Grève des précaires de l’EN le 5 avril 2018

Grève nationale des Précaires le 5 Avril

Sud éducation appelle à rejoindre l’initiative lancée par des précaires de l’éducation nationale pour faire du 5 avril un jour de grève nationale. Notre syndicat – qui syndique précaires et titulaires – dénonce depuis des années la précarité qui sévit dans la fonction publique, et qui maintient au côté des titulaires des milliers de personnes dans des conditions d’embauche et de travail inacceptables. Or la réalité est que la plupart des établissements ne fonctionnent pas sans les précaires !

Au travail ?!

« Passe le concours », « Je vais pas faire ça longtemps », « de toute façon surveillant-e, ce n’est pas un vrai métier », « Je vous annonce que vous ne serez pas renouvelé-e car vous avez trop d’absences », « Le rectorat vous informe que vous ne toucherez pas l’entièreté de votre paye », « votre contrat s’arrête au mois de mars », « En conséquence, je vous informe que votre contrat de recrutement ne sera pas prolongé au-delà du 07/07/2018 ».

Ne pas se faire payer les vacances, subir une pression au renouvellement, recevoir une charge de travail incongrue, se faire imposer des politiques d’établissements, être sur plusieurs lieux de travail écoles, toutes ces situations sont vécues quotidiennement par les précaires dans l’éducation nationale. Il s’agit bien d’une politique publique d’embauche en contrats précaires. Il faut rappeler que « les précaires » ne sont pas responsables de leur situation. Trois exemples :

– Aujourd’hui presque plus aucune académie n’établit de contrats de 3 ans pour les surveillants-AED alors que la loi l’autorise. Les académies préfèrent établir des contrats d’un an. Le renouvellement sonne comme une sanction possible. La continuité du travail en vie scolaire est donc difficile à maintenir.

– Les AVS sont maintenues dans la plus grande précarité avec des salaires extrêmement bas ( 590 euros pour un contrat de droit public et 690 euros en CUI-CAE contrat de droit privé pour 20-22h par semaine) alors que leur rôle est grandissant. Elles n’ont aucune reconnaissance dans l’éducation nationale, leurs contrats évoluent au cas par cas, et pourtant leurs prérogatives augmentent.

– Le remplacement est assuré dans le secondaire pour une très grande partie par des contractuel-le-s qui ne bénéficient d’aucune transparence sur le paiement, leur reconduction, leur affectation et connaissent des conditions de protection sociale inégalitaires.

– Les contractuels du 1er degré, qui jusqu’à la rentrée 20016 n’existaient pas, ont été au nombre d’une trentaine la première année et encore davantage cette année. Ces personnes ont été affectées à un poste sans formation.

 La précarité en quelques chiffres :

L’éducation nationale se gave de précaires !!!!!!!

– 232 000 personnels non titulaires

– 22% des personnels, soit 1/5e

– 90 000 AED, 69 000 contrats aidés, 40 000 profs

– Des salaires inacceptables : 833 euros par mois pour un-e AESH à 27 heures par semaine !

– Tous secteurs confondus, au niveau national, 70 % des contrats précaires concernent les femmes et beaucoup sont à temps partiels imposés (comme pour les aides à domicile).

– En Haute-Garonne, sur les 1100 AVS-AESH, 90 % sont des femmes.

La grève est à construire :

Ca suffit !!! Titulaires, précaires, toutes et tous concerné-es, montons des caisses de grèves sur les établissements, construisons le rapport de force  dans la rue le 5 avril. La grève est possible et les précaires en ont bien sûr autant le droit que les titulaires. Il ne peut y avoir de pressions envers les grévistes qu’ils soient contractuel-les ou titulaires, Sud éducation soutiendra tous les personnels qui en subiront.

Rassemblons-nous en assemblée générale afin de lister nos revendications et tenter de construire un mouvement collectif gagnant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Manifestation et AG (lieux à confirmer)

 

 

 

 » Nous, précaires de l’Éducation nationale, nous réunissons régulièrement à la Bourse du travail de République, en assemblée ouverte, afin de nous organiser, recenser nos revendications et agir pour la reconnaissance de notre travail. Puisque c’est par la grève que nous obtiendrons la satisfaction de nos revendications et puisque c’est […]  » Lire la suite

 » Professeur.es contractuel.les, AVS/AESH, CUI, AED, AP, personnel d’entretien et de cantine, mais aussi élèves, enseignant.es titulaires et parents d’élèves, nous sommes tou.te.s concerné.e.s par la montée de la précarité dans la fonction publique : classes sur-chargées, sous-effectifs, salaires minuscules, renouvellements incertains, missions aléatoires et informelles, etc. Considéré.e.s comme des variables d’ajustement, alors même que nous sommes nécessaires […]  » Lire la suite