Nouvelles du jeudi 7 juin 2018

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1 – Retour sur la grève  du 4 juin dans le premier degré

Le matin a eu lieu une AG où une quarantaine de personnes étaient présentes et l’après-midi un rassemblement à la préfecture lors de la tenue du CDEN ou plus de 250 personnes (parents, enseignant-es, animateurs-animatrices…) se sont rassemblées, perturbant ainsi l’accès.

Ce qui est ressortit de l’AG :

– des collègues ont dit que des parents sont motivés pour occuper des écoles. Déjà des parents de plusieurs écoles sont en contact, si dans vos écoles ils sont motivés, manifestez vous afin de les mettre en contact. Le principe est que des parents de différentes écoles viennent occuper en début de matinée une école afin de signifier leur mécontentement et en profite pour inviter les médias. L’objectif est de faire cela dans un maximum d’écoles.

– des écoles font remonter d’autres organisations pédagogiques pour la rentrée (classe de cycle, ne respecter les seuils à 12, 13, 14… en CP-CE1…).

– il a été évoqué de décider un seuil (en nombre d’élèves réparti-es par classes ou en nombre de collègues absent-es non remplacé-es) à partir duquel nous refuserions de monter en classe estimant que les conditions d’apprentissages et/ou de sécurité des élèves n’est plus respecté et que nos conditions de travail ne sont pas correctes. L’idée évoquée est que cette action soit partagée par plusieurs écoles afin de le faire collectivement. Si des écoles ont déjà décidé de le faire, manifestez vous.

– il a aussi été évoqué différentes pistes :
– remplir le registre Santé Sécurité au Travail (SST) à chaque fois qu’un-e collègue n’est pas remplacé-e (c’est un document obligatoire qui doit être présent dans toutes les écoles, demandez à votre directeur ou directrice).
– faire des banderoles à mettre devant les écoles
– (re)mettre un compteur sur la devanture des écoles sur le nombre de demi-journées non remplacées (possibilité de faire du lien avec les ATSEM et les agents techniques qui partagent la même problématique)

2 – « Du rail au Mirail » : Soirée Table Ronde du 12/06

Solidaires étudiant.e.s 31, Sud Rail 31 et Sud Education (fac du Mirail) organisent une soirée « Du rail au Mirail » ​le 12 juin ​à 18h00 à la Cave à Rock (bd des Minimes, métro Marengo) avec une table ronde pour échanger au sujet des derniers mois de mobilisation dans nos secteurs respectifs ainsi qu’un concert en fin de soirée.

Retrouvez ici le flyer de la soirée.

3 – Parcoursup  : suites (mais pas fin)

« Parcoursup : un système opaque, injuste et discriminant » : Tribune unitaire

Dans une tribune au « Monde », les représentants de l’éducation nationale, des parents d’élèves et de la jeunesse dénoncent Parcoursup dont les ratés démontrent que le véritable problème est le manque de place à l’université.

Depuis le mois d’octobre 2017, nos organisations dénoncent la loi orientation et réussite des étudiants (ORE) [promulguée en mars] de Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, ses effets négatifs sur l’accès de toutes et tous aux formations du supérieur et les conditions de sa mise en place dans la précipitation…

http://www.sudeducation.org/Parcoursup-un-systeme-opaque.html

Les éléments de la fédération SUD Education au 1er juin :

« Tout au long de la mise en place à marche forcée de sa réforme, le gouvernement a claironné que tou-te-s les bachelier-ères auraient une place au début du mois de septembre 2018. Il prend à présent discrètement acte de son échec et rend public un calendrier qui court jusqu’au 21 septembre pour répondre aux propositions des commissions académiques d’admission dans le supérieur supposées trouver une place aux recalé-e-s de Parcoursup

Le rectorat de Créteil recrute quant à lui des vacataires pour gérer cette commission sur des contrats allant jusqu’au
19 octobre…

Le gouvernement fait des jeunes les cobayes d’une réforme injuste et menée dans la précipitation. Il prend le risque de désorganiser totalement la rentrée universitaire, puisque les établissements n’auront pas leurs listes d’étudiant-e-s aux dates prévues de début des cours. Nous exigeons du gouvernement qu’il débloque des moyens pour l’enseignement supérieur et qu’il attribue dès à présent une place à chaque lycéen-ne au moins dans la filière universitaire de son choix.

Nos chiffres au 1er juin :

Sur 350 premières classes renseignées dans notre formulaire (11 000 élèves), la proportion d’élèves sans
aucune réponse positive (c’est-à-dire n’ayant reçu que des NON ou des EN ATTENTE) est de :
60 % des candidat.e.s inscrit.e.s en filière professionnelle (dans 43 classes renseignées)
58 % des candidat.e.s inscrit.e.s en filière technologique (dans 85 classes renseignées)
44 % des candidat.e.s inscrit.e.s en filière ES (dans 106 classes renseignées)
43 % des candidat.e.s inscrit.e.s en filière L (dans 36 classes renseignées)
42 % des candidat.e.s inscrit.e.s en filière S (dans 85 classes renseignées)

http://www.sudeducation.org/Parcoursup-le-bilan-du-formulaire.html

Vous aussi, prônez la lutte des classes dans vos lettres de motivation : ça peut payer !!!

A lire dans l’article du Canard Enchaîné ci-dessous.

Reportage audio sur la manif lycéenne du 24 mai :

Une prise de son effectuée par une camarade de SUD Educ à retrouver et télécharger ici :

https://wetransfer.com/downloads/f49e4e0e15f409d39f77bc086534a1ed20180603170232/63d17b

Texte du jeudi jeune (ce jour) :

Nous, lycéen·ne·s, appelons à manifester massivement contre Parcoursup et la sélection à l’université le Jeudi 07 Juin.

On nous avait dit qu’APB, le précédent système permettant de s’inscrire à l’Université, était défaillant, qu’il fallait changer radicalement. On nous avait dit qu’avec Parcoursup, tout serait différent. Pourtant, au soir des résultats, nous étions 400 000 jeunes sur le carreau. Avec un budget par étudiant en recul depuis de nombreuses années, et un baby-boom des années 2000 dans lequel aucun investissement n’a été fait pour permettre notre accueil, comment s’étonner ? Le résultat : plusieurs centaines de milliers de jeunes n’ont toujours pas reçu de proposition d’affectation.

Le gouvernement n’arrête pas de nous répéter que le système va « se ventiler », que tout le monde aura une proposition. Mme Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, brasse de l’air ! Nous voyons bien qu’en réalité l’étau se resserre. Dans les lycées de banlieue, certaines classes n’ont eu aucune proposition d’affectation ! Des jeunes avec des dossiers scolaires excellents sont rejetés hors de l’Université en raison de leur lycée d’origine. Sommes-nous de trop ? Comme si en banlieue, nous n’avions pas le droit de décider notre avenir, et qu’il fallait au mieux s’accommoder d’un choix de filières subies, au pire être exclu de l’enseignement supérieur. Trop d’entre nous ont d’ailleurs déjà baissé les bras, en acceptant une filière non-voulue de peur d’être recalé.

En sélectionnant aussi brutalement, M. Macron tire vers le bas l’ensemble de notre système éducatif. Tant d’entre nous sont démotivés : on se demande à quoi sert le baccalauréat, après avoir vu les résultats de Parcoursup. Le gouvernement s’en prend à une valeur fondamentale : celle du droit à décider de son avenir. En assignant tout le monde à résidence scolaire, en nous empêchant de choisir, ce gouvernement détruit notre possibilité de nous découvrir, de nous émanciper et de devenir excellents dans un domaine, car passionné·e·s. Il s’en prend aussi à notre liberté d’expression : lorsque nous nous mobilisons, la seule réponse que l’on nous apporte, c’est la répression. On n’arrête pas de nous enseigner les valeurs de la démocratie. Le gouvernement s’en réclame. Et pourtant, quand on fait entendre une voix différente, on nous réprime violemment, comme à Arago ou des mineurs ont dû subir des gardes à vues prolongées et humiliantes.

Alors, parce que nous voulons défendre notre droit à décider de notre avenir, parce que nous sommes solidaires de nos ami·e·s sur le carreau, nous nous mobiliserons le 07 Juin. Pour le retrait de la loi ORE et un investissement à hauteur des besoins dans l’enseignement supérieur, contre la sélection à l’Université.

Vous ne déciderez ni de notre place dans la société, ni à notre place !

Déjà 59 lycées signataires !

Tu es dans un autre lycée ? Signe l’Appel au 7 Juin ! Deux possibilités :
> envoie un message privé à la page Facebook Non à la sélection ! https://www.facebook.com/NonALaSelection/
> ou un mail à l’adresse stopparcoursup@gmail.com

4 – SUD Education 77 contre l’uniforme à Provins

«Nous Sud Education 77 prenons position clairement dans les médias divers et variés contre le port de l’uniforme dans le territoire de Provins.
Ce projet est soutenu par notre ministre de l’éducation Blanquer qui n’en n’est pas à sa première position réactionnaire.

Derrière tout cela il y a un projet politique réactionnaire.

Notre maire LR expérimente le port de l’uniforme dans sa commune pour préparer le projet national.
Ce projet est en contradiction avec le code de l’éducation qui n’oblige qu’à une tenue décente.
Nous pensons également que tout ceci remet en question la gratuité de l’école.
Ce n’est que de la communication car un uniforme ne peut pas gommer les inégalités sociales.
C’est un vecteur de mise au pas des élèves .
Ce même maire de Provins a refusé d’inscrire durant deux mois dans les écoles de Provins les enfants du Formule 1 transformé en centre ADOMA. Nous avons interpelé la préfète et l’inspection Académique pour faire appliquer le code de l’éducation.
C’est le même politique qui aujourd’hui parle de lutte contre la discrimination et d’égalité…… Ses enfants sont à l’école privée Ste Croix. On ne leur impose pas de porter l’uniforme… Paradoxe ?

 

5 – RESF : « La France doit être une chance pour tous »

« La France doit être une chance pour tous », promesse du candidat Macron. Non tenue.

Ils sont plusieurs centaines, voire quelques milliers, en Ile-de-France mais aussi dans tout le pays. Des élèves, garçons et filles, que rien ne distinguerait de leurs camarades si leur vie n’était gâchée par leur « situation administrative au regard du droit au séjour » .

Une pluie d’OQTF s’abat en 2018 sur les lycéens sans papiers. De nombreuses préfectures n’appliquent plus les critères de régularisation prévues par la circulaire du 27/11/2012.

Flyer du Réseau Education sans frontières – RESF à retrouver ici.

6 – Boycottons le Service civique !

Les contrats précaires se sont succédés depuis plusieurs dizaines d’années à l’Éducation nationale.
Une occasion manquée

Ont-ils été une réponse au chômage ? Non. Véritable gabegie, ils auraient pu être l’occasion d’un plan de formation ambitieux et n’ont servi qu’à colmater les manques de personnels enseignants, administratifs et techniques. Ils ont installé des milliers de collègues dans la précarité : crainte de non renouvellement, temps partiel imposé, salaire en dessous du seuil de pauvreté. Ils participent de la précarisation de l’Éducation nationale : une personne sur 4 est en contrat précaire aujourd’hui.
Un contexte de suppression d’emplois

Les précédents gouvernements ont joué sur ces contrats précaires pour se targuer d’une politique sociale et pour tenir en équilibre la maison Éducation nationale. Le gouvernement actuel va plus loin. La suppression des contrats aidés mais probablement aussi de nombreux contrats d’AED montrent un durcissement de la situation : des milliers de personnes se retrouvent sans perspectives et revenus vivables et les personnels en place vont voir leur charge de travail continuer à augmenter.
Service civique : le pire du précariat

Face à cette situation de nombre de collègues seront tenté-e-s de demander à recourir à des Services civiques. Mais les Services civiques, c’est le pire du précariat. Ce ne sont pas des contrats de travail. Ils ne sont donc pas régis par le Code du travail. Ils obéissent à des règles dérogatoires en termes de droit du travail (2 jours de congés payés au lieu de deux et demi), de salaire (moins de 600 euros de revenu considérés comme des indemnités), de temps de travail (jusqu’à 48 heures par semaine), de droits syndicaux (aucun). Aucune formation d’adaptation à l’emploi n’est prévue et de nombreux services civiques sont déjà recrutés pour remplir des missions pérennes administratives ou pédagogiques.
L’analyse de SUD éducation

Les fiches de poste mentionnent des tâches pour lesquelles les Services civiques devraient « coopérer » avec des personnels enseignants ou des Accompagnant-e-s d’élèves en situation de handicap. Le manque croissant de personnels conduit assurément les Services civiques à prendre en charge les missions dévolues aux enseignant-e-s, aux Assistant-e-s d’éducation et aux Accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap. Ces missions de dix mois vont favoriser encore le turn over et ne participent pas d’un service public d’éducation de qualité.

Nous appelons les collègues, et particulièrement les Conseils d’écoles et les élu-e-s en Conseil d’administration à refuser le recours aux Services civiques, à faire la grève du zèle et à réclamer des postes de titulaires.

http://www.sudeducation.org/Boycottons-le-Service-civique.html

7 – Orientation : communiqué de l’intersyndicale – 7 juin 2018

Fermeture des CIO, transfert des DRONISEP aux régions

Publié le jeudi 7 juin 2018 sur http://www.sudeducation.org/Orientation-communique-de-l.html

À l’appel de l’intersyndicale (SNES-FSU, SE-UNSA, Sgen-CFDT, CGT Éducation, SNFOLC, Sud éducation, SNPTES), des délégations de Psy-ÉN et DCIO, des personnels administratifs en CIO, des enseignants, des personnels de l’ONISEP se sont retrouvés à Paris en Assemblée générale pour la défense du service public d’orientation de l’Éducation nationale contre la fermeture des CIO et le transfert des DRONISEP aux régions.

L’AG a regroupé plus de 500 personnels. Elle a été suivie d’une manifestation rassemblant 1 200 collègues essentiellement Psy-ÉN soit plus d’un tiers du corps mais également de personnels administratifs et de l’ONISEP. Cette mobilisation remarquable traduit à la fois l’inquiétude des personnels et leur détermination pour empêcher la mise en place de ces projets.

Une délégation de l’intersyndicale a été reçue par la conseillère sociale. Même si la conseillère sociale n’affirme plus la fermeture de tous les CIO, ni la nomination systématique des Psy-ÉN en EPLE, elle a assuré que tous les Psy-ÉN resteraient dans l’ ÉN et que des discussions allaient s’engager pendant une année sur l’évolution des services.

En revanche, elle confirme le schéma de transfert des DRONISEP aux régions sans apporter aucune réponse sur le fond ni sur les modalités du transfert prévu pour le 1er janvier 2019. Deux missions seront mises en place. L’une pour définir les nouvelles modalités de fonctionnement de l’ONISEP, l’autre pour réécrire la convention définissant la répartition des compétences entres état et région.

L’intersyndicale (SNES-FSU, SE-UNSA, Sgen-CFDT, CGT Éducation, SNFOLC, Sud éducation, SNPTES) réaffirme leur opposition aux projets du ministère et se prononce :
-* Pour l’abandon du transfert aux régions prévu à l’article 10 du projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » et pour le maintien des DRONISEP de leurs personnels, des Psy-ÉN, des DCIO au sein de l’Éducation nationale.

Pour le maintien de tout le réseau des CIO, service public d’orientation de l’Éducation Nationale de proximité.
Contre la remise en cause du statut et des missions des psychologues de l’éducation nationale « Éducation, Développement, Conseil en Orientation Scolaire et Professionnelle », et de leur affectation dans les CIO.
Pour une augmentation significative des recrutements permettant une réduction des effectifs pris en charge.

Elle appelle les personnels à poursuivre la mobilisation au niveau académique et notamment le 11 juin, jour de l’examen du projet de loi à l’assemblée nationale.
Elle appelle à amplifier la mobilisation auprès de tous les personnels du service public de l’éducation nationale, et soutiendra les actions décidées collectivement dans les académies Elle appellera à un nouveau temps fort d’ici la fin de l’année scolaire.

D’autres organisation syndicales soutiennent ce CP : SNASUB-FSU, SPASEEN FO, A&I UNSA

8 – Hôpital de la Grave : 1197 – 2018 ?

Les actions des personnels en lutte contre la restructuration/destruction de l’hôpital de la Grave :

  • Inauguration du Centre Solidaires Abbé Pierre le samedi 9 juin de 10h à 13h à la réquisition Abbé Pierre, sur le site de l’Hôpital La Grave
  • Dimanche 10 juin, à l’occasion de la fête du quartier Saint Cyprien : pizzas, atelier danses et temps de discussion sur la coulée verte de l’Hôpital La Grave.

L’Hôpital La Grave n’est pas vide de soins. Il prend en charge plus de 30000 personnes par an. Plusieurs services du CHU de Toulouse y sont localisés pour des raisons de proximités avec le centre ville, et d’activité en lien avec l’hypercentre…

Le tract très détaillé avec le plan des bâtiments et services menacés est à retrouver ici.