Nouvelles du jeudi 21 juin 2018

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1 – En grève, dans la rue, dans l’action le 28 juin ! Mobilisation public/privé

Pour les services publics, nos biens communs, notre richesse, nos zones à défendre ; pour nos salaires et pour nos pensions, dans les entreprises et les services où se crée la richesse ; pour la liberté d’expression, de lutter, de revendiquer, d’agir et de créer notre avenir…

Le gouvernement se sent les mains libres pour dérouler son projet néo-libéral d’ensemble après les ordonnances Travail et le Pacte ferroviaire. Un plan de privatisations est programmé. Toute la protection sociale est dans la ligne de mire. Une contre-réforme structurelle des retraites est projetée. La destruction complète du statut des fonctionnaires et de leurs droits est en marche, avec des réductions massives de postes, la généralisation de la contractualisation, la destruction annoncée du paritarisme.

Le service public d’éducation subit de plein fouet cette politique de régression sociale au service des classes possédantes. Outre les suppressions de postes, du primaire au supérieur en passant par le secondaire (voies générale, technique et professionnelle), les programmes, les méthodes, l’organisation des enseignements, l’orientation des élèves et des étudiant-e-s font l’objet d’une série d’attaques coordonnées. Elles ont pour seule fin d’augmenter encore le tri social opéré par le système scolaire, au détriment des classes populaires.

Seule une mobilisation d’ensemble, massive, durable, déterminée, peut stopper cette marche régressive. Elle reste plus que jamais à construire. Le 28 juin, la CGT, FO, Solidaires appellent à une mobilisation public/privé.

Le 28 juin, par la grève, les manifestations, renforçons nos luttes face à un pouvoir qui ne veut rien entendre !

https://www.sudeducation.org/En-greve-dans-la-rue-dans-l-action-le-28-juin-Mobilisation-public-prive.html

2 – Formation des enseignant-e-s : il y a anguille sous roche

La fédération SUD Éducation a pris connaissance du référé de la Cour des comptes aux ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche rendu public le 4 juin, ainsi que de la réponse des ministres, concernant la formation des enseignant-e-s.

La fédération SUD Éducation revendique depuis la réforme de 2008 le retour du concours externe au niveau licence et deux années de formation, rémunérées, comme Fonctionnaire stagiaire. Mais les annonces des ministres ne vont pas du tout dans le sens de ces revendications. Elles ne concernent que les épreuves d’admissibilité, les épreuves d’admissions restant prévues pour l’année de M1, voire l’année de M2.

Plusieurs éléments nous paraissent extrêmement inquiétants dans les demandes de la Cour des comptes comme dans la réponse des ministres :

la réduction du nombre des ESPE
la formation à un enseignement bivalent ou polyvalent pour les professeur-e-s du second degré
le flou entretenu sur l’année des épreuves d’admission, qui pose un certain nombre de questions sur le statut des admissibles : statut d’étudiant, fonctionnaire stagiaire ? Au-delà se pose la question de la rémunération des concerné-e-s et l’avenir même du statut de fonctionnaire stagiaire
le flou entretenu sur « le positionnement comme sur la nature des concours » (courrier des ministres)

Cette mise en cause possible du concours est en cohérence avec d’autres annonces faites par le ministère de l’Éducation nationale ou le ministère de l’Action et des Comptes publics, et notamment la suppression de la compétence des commissions administratives paritaires en matière de mobilité.

L’ensemble, mis en perspective avec les annonces du ministre Blanquer par ailleurs sur ces questions, dégage une orientation volontariste prise par le ministère : le recrutement direct des enseignant-e-s par les chef-fe-s d’établissement.

SUD Éducation refuse cette vision managériale de l’école, cette casse du statut de fonctionnaire, et toute perspective de recrutement par les chef-fe-s d’établissement.

SUD Éducation continue à revendiquer le retour au concours au niveau licence et la délivrance d’un master à l’issue d’une formation en alternance de deux années sous statut de fonctionnaire stagiaire, dans le cadre d’une formation initiale dotée de moyens à hauteur des besoins.

https://www.sudeducation.org/Formation-des-enseignant-e-s-il-y-a-anguille-sous-roche.html

3 – Nouvel arrêté licence

SUD éducation vient de prendre connaissance du projet d’arrêté licence du gouvernement : le constat est sans appel ! Dans la continuité de la loi ORE, le gouvernement poursuit son entreprise de destruction de l’enseignement supérieur.
Le cadre national des diplômes vole en éclat

Les modalités d’évaluation sont sorties de l’arrêté sur le cadre national des diplômes. Plus qu’une simple modalité d’écriture, cela résume tout le projet gouvernemental. En effet, liberté est laissée aux établissements d’enseignement supérieur de définir librement le contenu, l’organisation, les modalités d’évaluation des mentions de licence. Il ne reste du cadre national que le nom du diplôme. Gageons que dans quelques années il sera donc question de réformer aussi cela au nom du bon sens. En effet, certaines licences n’auront de commun que le nom et les 180 ECTS qu’elles représentent.
Au nom de l’individualisation des parcours on organise des licences à deux vitesses.

Même les 1500 heures de formation obligatoires sont dérégulées : elles peuvent maintenant être en présentiel (CM, TD, TP…) mais également à distance via des cours en ligne ou encore des stages ou des mises en situation professionnelle. Il n’y a donc plus aucun minimum d’heures en présentiel pour une licence. Pressurées financièrement depuis la LRU, insuffisamment dotée pour accueillir toutes et tous les étudiant-e-s, il est évident que les universités vont s’engouffrer dans la brèche pour réduire leurs coûts en diminuant les volumes horaires de formation.

La même logique devrait présider aux modalités de contrôle des connaissances qui seront décidées par les CFVU. Les modalités les moins coûteuses devraient être mises en place et notamment la suppression des sessions de rattrapages.

C’est le cadre budgétaire contraint qui s’impose au cadre pédagogique !

Enfin, une certification en langue sera prise en charge par les universités (sur dotation du ministère). SUD éducation exige des garanties : cela ne peut être une manne pour les officines privées. L’enseignement et la certification en langue c’est l’affaire du service public !

Pour SUD éducation, il faut une toute autre politique en matière d’enseignement supérieur. La sélection à l’entrée de l’université, la réduction du volume horaire, l’explosion du cadre national des diplômes sont un pansement sur une jambe de bois qui vise à attaquer les garanties collectives.
Les universités sont sous-dotées : des moyens à la hauteur des besoins, voilà l’urgence !

https://www.sudeducation.org/Nouvel-arrete-licence.html

4 – Vote électronique 2018 – Chronique d’un fiasco annoncé

Le Ministère de l’éducation nationale a décidé de reconduire le vote électronique lors des prochaines élections professionnelles de décembre 2018. Les premiers tests ont eu lieu : ils annoncent une nouvelle fois une organisation catastrophique. La fédération SUD éducation est plus que jamais opposée au vote électronique et réitère son exigence d’un retour au vote à l’urne.

Un test qui tourne à la farce

Entre le 23 mai et le 7 juin 2018, le ministère organisait un scrutin-test avec les organisations syndicales, en vue des élections professionnelles de décembre 2018. Ce fut un fiasco intégral. Outre les très nombreux défauts techniques qui mettent en cause la possibilité réelle pour tou-te-s les électeurs/trices de participer au vote, l’expert a été contraint de constater que, si les mêmes conditions s’étaient produites lors du vote final, l’ensemble des opérations auraient été annulées, le vote aurait dû être refait, des centaines de milliers d’euros gâchés. Les responsables du ministère n’ont pu qu’acquiescer bien malgré eux à ce constat. Et pour cause : les urnes électroniques n’ont pas pu être descellées !

Des dysfonctionnements récurrents

Depuis 2011 et la mise en place du vote électronique, tous les scrutins ont été émaillés de dysfonctionnements majeurs et d’irrégularités, accompagnés d’une baisse massive de la participation aux différents scrutins. Ce fut un fiasco en matière de participation. Avant le vote électronique, le taux de participation aux élections professionnelles dans l’Éducation nationale était toujours supérieur à 60%. En 2011, année où le « e-vote » a été instauré, la participation était tombée à 38,54%. En 2014, il était de 41,73%. L’organisation des opérations a été calamiteuse pour les personnels administratifs qui en ont eu la charge comme pour les organisations syndicales. Le dernier scrutin a été entaché de nombreuses irrégularités. Les procédures et les informations manquantes ou contradictoires ont empêché des personnels de voter.

Des dangers fondamentaux, des objections de principe

Comme nous l’annoncions dès 2011, le vote électronique dans l’Education nationale préfigurait son extension à toutes les élections professionnelles. En 2018, c’est l’ensemble de la fonction publique qui votera par voie électronique. À ce rythme, il ne faudra sans doute pas longtemps avant qu’elle soit également appliquée aux élections politiques. Pourtant, aucun système de vote électronique n’est suffisamment sécurisé, aucun ne garantit la sincérité du scrutin.
Le vote électronique est une juteuse source de profits pour les entreprises privées qui “l’organisent” (2,5 millions d’euros versés par le ministère de l’éducation nationale à un prestataire privé en 2014), au détriment du caractère pleinement démocratique de l’élection.

Le vote traditionnel possède deux caractéristiques simples mais essentielles qui peuvent garantir son caractère transparent et l’honnêteté de ses résultats :

L’urne est un réceptacle passif : elle ne fait pas de traitement, ce qui entre dans l’urne est ce qui en sort ;
Toutes les manipulations sont effectuées publiquement.

Le vote électronique ne dispose pas de ces caractéristiques essentielles.
Comme pour toute application internet, la sécurité des données ne peut être totalement garantie, l’histoire déjà longue des piratages massifs de sites hautement sécurisés nous le démontre. Ces problèmes essentiels sont communs à toutes les procédures de vote sur des ordinateurs. Mais les possibilités de fraudes et d’usurpation d’identité sont encore accentuées par le choix du ministère de l’Education nationale d’un vote par internet.
Le choix du vote électronique pose donc des problèmes de principe sur le contrôle des opérations, sur le secret du vote, sur la sincérité du scrutin. Il dessert la participation des personnels et la représentativité des organisations syndicales. Depuis 2011 et lors de toutes les réunions de préparation, SUD éducation n’a cessé de dénoncer vigoureusement le recours au vote électronique, qui est un déni de démocratie. Nous continuons de revendiquer le retour au vote à l’urne, avec des bulletins papiers et des urnes physiques, qui, à l’inverse du vote électronique, permet le contrôle des opérations et un vote plus démocratique avec une participation plus large.

https://www.sudeducation.org/Vote-electronique-2018-Chronique-d-un-fiasco-annonce.html

5 – L’hôpital La Grave en lutte : suites.

Le jeudi 21 juin, jour de la fête de la musique, aura lieu un concert au Centre Solidaire Abbé Pierre. Ce concert sera l’occasion de soutenir les citoyen·nes, personnels, patient·es, usager·es, associations, et syndicats qui exigent :
• le maintien d’une santé de qualité et de proximité en centre ville, sur le site de l’Hôpital La Grave;
• le maintien de tous les bâtiments sur le site de l’Hôpital La Grave qu’ils soient classés ou non;
• une augmentation des moyens en rapport avec les besoins des populations concernées.

Pour une fête de la musique sociale et solidaire on s’y donne toutes et tous rendez-vous!!!!

6 – Guyane : non à la Montagne d’or !

Appel à la grève de SUD éducation Guyane
Le syndicat SUD éducation Guyane soutient et rejoint l’ensemble des collectifs, partis et syndicats en lutte contre le projet d’exploitation minière de la Montagne d’Or.

EN MARCHE CONTRE LA MONTAGNE D’OR : TOUTES ET TOUS EN GREVE LE 18 JUIN

Communiqué intersyndical SUD éducation Guyane, UTG et FSU

Les organisations syndicales SUD éducation Guyane, UTG et FSU soutiennent les journées d’action du 16 juin à Cayenne et du 18 juin 2018 à Saint-Laurent du Maroni contre le projet d’exploitation minière de la Montagne d’Or par le consortium Colombus Gold / Nord Gold.

Nos organisations syndicales dénoncent un projet qui va à l’encontre des besoins locaux et structurels de la Guyane et de son peuple. L’exploitation intensive et industrielle de l’or n’amènera ni emplois pérennes, ni structures publiques profitables à la population de l’ouest guyanais.

Le financement par l’État d’une partie de cette exploitation, à l’heure où nous attendons encore la prise en compte sérieuse des Accords de Guyane, nous montre le véritable visage de la politique souhaitée en Guyane : développement des industries exogènes, négation des enjeux écologiques, sous développement des services publics.

Nous rejoignons les différents collectifs en lutte contre la Montagne d’Or et appelons à construire une résistance large et efficace à ce projet.

Union des Travailleurs Guyanais – UTG
Fédération Syndicale Unitaire – FSU
SUD éducation Guyane
le 7 juin 2018

https://www.sudeducation.org/Guyane-non-a-la-Montagne-d-or.html