Nouvelles du jeudi 5 avril 2018

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Prochaine AG de SUD éducation 31-65

jeudi 12 mars à 18h00
au local de Solidaires,  52 rue Jacques Babinet à Toulouse

1 – Grève des précaires de l’EN ce jour !!!

La Fédération SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser et à faire grève le 5 avril contre l’aggravation de la précarité dans l’éducation.

Aujourd’hui, 300 000 personnels de l’Éducation Nationale ne sont pas fonctionnaires mais contractuel-le-s, sans compter les milliers de précaires qui font vivre l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

À l’heure où le gouvernement s’attaque aux statuts des cheminot-e-s, rappelons que les mêmes logiques sont à l’œuvre dans la Fonction Publique : liquider les statuts qui protègent les travailleurs et les travailleuses et qui assurent la pérennité et l’efficacité du service public. La diminution du nombre de postes aux concours de l’enseignement et l’augmentation du recrutement de contractuel-le-s montrent bien la volonté du gouvernement d’en finir avec la sécurité de l’emploi. Les personnels de l’Éducation Nationale constatent quotidiennement les conditions de travail indignes qui sont imposées aux personnels non-titulaires. Les temps partiels imposés, l’annualisation du temps de travail, les inégalités salariales, les pressions quant au renouvellement du contrat année après année, le manque de formation mettent en difficulté ces personnels qui exercent pourtant des missions d’enseignement, d’accompagnement des élèves en situation de handicap, de surveillance, essentielles au fonctionnement du service public d’éducation.

Il est urgent de s’unir, titulaires et non-titulaires, afin de revendiquer l’égalité de traitement et la titularisation immédiate de tous les personnels : le statut de fonctionnaire n’est pas un privilège, c’est un droit dont tous et toutes doivent bénéficier.

La Fédération SUD éducation s’associe à l’appel de l’Assemblée Générale des précaires d’Ile-de-France
à faire grève et se manifester dans la rue le 5 avril contre la précarité.

2 – Droit d’Asile au Mirail !

Communiqué de l’UET  :

« Ce vendredi 30 mars débutait à l’université Toulouse II Le Mirail, dans la Maison des Initiatives Etudiantes (MIE), une troisième occupation, initiée par l’Union des étudiant·e·s de Toulouse, visant à offrir une solution d’hébergement à treize demandeur·se·s d’asile dormant depuis plusieurs jours dans la rue. En début de soirée, alors même que l’installation des migrant·e·s dans la salle inoccupée se déroulait sans accroc, les vigiles de l’université ont, sur ordre de l’administration, fait évacuer le bâtiment sans laisser le temps aux personnes sur place de récupérer leurs affaires personnelles. Les demandeur·se·s d’asile se sont donc retrouvé·e·s mis·e·s à la porte, de nuit et dans le froid, à un jour de la fin de la trêve hivernale. Après négociations il nous a néanmoins été possible de rentrer dans la MIE afin de récupérer le matériel laissé derrière nous.
Par ailleurs, une solution de repli a été trouvée pour les sans-abris, qui ont pu se réfugier dans le Grand Amphithéâtre de l’université, actuellement occupé dans le cadre de la mobilisation contre le projet « université de Toulouse » et le plan étudiants.
M. Richard Laganier, l’administrateur provisoire à la tête de l’université Toulouse II, a annoncé hier matin travailler de concert avec les services compétents afin de trouver des solutions durables et satisfaisantes pour l’ensemble des demandeur·se·s d’asile concerné·e·s. Toutefois, nous ne disposons à l’heure actuelle d’aucune garantie concernant le devenir de ces personnes

Depuis une semaine, les places disponibles dans les gymnases pour les personnes dormant à la rue se réduisent, mardi prochain les gymnases seront fermés. Ce sont donc des centaines de personnes qui se retrouveront sans aucune solution de logement.

Alors que M. Moudenc, Maire de Toulouse, promet des salles disponibles pour les étudiantes de l’université du Mirail, des centaines de personnes vont devoir dormir à la rue manque de place. Nous suggérons donc que ces locaux disponibles soient mis à la disposition des personnes sans abri de Toulouse, plutôt qu’utilisés comme moyen de casser un mouvement social. Nous invitons l’ensemble de la communauté universitaire à se positionner et à accueillir dans leur locaux les personnes migrantes sans abri dans le besoin, et nous invitons Mr Moudenc à proposer rapidement des solutions en procédant notamment à la réquisition de tous les logements inoccupés sur la ville de Toulouse.

Nous tenons par ailleurs à réaffirmer notre engagement en faveur du droit d’asile et du droit au logement, deux droits fondamentaux qui sont par ailleurs des préalables nécessaires à des conditions d’études, de travail et de vie à la hauteur de ce qui devrait garantir une pleine émancipation et intégration de ces personnes. C’est pourquoi nous exigeons :

• des solutions d’hébergement viables pour tou·te·s les migrant·e·s ;
• une régularisation immédiate de tou·te·s les sans-papiers qui en font la demande;
• le retrait de la loi Asile et Immigration et la mise en place d’une réelle politique garantissant le droit à la libre circulation et la libre installation des individus ;
• l’ajout dans la loi du principe selon lequel une inscription dans l’enseignement supérieur ou un travail effectif donne de facto droit à un titre de séjour.

Afin que ces revendications soient prises en considération, ainsi que pour garantir la sécurité et la qualité des conditions d’accueil des personnes que nous hébergeons, nous invitons le plus de monde possible, particuliers comme associations, à nous apporter leur soutien moral, politique, matériel et humain. »

3 – Répression syndicale : une étudiante interpellée puis relâchée le 3 avril.

Suite à la manifestation du mardi 3 avril, et alors que tout semblait bien se passer, la BAC de Toulouse a procédé à un contrôle d’identité auprès de deux militantEs de l’UET qui repartaient de François Verdier. Suite à ce contrôle et à de nombreuses insultes de la part de certains officiers de police, une de nos camarades, Aurélie-Anne, a été interpellée sans motif.

Il est évident que rien n’a pu être reproché à notre camarade lors de cette manifestation et nous nous indignons de ces agissements.

Les étudiantEs mobiliséEs ne sont pas des criminels, ils et elles défendent leurs droits depuis plus de trois mois alors que le gouvernement réprime les occupations et les manifestations.

Nous demandons la libération immédiate de notre camarade sans aucune condition ni aucune poursuite !

Aurélie-Anne est sortie du commissariat le soir même à 20h45.

 

4 – Carte des facs en lutte en ce début avril !

Il faut déjà rajouter une mobilisation ET une nouvelle attaque fasciste à Angers…

5 – Parcoursup : boycott des commissions de sélection et des classements !

La loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) généralise la sélection à l’entrée de toutes les filières de l’enseignement supérieur français. Le gouvernement s’est notamment arc bouté sur le refus de laisser les élèves hiérarchiser leurs vœux sur Parcoursup comme ils le faisaient sur APB, alors que ce système va créer d’énormes listes d’attentes anxiogènes et inutiles. Pourquoi ?

Sélectionner à tout prix

Sur APB, dans de nombreuses formations, le nombre d’élèves qui les choisissaient en premier vœu correspondait peu ou prou au nombre de places. La non-hiérarchisation des vœux au contraire augmente mécaniquement le nombre de candidatures reçues dans de nombreuses filières, alors même que les candidat-e-s ne prendront pas les places s’ils en trouvent ailleurs. On gonfle ainsi artificiellement les demandes pour qu’elles excèdent partout les capacités d’accueil, et ainsi contraindre toutes les formations à classer, trier, sélectionner les candidatures, même dans les filières non-saturées où la sélection se trouve non seulement nier le droit à l’éducation, mais imposer aux personnels un lourd travail de classement en définitive inutile ! L’obstination du gouvernement montre bien le caractère idéologique de cette réforme : il faut à tout prix mettre les élèves en compétition partout, et rendre l’ensemble du système sélectif.
Une surcharge de travail pour les personnels

Mise en œuvre avant même son vote au Parlement, cette réforme Orientation et Réussite des Etudiants crée plus généralement :
• Un énorme surcroît de travail pour les personnels enseignants et administratifs
• Une désorganisation de la rentrée universitaire (le calendrier de Parcoursup se clôt le 21 septembre 2018 pour une rentrée prévue dans plusieurs universités quelques semaines auparavant)
• Une réorganisation des diplômes de Licence, modulaires et individualisés (ce qui implique la fin des compensations par semestre et par année). (…)

Il faut déconstruire ces menaces :

• Nous avons jusqu’au 18 mai pour que le ministère et les rectorats acceptent de ne pas classer les candidat.e.s dans les filières qui ne sont pas en tension et renvoient un « oui » à tous les vœux correspondants.
• Quel.le.s que soient les candidat.e.s qui nous seront affecté.e.s au final, nous serons heureux.ses de les accueillir dans nos formations.
• Si nos revendications sont satisfaites et qu’un « oui » est renvoyé à tou.te.s les candidat.e.s, il est possible que le nombre d’étudiant.e.s excède finalement les capacités d’accueil définies initialement. Nous revendiquerons alors auprès de nos rectorats et de nos tutelles les moyens correspondants pour accueillir ces étudiant.e.s dans les meilleures conditions possibles.

Plus généralement, il est crucial de s’opposer au principe de la généralisation de la sélection à l’entrée dans le supérieur qui s’articule à la réforme du lycée et du baccalauréat, par la grève, dans la rue et par le boycott de la procédure. Ces deux réformes correspondent à une mise en concurrence des élèves et des formations, donc à une différenciation de ces dernières qui se traduira par un renforcement des inégalités sociales et territoriales.

Revendiquons ensemble la création de places et le recrutement de personnels titulaires pour accueillir toutes et tous les étudiant.e.s qui le souhaitent dans la filière de leur choix !

Fédération SUD Education : http://www.sudeducation.org/Parcourssup-boycott-des.html

6 – SUD Rail : solidarité et caisse de grève !

Solidarité avec les grévistes, participez au pot commun : https://lepotcommun.fr/pot/qwgkeart

7 – Communiqué de Solidaires Finances Publiques 31 : pour la convergence des luttes !

Une conférence de presse de l’intersyndicale des Finances Publiques a eu lieu ce jeudi à 11h50, devant l’Hôtel des Finances du Mirail

Communiqué de Solidaires et la CGT Finances Pulbiques :

 » Suite à la très forte mobilisation à la DRFIP31 lors de la grève du 22/03, nos organisations impulsent des Assemblées Générales sur tous les sites pour poursuivre et accentuer la mobilisation. Plusieurs actions sont en cours et nous vous invitons à une conférence de presse ce Jeudi 05/04 à 11h50 devant l’Hôtel des Finances du Mirail pour vous présenter notre démarche de « Plan d’action départemental de lutte » à la DRFIP31 et les initiatives déjà en cours dans le département. Vous trouverez ci dessous l’expression des agents du Mirail sur leur action ce même jour. »

Texte des agents du Mirail pour l’initiative du 05/04 :

« Le centre des Finances Publiques du Mirail était fermé au public le 22 mars 2018, journée de grève et de manifestation pour la défense d’un service public de qualité pour tous, de nos missions et du statut général des fonctionnaires. En Haute-Garonne, cette grève a été particulièrement suivie avec 48 % de grévistes, plusieurs sites fermés. Plusieurs actions de nos collègues sont également en cours sur différents sites et services (dans tout le Comminges, plusieurs trésoreries notamment dans le Lauragais, tous les services de publicité foncière du département…).

Réunis en Assemblée Générale, nous sommes convaincus de la nécessité de poursuivre et d’amplifier la mobilisation sous toutes ses formes. Les décisions gouvernementales sont imminentes pour l’avenir de notre administration ! Nous pensons que la dynamique de nos actions doit s’établir désormais à l’ensemble de la fonction publique et qu’il est donc nécessaire de faire converger les combats de tous les services publics et de communiquer vers les citoyens usagers sur les conséquences néfastes des projets gouvernementaux.

Au cas particulier, au sein de notre administration des finances publiques, les enjeux des mobilisations concernent l’ensemble des citoyens qui doivent avoir accès à un service public dont les valeurs ( gratuité du service, égalité de traitement, neutralité, respect de l’intérêt général) sont protégées par des fonctionnaires à l’abri des pressions grâce à leur statut. Les projets en cours et à venir ne vont pas dans ce sens :

– L’industrialisation des missions, conséquence directe des restructurations (fusions de services, départementalisation ou bien régionalisation de missions) et des suppressions d’emplois rendent plus difficile l’accès des citoyens aux services ;

– La dématérialisation forcée des échanges entre usagers et administration imposée par le gouvernement met à mal l’accompagnement des usagers tant particuliers que professionnels, souvent ceux en difficulté ;

– L’abandon de missions fiscales et de gestion publique au profit du privé conduira à des reculs pour les populations les plus fragiles et non accompagnées ;

– Les menaces de rendre le service public payant se précisent (initiative de la Poste pour facturer 50€ « l’aide » à la télédéclaration, plateforme téléphonique privée et payante pour les renseignements sur le PAS…) et sont inacceptables ;

– Les suppressions d’emplois dans nos services accentuent la dégradation du traitement des demandes des usagers et des conditions de travail des personnels. »