et l’examen
– La tenue d’une nouvelle AG lors des réunions d’harmonisation qui auront lieu le 27 juin, jour de grève, jour de brevet des collèges
– La rétention des notes pour une durée indéterminée, tant que la réforme n’est pas suspendue, le dialogue ouvert
– La grève des jury de délibération le 4 juillet
 
 
 
Aujourd’hui: jeudi 20 juin
 
 
-> 8h30: barrage filtrant devant le lycée St Joseph pour la commission d’harmonisation des barèmes
 
-> action à 10h: occupation du rectorat. Une vingtaine de grévistes se sont introduit-e-s dans la cour intérieure du rectorat. Plusieurs dizaines de camarades étaient réuni-e-s devant pour les soutenir. Au plus fort de la journée, au moins 150 grévistes étaient mobilisé-e-s dans et devant le rectorat de l’Académie de Toulouse. Cette occupation a duré plus de 7h: jusqu’à 17h30, les grévistes ont tenu, sans pouvoir entrer dans le rectorat et être reçu-e-s, sans même pouvoir aller aux toilettes!! La rectrice a reçu les revendications écrites mais il n’y aura pas eu de rencontre. La présence policière était massive, oppressante et intrusive (pour changer?). Une fois de plus, l’administration nous méprise. La lutte est invisibilisée et criminalisée. Cela ne nous arrêtera pas bien au contraire, nous ne lâcherons rien!!!!! Les camarades ont pu sortir collectivement et sans interpellation. Bravo à la commission action pour tout le boulot, on en redemande!
 
-> devant le rectorat s’est tenue une courte assemblée générale, où les grévistes de l’Education nationale ont voté :
de reconduire la grève jusqu’au vendredi 28 juin, lendemain du premier jour du brevet des collèges
– de faire une nouvelle ag plus complète et sans présence policière demain, vendredi 21, à 14h à la bourse du travail (suivie d’un affichage avec « un mur dans le réel » de 18h à 20h)
– action demain, vendredi 21, à 11h devant le collège Lamartine contre la répression administrative que subit l’équipe de grévistes de la vie scolaire (9 AED)
 
Et parce que la commission communication de l’AG de grévistes est trop géniale, retrouvez les vidéos et photos de ces journées ici !
 
Et sinon, la caisse de grève est toujours active, et l’argent récolté a déjà permis de dédommager plusieurs AED, AESH et contractuelles. Alors en attendant que le rectorat décide de rembourser les grévistes, on continue de faire tourner !!
 
 

2) Formation continue pendant les vacances : SUD éducation dénonce une nouvelle attaque contre le temps de travail et les statuts

Communiqué de la fédération SUD éducation – lundi 17 juin 2019

SUD éducation dénonce le projet de décret présenté en Comité technique ministériel le 12 juin concernant la formation des enseignant-e-s.

En réalité, le ministère utilise d’ores et déjà son pouvoir de réquisition pour contraindre les enseignant-e-s à des formations obligatoires. C’est le cas pour certaines formations en lien avec la réforme du lycée général et technologique, comme celle imposée pour devenir enseignant en NSI.

Ce décret entérinerait dans les faits, en prévoyant des modalités par la voie réglementaire, la formation pendant les vacances. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre notre temps de travail, et par conséquent pendant les statuts.

Les suppressions de poste prévues par le ministère rendent plus difficile, voire dans certains endroits impossibles, les remplacements des enseignant-e-s partant en congé formation. Plutôt que de créer les postes nécessaires, le ministère opte donc pour la même logique que la 2e heure supplémentaire imposée, le “travailler plus pour gagner plus”.

SUD éducation refuse ce projet délétère et appelle les personnels à se mobiliser pour le combattre, et à intégrer sa dénonciation dans les plateformes revendicatives dans la période de mobilisation actuelle.

3) Algorithmes secrets de Parcoursup : SUD éducation dénonce la position du Conseil d’État

Le 12 juin dernier, le Conseil d’État a refusé à un syndicat étudiant la communication des algorithmes secrets de sélection dans les filières de l’université des Antilles.

Le Conseil d’État essaie de faire croire que c’est aux étudiant-e-s individuellement de faire la demande de ces algorithmes, contrairement à tous les autres documents produits par l’administration.

Cette décision montre Parcoursup pour ce qu’il est : une machine de tri social conçue en dérogation du droit à l’information des usagers et usagères du service public.

SUD éducation dénonce cette décision, et revendique :
– la publication des algorithmes de sélection et de leur code source associé ;
l’abandon pur et simple de Parcoursup ;
– la création de places pour permettre l’accès de chaque candidat-e à la filière de son choix.
– des créations de postes et un plan d’investissement massifs dans le supérieur, pour une université émancipatrice, laïque, gratuite, ouverte à toutes et tous.

4) Service national universel : Ni uniforme, ni garde-à-vous, mobilisation sociale !

Lundi 17 juin 2019, 2000 « volontaires » âgé-es de 16 ans ont reçu leur paquetage et enfilé l’uniforme du Service national universel (SNU). Encadré-es par des militaires, iels sont appelé-es à prouver qu’iels sont de bon-nes citoyen-nes, en chantant la Marseillaise, en assistant au lever du drapeau mais surtout en se préparant à l’éventualité d’une « crise grave ».

Mais de quelle crise parle-t-on ? Certainement pas de la crise sociale.


Non content d’avoir intégré l’état d’urgence au droit commun, de réprimer dans la violence toutes les manifestations, le gouvernement poursuit son éducation à la peur.

C’est désormais au moins 1,5 milliard d’euros qui seront consacrés à la normalisation de la chose militaire auprès de toute une classe d’âge.

Comme si la progression des idées d’extrême-droite n’était pas suffisamment inquiétante, le gouvernement se lance dans l’organisation d’un dispositif, qui fera la part belle aux idées nationalistes et militaristes. « L’universalité » vantée par ceux qui ont pensé le SNU est un signe inquiétant pour tous-tes nos camarades femmes, racisé-es, LGBTI… On n’ose imaginer le climat virilo-militariste dans lequel baigneront ces jeunes appelé-es après une journée à s’exercer au « parcours du combattant » ou au « raid commando dans la jungle, avec bivouac ». Sans parler de l’inadaptation à de nombreuses formes de handicap d’un tel projet.

Malheureusement, le SNU n’est pas qu’une expérimentation isolée. Non seulement, le dispositif a vocation à s’élargir et à se poursuivre dans la durée, avec une incitation forte à s’engager dans un « service civique », contrat précaire et sans droits attachés. C’est également la suite logique du projet de société défendu par la start-up nation. Une société à laquelle chacun-e doit constamment prouver son appartenance.

Si de nouvelles obligations nationales sont aujourd’hui faites aux plus jeunes, ce sont aussi les chômeur-ses qui, pour une misère, devront prouver chaque jour un peu plus leur bonne volonté. Ce sont les professionnel-les de la jeunesse et de l’éducation populaire qui sont oublié-es et transformé-es en precepteur-trices des conduites civiques et morales à adopter. Ce sont les enseignant-es qui ne doivent plus travailler à l’émancipation de leurs élèves et qui perdent leur droit d’expression. Ce sont les journalistes qui sont poursuivi-es pour avoir fait leur travail d’enquête. Ce sont les travailleur-euses associatif-ives qui doivent abandonner un peu plus leurs missions d’utilité publique pour répondre aux injonctions des bailleurs publics et aller chercher des financements privés. Ce sont les travailleur-ses hospitalier-es qui doivent tenir à bout de bras les services de santé, au prix de leur vie. Ce sont les institutions représentatives du personnel les plus efficaces pour défendre les travailleur-euses qui sont supprimées.

Le SNU n’est finalement qu’une nouvelle illustration des multiples tentatives d’affaiblir tous les outils et espaces de mobilisation citoyenne, en éduquant à la soumission et à la peur.

On vous laisse imaginer le nom donné à un régime politique dans lequel un gouvernement impose aux jeunes la manière dont iels doivent s’engager (en passant de l’uniforme à porter, aux drapeaux à hisser et aux chansons à chanter) et en leur interdisant l’accès au permis de conduire, à l’université ou l’inscription à des concours, s’ils n’ont pas fait leur SNU.

L’Union syndicale Solidaires

• Demande que soit mis fin immédiatement à l’expérimentation du SNU ;

• Se met à la disposition de tou·te·s les jeunes et organisations qui souhaiteraient s’y opposer et travailler à une véritable éducation populaire ;

• Demande que les 1,5 milliards (minimum !) budgétés pour le SNU soient consacrés aux services publics, notamment de santé et d’éducation.

5) Action au CHU de Toulouse : non au démantèlement du service de radiologie dédié aux femmes

Aucune description de photo disponible.

6) Répression à la SNCF

→ Une direction prête à tous les mensonges et à toutes les manœuvres pour arriver à ses fins.

7) Nike, il est temps de miser sur toutes les femmes !!

8) Régularisation des Postiers sans papiers en lutte ! Ce qui se cache derrière Chronopost …

Chronopost est une marque de La Poste, spécialisée dans l’envoi du courrier express : les produits Chronopost sont vendus dans tous les bureaux de Poste. Les envois de courrier en Chronopost, aux tarifs élevés, rapportent beaucoup d’argent à La Poste.
Mais derrière ces produits vantés par La Poste pour leurs délais de livraison express, derrière la marque Chronopost, se cache une réalité sordide et inhumaine !
La Poste, c’est l’Etat (100% de capitaux publics) … Et pourtant !!! Pour décharger les camions transportant les envois Chronopost et pour trier ces envois afin de permettre leur distribution, La Poste utilise en toute connaissance de cause des travailleurs sanspapiers privés des droits élémentaires dont bénéficient les autres salariés en France.
La Poste profite des menaces d’expulsion du territoire qui pèsent sur eux pour imposer des conditions de travail qui ne respectent ni le droit du travail ni la dignité humaine. Ces travailleurs embauchent à 3 ou 4 heures du matin. Employés à temps partiel, leur salaire mensuel s’élève à 600 euros. Les heures supplémentaires ne sont pas payées ! S’ils réclament, c’est la porte, sans possibilité de se défendre à cause de leur situation de sans-papiers ! De même en cas de maladie ou de revendications.
Depuis le 11 juin, plusieurs dizaines de travailleurs sans-papiers employés par Chronopost sont présents jour et nuit devant l’agence d’Alfortville pour demander leur régularisation.
– Venez les rencontrer devant l’agence Chronopost – 2 chemin de Villeneuve St Georges à Alfortville (94 Val de Marne)
– Versez à la caisse de solidarité qui permet d’organiser le piquet devant l’agence Chronopost d’Alfortville !
– Signez la pétition pour la régularisation des travailleurs sans-papiers de
Chronopost !

Signez la pétition en ligne

9) Toutes et Tous le 22 juin à Belfort en soutien aux salarié-es de General Electric !

Signez la pétition