Sud éducation 31-65 dénonce la présence quotidienne des force de l’ordre
et la violence policière sur le quartier du Mirail.
Sur les 25 arrestations qui ont eu lieu, on compterait plus d’une dizaine de mineurs. La première violence est celle des institutions au service du capitalisme qui génèrent, entre autres, une absence de perspectives scolaires et économiques dans les quartiers populaires. La défiance et la violence qui en résultent parfois sont une conséquence du tri social, du mépris vis à vis des habitant-es, d’un encadrement policier qui vise à la mise au pas d’une population stigmatisée sommée de « s’assimiler » ou de disparaître.
Au Mirail il existe une tension palpable, depuis plusieurs semaines, du fait d’une importante présence policière devenue quotidienne. Les interventions des forces de l’ordre sont toujours disproportionnées dans les faits et les dires. On assiste à une totale désinhibition et ces dernières se permettent des violences physiques et verbales parce qu’on est au Mirail. La révolte du quartier de la Reynerie à laquelle on assiste ces derniers jours résulte en partie de cette mise en tension.
A l’heure où tout le monde y va de son titre à sensation, du genre « Le Mirail, territoire perdu de la République », aux approximations et aux rapprochements hasardeux, nous ne pouvons que nous renforcer dans l’idée que fermer le collège de la Reynerie, fermer un lieu de lien social et d’ouverture, fermer un lieu d’apprentissage, fermer un des derniers services publics du quartier va dans le sens de l’abandon.
Nous dénonçons la répression et la stigmatisation systémiques des quartiers populaires.
Nous dénonçons également les menaces d’intervention policières qui continuent de peser sur l’université du Mirail. Sud éducation 31 se tient prêt aux côtés des étudiant-es et des personnels en lutte !
Toulouse le 22 avril 2018