Nouvelles du jeudi 15 mars 2018

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Prochaine AG de SUD éducation 31-65

lundi 19 mars à 18h00
au local de Solidaires,  52 rue Jacques Babinet à Toulouse

1 – Tou-te-s en grève le 22 mars !!!

CONTRE LA PRIVATISATION DES SERVICES PUBLICS
POUR LA DÉFENSE DES AGENTS ET DES STATUTS
Tous et toutes mobilisés le jeudi 22 mars

Extraits du tract intersyndical FO – CGT – FSU – SUD Education :

Nous appelons l’ensemble des personnels enseignants, administratifs, sociaux et de santé à se mettre toutes et tous en grève le 22 mars et à participer à la manifestation, avec l’ensemble des fonctionnaires.

Manifestation à Toulouse
Départ 14 h 30 depuis la Place Arnaud Bernard, direction Monument aux Morts (Combattants)
AG Education le matin avant la manifestation

Manifestation à Saint-Gaudens
Départ 14 heures depuis la place Jean Jaurès

 

Enseignement :
Suppressions de postes, fermetures de classes et de divisions, Parcoursup, Bac, réforme du lycée et de l’apprentissage, attaques contre l’école, contre les statuts, contre le service : tout est lié !

Le discours consensuel que s’évertue à adopter M. Blanquer, ne saurait nous abuser. Les faits sont têtus et la réalité bien différente des effets d’annonce.
Le ton a été donné par le premier budget du ministère Blanquer qui ne crée aucun emploi dans l’éducation nationale. Il en supprime 2600 dans le second degré et 200 chez les administratifs. Il diminue de 10% le nombre de fonctionnaires stagiaires 2018-2019, n’hésitant pas ainsi à grever l’avenir et à préparer une saignée supplémentaire en 2019. Il impose le recrutement de contractuels pour ne pas recruter des fonctionnaires stagiaires. Il répond à une commande et prépare ainsi le recrutement massif de contractuels en lieu et place de fonctionnaires.
Ce faisant, il ne fait qu’appliquer l’intégralité de la politique du président Macron comme il avait exécuté celle du Président Sarkozy. Au poste de recteur puis de directeur de la Dgesco, n’a-t-il pas méthodiquement et consciencieusement supprimé 80 000 postes ! »

Extraits du tract de la fédération SUD Education à retrouver en intégralité ici :

« Toute la fonction publique, tous les services publics sont attaqués

Le salaire réel des fonctionnaires, en baisse depuis 2013, est encore mis à mal depuis janvier par le rétablissement du jour de carence, l’augmentation du taux de cotisation de la pension civile et de la CSG. Les maigres augmentations salariales prévues pour 2018 par le PPCR ont été reportées.

Le gouvernement a annoncé un plan de dynamitage de la fonction publique. Nous écrivions en 2016 que les fonctionnaires devaient faire front avec les salarié⋅e⋅s du privé contre la loi Travail. Il était évident que la fonction publique serait la prochaine sur la liste au nom de cette conception très particulière de la solidarité qui consiste à aligner tout le monde sur le moins-disant. Le statut, les droits ne sont pas un privilège : ce doit être la norme.

Recours accru aux contractuels et plan de départ volontaire. Le gouvernement ne se cache pas. En supprimant 120 000 postes, il détruit encore un peu plus les services publics qui permettent aux plus défavorisé⋅e⋅s d’avoir accès aux soins, à l’éducation, de se déplacer… S’attaquer aux services publics et aux fonctionnaires, c’est agir contre la solidarité.
Une casse du service public qui se décline de la maternelle à l’université

Le projet d’ensemble de la fonction publique est d’ailleurs cohérent avec le projet Macron/Blanquer/Vidal pour l’éducation.

Les postes aux prochains concours d’enseignant-e-s sont en baisse de 20 % dans le 2nd degré et de 10 % dans le 1er degré, qui continue d’être désorganisé par des mesures de pure communication et qui subit des pressions régressives sur les contenus et sur les pratiques pédagogiques.

La réforme du bac et du lycée prévoit de son côté une remise en cause du statut des enseignant⋅e⋅s, une baisse des horaires et donc des postes, l’accroissement des inégalités entre élèves et entre établissements.

Quant à la sélection à l’université, c’est la poursuite de la destruction de l’enseignement supérieur public largement engagée avec la LRU en 2007. C’est la porte ouverte à la hausse des frais d’inscription et un cadeau pour l’enseignement privé qui va accueillir moyennant finances les bachelier⋅e⋅s recalé⋅e⋅s. »

2 – 17 mars : Marche des Solidarités :

Extrait du tract du collectif :
« RETRAIT DU PROJET DE LOI MACRON-COLLOMB SUR L’IMMIGRATION !
STOP AUX VIOLENCES POLICIÈRES ET À LA CHASSE AUX MIGRANT.E.S

Sous l’effet des migrations, chaque année, la France n’ajoute sur son sol qu’un être humain pour 1000 habitant.es. Pourtant, chaque année l’Europe dépense toujours plus pour ériger des murs aux frontières, mettant en danger de mort des milliers de personnes.
Stoppons la machine à fabriquer des sans-papiers et des précaires
Pour la liberté de circulation et d’installation

Le projet de loi asile-immigration va encore aggraver la situation. Son 1er acte, la circulaire Collomb, invitant les préfets à faire le tri dans les centres d’hébergement entre titulaires d’un titre de séjour et les autres, en donnait un avant-goût. Son objectif est clair : compliquer l’accès pour les demandes d’asile en raccourcissant les délais de traitement des dossiers et les procédures d’appel, rallonger les possibilités d’enfermement dans les centres de rétention, accélérer les reconduites des «dublinés», intervenir auprès des pays d’origine pour favoriser les retours…

En bref, une atteinte sans précédent au droit d’asile et une quasi-suppression du droit de circulation. Nous refusons le piège que tend Macron en distinguant sans-papiers et migrant.e.s, entre migration politique et économique. Celles et ceux qui risquent leur vie sur les routes de l’exil ont de puissantes raisons de le faire. Et les mêmes qui pillent les richesses, provoquent les guerres et les catastrophes écologiques là-bas, refusent les droits aux migrant.e.s ici et les maintiennent dans l’irrégularité et l’exploitation. Les papiers c’est la clé de toute vie sociale : vivre en famille, se loger, se soigner, travailler, circuler librement. Sans papiers on est la proie des réseaux des marchands de sommeil et de la surexploitation au travail. On est sous la pression permanente de la police, des contrôles de rue, sous l’angoisse de l’expulsion… »

Départ de la marche le 17 mars à Arnaud Bernard à 14h30.

 

3 – Non au passage en force de Parcoursup !!!

Encore un sale coup fait au lycéen-ne-s

« Après le vote du CNESER, le gouvernement maintient le texte original

Le vote sur Parcoursup’ au CSE avait été un camouflet pour le ministère, qui n’avait trouvé aucune organisation syndicale ou de jeunesse pour défendre son texte.

Isolé, le ministre a fait semblant de concéder au CNESER une amélioration du texte afin d’obtenir les voix de certaines organisations. Il a ainsi prétendu renoncer à la suppression de tous les vœux d’un-e candidate qui n’aurait pas répondu à une proposition dans les temps.

Deux organisations ont alors voté le texte et communiqué sur la victoire d’un « dialogue social sans concession ».

Pourtant, le décret paru le 10 mars au Journal Officiel maintient la proposition initiale du ministère.

Le nouvel article D 612-1-13 du code de l’éducation prévoit ainsi :

À défaut de réponse dans ce délai, le candidat perd le bénéfice de la proposition d’admission qui lui a été faite. Si, à l’issue d’un nouveau délai précisé par le même calendrier, le candidat n’a pas confirmé, via la plateforme, le maintien des autres vœux d’inscription qu’il a formulés dans le cadre de la procédure nationale de préinscription et des placements sur liste d’attente dont il bénéficie en application du II, il est réputé y avoir renoncé.

L’arrêté qui prévoit le calendrier de parcoursup’ est très serré : hors la période du 17 au 25 juin, un-e candidat-e a cinq jours pour se connecter à la plate-forme et maintenir ses vœux, en pleine période de révision du bac ou de rattrapage, sans quoi il ou elle perd l’intégralité de ses vœux.
Pour faire passer le tri social à l’université, le gouvernement est prêt à mentir sans vergogne devant les organisations syndicales au CNESER ; il n’y a rien à en attendre ! Les 15 et 22 mars, c’est dans la rue qu’il faut nous faire entendre ! »

Refusons d’appliquer la réforme !

Parcoursup, Plan Étudiants, sélection à l’entrée de l’université

La loi relative « à l’orientation et à la réussite des étudiants » met en place la sélection à l’entrée de l’université, au mépris du droit à l’éducation. Mobilisons-nous contre cette réforme et celles qui l’accompagnent : réforme du lycée et du bac, baisse des moyens… Combattons-les par la grève, dans la rue, mais aussi dans nos établissements, pour ne pas nous faire les complices d’un tri social généralisé. Refusons des procédures qui font peser sur nous une charge de travail considérable qui ne correspond pas à nos missions, au détriment des élèves et des futur-e-s étudiant-e-s. SUD éducation appelle les personnels des lycées et des universités, individuellement et plus encore collectivement, à refuser d’appliquer la réforme.
Dans les lycées

Ce qui nous est demandé sur les « fiches avenir » adressées aux établissements d’enseignement supérieur via Parcoursup :

Les professeur-e-s principaux sont supposé-e-s remplir des « éléments d’appréciation » des élèves sur des compétences y compris extra-scolaires (« engagement, esprit d’initiative »). Ces « éléments d’appréciation » seront communs à tous les vœux de chaque élève.

La direction est supposée donner, après consultation du conseil de classe du deuxième trimestre de terminale, une appréciation générale et un avis sur chaque vœu sur deux points : la « cohérence du vœu formulé avec le projet de formation motivé » et la « capacité à réussir » dans la filière.

Les conseils de classe seraient alors essentiellement consacrés à cette évaluation des projets d’orientation des élèves, au détriment de leur mission d’accompagnement de ces dernier-e-s à quelques mois du baccalauréat. Quels que soient les choix d’orientation des élèves, être leur enseignant-e pendant une année ne nous donne ni la compétence pour prédire leur capacité à réussir, ni un droit de regard sur leur avenir.

SUD éducation appelle à ne pas remplir les « fiches avenir », ou à y indiquer automatiquement les mentions les plus favorables pour tous les items :

  • Éléments d’appréciation : mention « très satisfaisante » partout
  • Appréciation générale  : une phrase type telle que « Par ce vœu l’élève a exprimé sa motivation à réussir dans la filière »
  • Cohérence du vœu : « très cohérent » pour tous les vœux
  • Capacité à réussir : « très satisfaisante » pour tous les vœux

Dans les Universités

Ce qui nous est demandé :
Les enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs titulaires sont supposé-e-s effectuer le classement des candidat-e-s à chaque filière sur Parcoursup, soit :

  • Définir des critères de classement des dossiers pour qu’ils soient triés par des algorithmes.
  • Analyser et classer les dossiers reçus.

C’est bien la sélection des étudiant-e-s à l’entrée de l’université qui est instaurée, puisque les places seront attribuées en fonction de ce classement et dans la limite de capacités d’accueil prédéfinies.

SUD éducation appelle à ne pas élaborer de critères de sélection et à ne pas participer à l’analyse et au classement des candidatures reçues.

Rappelons que les enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses qui exercent des responsabilités administratives n’ont pas de pouvoir hiérarchique sur leurs pairs et ne peuvent donc les contraindre à effectuer ce classement. Il suffit pour répondre aux pressions éventuelles de faire valoir son attribution ou tableau de service pour l’année universitaire en cours, qui ne comporte pas cette tâche de classement des dossiers.

Construisons le rapport de forces : sabotons la sélection des lycéen-ne-s et des étudiant-e-s. Pour une université ouverte à toutes et tous, revendiquons collectivement la création des places correspondant à tous les pre

4 – Le Décret n° 2018-152 modifiant le statut des ATSEM : la grosse arnaque !

Communiqué commun de SUD CT et SUD Education

Après différentes mobilisations des ATSEM en 2017 demandant, entre autre, la revalorisation de leur cadre d’emploi, le gouvernement Macron-Philippe accouche d’une souris… empoisonnée ! Il entérine la pénurie croissante des postes AVS en renforçant les missions des ATSEM auprès « des enfants à besoins éducatifs particuliers ».

Les ATSEM déjà ultra polyvalentes vont assumer, en plus de toutes leurs tâches, le suivi des enfants porteurs de handicaps physiques ou psychiques. Ce suivi représentera une charge de travail supplémentaire et une charge mentale insupportable étant donné le manque de formation patent sur ces sujets.

La possibilité d’être éligible au cadre d’emploi des agents de maîtrise et de passer le concours interne pour devenir animatrice ne compense pas la lourdeur de ces nouvelles responsabilités.

Et pour l’Éducation, c’est toujours moins de personnels et plus de missions !
SUD Éducation et SUD Collectivités Territoriales dénoncent cette mascarade.

Avec les agents-es, nous revendiquons :
→ 1 ATSEM à temps plein par classe, et des ATSEM titulaires en sureffectif ;
→ la création de postes titulaires AVS nécessaires à l’accompagnement « des enfants à besoins éducatifs particuliers » ;
→ la titularisation de tous les précaires ;
→ la diminution du temps de travail, véritable reconnaissance de la pénibilité, les 32h tout de suite ;
→ un véritable déroulement de carrière dans la filière avec la création d’un grade B dans le cadre d’emploi ;
→ la fin de la double hiérarchie, pour un service public unifié de l’Éducation ;
→ un traitement minimum à 1 700 € net mensuels ;
→ la formation professionnelle tout au long de la carrière et le rétablissement à 1 % → de la cotisation CNFPT.